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31 décembre 2012

Bonne année!

Je cite Boucar Diouf, dans un texte paru le 29 décembre dans La Presse :
« … Grâce à ta générosité, j’ai rapidement découvert que pour un immigrant, garder les yeux fixés sur le rétroviseur était une façon certaine de foncer droit dans un mur et de ne jamais voir se pointer la lumière qui guide les rêves. Que de marcher énergiquement vers les autres était la seule façon de s’approprier une partie de leur identité collective. »
Merci Boucar pour ces deux magnifiques phrases. J’ai mis de nombreuses années à comprendre qu’il valait mieux regarder vers l’avant afin de voir la lumière qui guide les rêves. Qu’aller vers les autres avec une énergie positive s’avérait la meilleure chose à faire.

Merci à tous ceux et celles qui ont croisé ma route en 2012. Vous avez fait de moi une meilleure personne. J’espère avoir pu vous redonner un tant soit peu ce que vous m’avez apporté.

Une nouvelle année pleine d’espoir débute. Je tourne mon regard vers l’horizon et rêve à ce que ces douze mois seront.

Bonne année!

24 décembre 2012

Arrêtez le temps ce soir!

Ici, à Richelieu, le sol est enfin blanc et l’air plutôt froid, avec un moins 8. Le soleil brille dans le ciel bleu. Il y a une semaine, le ciel gris voulait nous tomber sur la tête. La nature rappelle qu’elle est faite de hautes et basses pressions, de cycles qui se répètent. Ce que nous pouvons être cons, nous humains, pour viser la perfection en tout temps! En cette veille de Noël, je ne peux qu’effectuer un voyage dans le temps et l’espace, en pensant à vous tous, humains et lieux qui m’ont forgé.

Place de la Monnerie dans la paroisse Saint-Mathieu à Sainte-Foy. De 1969 à 1977, nous y avons vécu en appartement. De ma chambre, je pouvais faire des signes à mon ami André, qui habitait en face. L’école primaire n’était pas trop loin, il y avait une patinoire sur le terrain de tennis. L’hiver, les locataires illuminaient leurs balcons. Le soir du 24, nous allions à la messe des enfants à 19 h et nous nous dirigions ensuite au 743 Colonel Jones, dans la paroisse voisine, pour le réveillon dans la famille Côté. À notre grand désespoir, nos devions nous coucher dans la chambre de Jacqueline, tout au fond du corridor. « C’est pour être en forme toute la nuit! », disaient les adultes. « Pas fatiké moi, pas fatiké! Veux mes cadeaux tu suite ». Et la porte de la chambre à peine fermée, nos yeux faisaient de même.

Ce scénario du réveillon sur Colonel Jones s’est répété pendant des années. En 1977, nous avons déménagé tout près, sur la rue du Château. Nous avions nous aussi, comme mes oncles et tantes, une maison. Je pouvais visiter la gang à JP sur Colonel Jones et Yvonne et Ben sur Carré de Nevers à pied, en moins de cinq minutes. Cependant, bien que distants d’un kilomètres et demi, l’ancien appartement et la nouvelle maison me semblaient à des années lumières l’un de l’autre.

J’ai découvert une nouvelle école primaire, me suis fait de nouveaux amis, entre autre Christian Houde, qui, lui aussi, venait d’emménager dans le coin. Le teint halé, il parlait à la française. La famille revenait du Maroc, où son père avait travaillé quelques années. Grâce à eux, je découvrais que la planète était beaucoup plus grande que la région de Québec. La soif de découvrir le monde venait de prendre naissance. En cinquième année, Éric Moreault me faisait découvrir les romans d’adultes à la bibliothèque municipale de Ste-Foy. « Quant tu iras avec tes parents, monte au 2e, tu verras, il s’y trouve des tas de livres fascinants! ». Le voyage se poursuivait.

À l’école secondaire des Compagnons-de-Cartier, grâce à la passion de notre prof d’anglais, j’ai effectué deux voyages échanges à Vancouver : en secondaire 1 et en secondaire 4. Wow! Quelle expérience de vivre loin de la maison pendant 2 semaines, sans repère aucun. J’ai eu la même prof de français en secondaire 4 et secondaire 5 : Pauline. C’est elle qui a souligné pour la première fois mon talent fou pour les mots. Le secondaire n’aurait pas été complet sans l’amitié profonde avec Donald Dubé et Richard Loiselle. Donald qui est le parrain de Roselyne, avec qui j’ai vécu les hauts et les bas de l’adolescence. Donald avec qui je vais encore voir des shows, comme dans les années 80. Richard qui m’a appris qu’un exposé oral pouvait être vu comme une mise en scène. Richard qui m’a dégêné et entraîné au journal étudiant La Pie, dirigé par Éric Desrosiers, qui est aujourd’hui journaliste au quotidien Le Devoir.

Lorsque j’ai commencé à travailler à temps partiel dans la restauration, je travaillais toute la journée le24 et rejoignais la famille après la fermeture du Saint-Germain à 20 h. D’enfant, j’étais devenu adulte. Je pouvais prendre une vraie bière et du vrai champagne avec les grands. Merci aux cuisiniers, aux trayboy et surtout aux serveuses pour cette expérience de vie qui me sert encore tous les jours. Vous savez, ma passion de l’événementiel, elle me vient fort probablement de ces années au Saint-Germain, que ce soit à Plaza Laval ou à l’hôtel Saint-Laurent.

Le CEGEP FX Garneau, d’enfer à paradis. Reconnu comme un bollé au primaire et au secondaire, je me suis dirigé vers les sciences pures au CEGEP. Ingénieur aéronautique me disais-je… Ouf! Pas pour moi les sciences! J’abandonne tout au milieu de la 2e session et travaille à plein temps jusqu’à l’automne 1986. En sciences administratives, je retrouve mes repères et m’amuse comme un fou avec Hervé Turgeon, mon grand chum du primaire. En octobre, Richard Caron m’invite à Londres avec ses parents. Dommage que ce dernier ait choisi de prendre ses distances au fil des années. Je lui dois tant. Au printemps, je vis le spring break à Cocoa Beach, en Floride. Quelle semaine intense, sur un camping au milieu de nulle part!

HEC Montréal, l’AIESEC, le travail à temps partiel pour Hudson’s Bay Company, en tant que préposé au recouvrement pour l’est du Canada. Les congrès aux quatre coins du Canada, à Détroit. Les deux mois de travail en Yougoslavie, à l’été 1989. Le congrès de dix jours à Katowice en Pologne. Ces visites très chargées émotivement à Auschwitz et sur les plages du débarquement en Normandie, en août 1990.

La suite, je la décrivais dans mon précédent billet. Venmar, Gladu, la CIGM. Un certificat en créativité à l’université de Montréal, un autre en création littéraire à l’UQAM. Et toujours cette implication dans l’AIESEC, pour redonner aux jeunes ce que j’ai reçu. Pour les aider à grandir comme je l’ai fait. 

Étrangement, on se souvient toujours des gens qui sont loin de nous et on oublie nos proches. Ils sont toujours là. Pourtant, on les prend pour acquis on dirait. Le lien commun de mes 20 premières années, celles passées à Ste-Foy, c’est ma famille. Ma mère, mon père, ma sœur, mes oncles, mes tantes, cousins et cousines Côté et Fortin. L’esprit de famille, il me vient d’eux. J’aimais tellement entendre les grandes personnes raconter leurs folies de jeunesse. Les oncles et tantes se font vieux aujourd’hui. Les ti-jeunes cousins et cousines le sont devenus, les grandes personnes. Quand c’est rendu que les enfants de mes cousins deviennent parents, c’est peu dire…

Le lien commun des 22 dernières années, c’est Nathalie. Parfois, je me demande ce qu’elle me trouve. Moi, l’être solitaire qui s’imagine voguer sur les mers du monde, parti pendant des mois. Grâce à elle, je suis établi à la campagne et je m’y sens très bien. J’ai les pieds ancrés dans la terre et les yeux rivés vers le ciel. Le ruisseau qui coule au bas de notre terrain se jette dans le Richelieu, qui lui se jette dans le fleuve, puis le golfe et enfin l’océan. D’ici, je suis lié au monde.

Le réveillon des Lemieux se passe chez nous cette année. Jeannine et tante Armande passent le flambeau aux plus jeunes. Les enfants vieillissent, l’éclat de Noël ne brille plus autant dans leurs yeux. Ce soir, en observant les lumières scintiller dans le sapin, je verrai chaque souvenir, chaque personne, chaque lieu qui m’a marqué. Le plus beau cadeau, selon moi, c’est exprimer de la gratitude envers la vie.

Ce soir, arrêtez le temps. Plongez quelques instants dans vos souvenirs. Sortez les moments magiques. Remerciez la vie.

Bon réveillon!

22 décembre 2012

Dix ans déjà!

Grand moment hier. Il y a dix ans, j’effectuais ma dernière journée de travail chez Outils Gladu, une PME industrielle située à Marieville. J’y pense depuis quelques années, à ce seuil de la décade dans un même emploi. Il me semblait impossible à atteindre.

Après tout, la première tranche de cent vingt mois de ma vie professionnelle chez Venmar et Gladu fut ponctuée de changement de rôle aux 12-18 mois. Jamais je n’aurais pu imaginer porter le même titre, agent de liaison, pendant plus de dix ans. Vous avez sûrement entendu cette célèbre phrase de Confucius : “Find a Job You Love and You’ll Never Work a Day in Your Life”. Vous savez quoi? Il a bien raison ce Confucius. Je SUIS agent de liaison. Malgré mon immense besoin de solitude, je ressens cette flamme de connecter les gens entre eux.

Installez-vous confortablement, ce billet sera long!

Chez Venmar, de 1993 à 1996 et chez Gladu, de février 1997 à décembre 2002, j’ai travaillé des heures et des heures, trop d’heures. Quand Mathieu est né, le 4 avril 1995, je finalisais les préparatifs d’une foire commerciale à Terre-Neuve. Quand Roselyne est née, le 3 octobre 1997, je me retrouvais une fois de plus dans le tourbillon des foires commerciales. Deux semaines plus tard, je prenais la route au volant d’un « cube », destination Toronto et Grand Rapids au Michigan. Deux Trade Shows consécutifs en deux semaines, des heures de route et de longues heures de travail, loin de ma famille. Pas excellent pour créer des liens avec mes bébés…

Pendant cette première décennie sur le marché du travail, j’ai vécu à fond la caisse la croissance effrénée de PME industrielles. Passer de 15 millions de chiffres d’affaires et 100 employés à 45 et plus de 300, ça en génère du stress! Pourtant, je m’y suis amusé comme un petit fou! Entre autre parce que je pouvais y vivre ma passion de rencontrer des gens et découvrir des lieux. Chez Gladu, je me retrouvais à Greensboro en Caroline du Nord en février, à Atlanta ou Anaheim en alternance en août, à Toronto et Grand Rapids en octobre, puis à Las Vegas en janvier. Cinq semaines par année, par tranche de six-sept jours à la fois, je laissais Richelieu pour me retrouver aux 4 coins de l’Amérique. Depuis l’enfance, le voyage a toujours été partie intégrante de ma vie.

Le 17 mai 2002, Félix est entré dans notre vie.

Le travail me submergeait, une fois de plus. Nous étions en plein préparatifs pour le IWF Show, prévu à Atlanta à la fin août. Nous y présentions une innovation technologique majeure, en instance de brevet. Préparer le dossier de candidature, le kiosque de 800 pieds carrés, le cocktail VIP pour les clients, les communiqués de presse s’est avéré un exercice fascinant. Mon adjointe Valérie Sorel, que j’avais recrutée à sa sortie d’AIESEC HEC, fut d’une aide inestimable! Nous avons réussi en remportant un prestigieux Challengers Award. J’avais réussi à rendre concrète la vision des ingénieurs et des techniciens de Gladu grâce à mon savoir faire en marketing.

Pendant ces préparatifs, mon ami Frédéric Hébert m’avait fait part d’une offre d’emploi à la Chambre immobilière du Grand Montréal. Ils étaient à la recherche d’un agent de liaison. J’avais laissé passer, porté par le rêve du Challengers Award. Il est revenu à la charge en novembre : le poste était toujours libre et il m’y voyait tout à fait. J’avais atteint le sommet (ou le creux, c’est selon), je ne voulais pas faire vivre à Félix l’absence vécue par Mathieu et Roselyne. « Une job à 35 heures par semaine! À organiser des conférences et des 5 à 7! Facile! ». Tout ça sans le stress inhérent à la vente et au marketing. Wow. Je pourrais enfin découvrir le Grand Montréal et dormir à la maison tous les soirs.

En quittant Gladu, j’ai dit à tous mes collègues que je voulais travailler moins et écrire plus, afin de réaliser le rêve de publier des livres. Devenir écrivain quoi! À l’hiver 2003, je complétais mon certificat en création littéraire à l’UQAM. À l’arrivée de la chaleur, j’allais écrire dans le parc Lacoursière, afin de terminer ce roman jeunesse que je devais livrer au prof du cours d’intégration. J’ai manqué de jus à la fin et ai obtenu un B+.

Sans effectuer les améliorations recommandées, je l’ai acheminé aux éditeurs : une copie pour eux, une copie pour moi, par Purolator. J’ai encore mes enveloppes, non ouverte (pour la protection des droits d’auteurs). J’ai essuyé des refus partout. Robert Soulières, éditeur et écrivain, m’avais envoyé une lettre manuscrite avec moults commentaires. Je n’ai jamais donné suite au projet…

Je me suis enfui de l’écriture pendant plusieurs années. J’ai repris la plume en novembre 2009, en lançant ce blogue pour raconter mon histoire aux Jeux olympiques de Vancouver. Je me suis prouvé que je pouvais écrire et intéresser des lecteurs.

Le rêve brûle toujours. La vision est constante. Elle se réalisera… un jour!

Bon an mal an, depuis 2003, j’organise une cinquantaine d’événements par année. J’y rencontre des centaines de personnes. Des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, des passionnés, des chialeux, des rêveurs, des crosseurs. Des riches, des moins riches. Des gens humbles, d’autres fendants. Des parents de 4-5 enfants. Des mères monoparentales. Des français, des italiens, des russes, des roumains, des pakistanais, des indiens. Je visite des dizaines de lieux différents. J’emmagasine tout, éponge. Mon subconscient brasse cette matière, effectue des permutations sans fin. Des histoires prennent forme sous mes yeux.

Tous ces gens, tous ces lieux m’énergisent.

En décembre 2002, Félix avait six mois. Ma belle petite princesse blonde, Roselyne, avait hâte de débuter la maternelle et retrouver son grand frère Mathieu qui ouvrait la voie aux deux autres, du haut de ses sept ans.
 

J’avais 34 ans, de rares cheveux blancs et toute la vie devant moi.

Aujourd’hui, Félix a dix ans. Roselyne en a quinze et rêve de partir à la découverte du monde. Mathieu frôle les dix-huit ans et rêve de hockey universitaire.



J’ai 44 ans et de plus en plus de blanc aux tempes. Petit à petit, ma barbe prend la couleur de celle du Grand Schtroumf.

Je dois arrêter de me mentir. De cesser de m’éparpiller à gauche et à droite. Il y a plus d’un an que je n’ai pas écrit un aussi long billet. Il vient de franchir les 1 000 mots. Toute la famille dort encore. Night Ranger dans les oreilles, j'observe les flocons qui se laissent porter par le vent. Heureux je suis.

L’automne 2012 a été hallucinant. J’ai l’impression d’émerger d’un tunnel. Tel un train, je fonçais à vive allure dans le noir, afin de franchir la distance.

Je dois revenir à l’essentiel. Écrire. Tous les jours. Quitte à réduire mes heures de travail une fois de plus. Parce que telle est ma raison d’être : observer les gens et les lieux qui façonnent leurs histoires. Et les raconter.

Si vous vous êtes rendus ici, j’apprécierais avoir de vos nouvelles. Question de briser cette solitude face à la page blanche. Merci!

20 décembre 2012

12-12-12 Veuillez décrocher

Ça fait huit jours que je veux écrire à propos de cette image. Ma collègue Sarah Hamel a pris cette photo lors du fameux 12 décembre 2012. À 12 h 12 en plus! Quelle merveilleuse idée d’avoir pensé au téléphone public situé à la Chambre immobilière du Grand Montréal.





L’écran qui me nargue : « Veuillez décrocher ». Le 911 en rouge qui crie d’arrêter. Dans le coin inféreieur droit, les boutons 1 – 2 – 3 comme pour dire « 1-2-3 Go, décroche! »


Le mot OUTRE-MER qui me rappelle à quel point notre séjour de deux semaines en France en juillet dernier fut des plus merveilleux. Je n’ai pas encore mis de mots sur ces centaines de photos. Pourtant, ils sont là les souvenirs. Ils ne veulent que sortir de cette caboche et courir entre mes doigts et le clavier.

Débile le rythme cet automne. Presque du six jours sur sept relié au travail. Les activités à la CIGM, l’enseignement chez Zoom Académie, la maîtrise à l’Université de Sherbrooke. Je suis très fier d’avoir conservé une attitude zen envers et contre tout. Un gros merci à la lampe bleue de Philips et au 5 heures de Nautilus par semaine.

Vivement la pause du temps des fêtes!

5 décembre 2012

Salut Ovina!

Il y a cinquante-deux semaines, jour pour jour, je te côtoyais, sans le savoir, pour la dernière fois. Président du comité de regroupement régional Centre, tu étais à l’accueil avec tes collègues du comité Laval/Rive-Nord. Pourtant, tu étais leur invité! Ovina, toujours prêt à aider son prochain.

Le 18 décembre 2012, tu t’es éteint. Ton grand cœur qui donnait tant de chaleur a cessé son mouvement. Pour être un choc, s’en fût tout un! Partir pour l’au-delà à 62 ans quand on est une force de la nature gaspésienne semblait impossible. Ai-je besoin d’écrire que la période des fêtes fut plutôt grise dans mon esprit? L’hiver n’a guère été mieux, me voyant m’enfoncer, verser des larmes à tout moment et voir l’aiguille de la balance pointer de plus en plus vers la droite, sous l’effet de la trop grande consommation de sucreries, de Jack, de bière et de vin.

En mars, mon parrain Jean-Paul est parti te rejoindre. Lors des funérailles, seul à l'avant dans l'église de mon enfance, j’ai livré mon texte au prix d’extrêmes efforts sur mon égo de gars. Il a ensuite fallu vendre sa maison le plus rapidement possible. Je remercie tes collègues Marie-France Vachon et Benoit Lepage, de Via Capitale, pour l’excellence de leur service. Qui dit vendre la maison d’un défunt, le dernier de cinq adultes à y résider, dit meubles, bibelots, souvenirs. J’en ai fais des allers-retours sur la 20! Je me demande encore comment j’ai fait pour organiser 40 activités ayant réunis près de 4000 membres, entre le 24 janvier et le 21 juin. Je suppose que les années d’expérience m’ont aidé à naviguer sur les réflexes.

Lors du Cocktail en blanc organisé par ton ancienne équipe au Midtown à Outremont au début juin, j’ai senti ta main immense se poser sur mon épaule. « Christian, lâche prise. T’apitoyer dans le chocolat, les chips et le Jack ne nous ramèneront pas. Redeviens cette lumière que tu es. »

Quelques jours plus tard, je me procurais une montre Polar et me remettais à l’exercice en mesurant mes efforts grâce au capteur de fréquences cardiaques. La graisse s’est mise à fondre, les muscles se sont activés. En juillet, toute la famille a accompagné Nathalie à son congrès universitaire en France. Deux semaines fabuleuses loin des tracas du quotidien. J’y ai fais le plein de mer, de montagne et de beauté.

En septembre, j’ai débuté ma maîtrise en gestion de la formation au campus Longueuil de l’Université de Sherbrooke. Cet autre vieux rêve qui se réalise, tu en possèdes une petite part. Toi qui me parlais tant de tes fils à Québec, de leurs rêves. Si tu savais à quel point j’y suis heureux, en classe. Il s’agit de journées de pur bonheur où je me retrouve avec des gens qui, comme moi, s’intéressent à la formation et au développement organisationnel.

Ovina, la saison automnale des activités des regroupements se termine ce soir. Depuis le 19 septembre, j’ai organisé 19 activités ayant regroupé plus de 3300 participants. Cette fois-ci, contrairement à l’hiver dernier, je ne me suis pas remonté le moral au Jack et au chocolat. Je l’ai fais au Nautilus. À raison de 5 heures par semaine, que ça me tente ou non. Ma capacité cardio-vasculaire a progressé de 20% pendant cette période. Grâce à toi, j’ai retrouvé la lumière qui brille en moi. Je vois à nouveau le futur. Il est beau, empreint de bonheur avec ma famille. J’ai encore tant de pays à découvrir, de gens à rencontrer et inspirer.

Merci Ovina d’avoir effectué ce passage de neuf années dans ma vie. Merci pour les bons mots, pour cette main posée sur mon épaule, pour ce regard calme avec ton petit sourire en coin. « C’est pas grave. Tu vas y arriver. Prend ça cool. »

Au lieu de verser des larmes, je souris. Je me rappelle les bons souvenirs et je visualise notre prochaine rencontre, vers 2062.

;-)

27 novembre 2012

Abandon!

Mon blogue se sent bien seul depuis quelques semaines. J’ai l’impression que j’ai « abandonné » mes fidèles lecteurs. Ils viennent faire un tour sur la page et quittent en moins de 45 secondes. Hier, j’ai cru apercevoir ma photo sur une pinte de lait dans un dépanneur de la région de Québec. Je serais recherché…

Écrire demande du temps. Je ne peux me contenter d’écrire n’importe quoi, n’importe comment. Je m’impose la pression de produire des mots qui toucheront. Je pèse le pour et le contre, me demande comment ils seront interprétés. J’analyse trop, oui je le sais.

Cet automne, je poursuis mon voyage à plein temps avec les regroupements de la CIGM. J’ai repris le défi d’enseigner la rédaction d’un plan d’affaires chez Zoom Académie. Ces onze étudiants allumés me forcent à donner le meilleur de moi-même. J’effectue un retour à l’université, pour enfin réaliser ce rêve d’obtenir une maîtrise. Quatre weekends de classe, des travaux individuels et un travail d’équipe à rédiger.

Je n’ai pas eu besoin d’analyser trop longtemps la situation et de me créer des tableaux Excel pour savoir qu’après avoir été au hockey des gars il ne restait guère de temps dans mon horaire… Alors je m’installe dans le lit, je saisis un bouquin et passe du temps à découvrir d’autres mondes.

Vous connaissez l’adage « un esprit sain dans un corps sain ». J’y ai fais honneur depuis septembre. Les décès de proches survenus entre novembre 2011 et mars 2012 m’ont plongé dans une spirale vers le bas… alors que l’aiguille de la balance se pointait vers le haut! Occupé ou pas, j’ai donc décidé de me prendre en main et de me pointer au Nautilus. Je fais cinq heures d’exercice par semaine, à moyenne et haute intensité. Ça fait tellement de bien de bouger ainsi! Tellement que la grisaille automnale m’affecte beaucoup moins qu’à l’habitude. Et malgré cet horaire plutôt fou, je garde le cap et la bonne humeur.

Je vis chaque seconde dans le présent. Je me couche en remerciant la vie pour la belle journée qui s’achève et me réveille avec le sourire en pensant à ce que je pourrai observer et apprendre des gens que je côtoie. La folie furieuse automnale tire à sa fin.

Plus que quatre évènements CIGM, quelques réunions pour clore l’année et ensuite, pause bien méritée de deux semaines!

31 octobre 2012

Le futur sur mon mur

Octobre tire sa révérence dans 2 h 30. Des milliers de petits monstres ont parcouru les rues ce soir. Des milliers d’adultes se sont aussi déguisés pour se rendre au travail. Y avait-il des personnages de l’univers Tintin dans votre environnement? À la Chambre immobilière, les employés de deux services différents, sans aucune consultation, se sont retrouvés avec la même thématique : « On a marché sur la lune ». Quand ont dit que les idées ne cherchent qu’à émerger, en voici un bel exemple!

Le passage d’un mois à l’autre signifie pour moi de retirer une feuille et d’en ajouter une autre sur le calendrier qui se trouve à ma gauche au travail. Et oui, vous n’avez pas la berlue, c’est bien février 2013 que vous voyez. Je sors à peine d’une série de sept conférences en six jours que je planche déjà sur celles qui se tiendront fin janvier, début février 2013. J’ai une période de répit dans les deux premières semaines de novembre avant de repartir de plus belle à la fin du mois, avec la Tournée CIGM, qui mettra en vedette la conférencière Anne Marcotte.

Je vis donc presque toujours dans le futur, sauf dans les périodes intenses comme celle que je viens de vivre. Lorsqu’elles se produisent, j’ai l’impression de vivre en vase clos, concentré uniquement sur les tâches à accomplir pour livrer l’événement.

Le 11 novembre 2011, je débutais un défi un peu fou pour célébrer le 11-11-11 : écrire 111 billets de 111 mots en 111 jours. Il me semble que c’était hier. Sans relâche, j’ai pris des notes et rédigé mes billets, jour après jour. Je n’ai pas l’intention de me replonger dans un tel défi pour le 12 du 12 du 12 (ou le 20-12-2012 à 20h12). Mon défi actuel, c’est de réussir avec brio mes cours à la maîtrise. D’ailleurs, sur la photo, les vendredi et samedi en bleu représentent mes weekends de cours à l’Université de Sherbrooke.

Sur ce, bienvenue en novembre!

30 octobre 2012

En thérapie

Cette nouvelle série télé, diffusée à TV5 depuis septembre, est fascinante. Il s’agit d’une adaptation de la télésérie culte israélienne Be Tipul.
« En thérapie nous plonge dans le cabinet d’un psychologue pour y suivre les consultations de cinq patients; un pour chaque jour de la semaine. Chaque histoire de vie est une enquête captivante où chaque patient dévoile progressivement des indices afin de comprendre son mal de vivre ».
Dans mes premières années sur le marché du travail, en tant que professionnel du marketing, j’ai souvent pensé tout lâcher pour retourner aux études afin de devenir psychologue organisationnel. La vie étant ce qu’elle est, j’ai poursuivi mon chemin en marketing-communication et me suis spécialisé en événementiel.

Suivre cette série me permet donc de « vivre » de l’intérieur le travail effectué en thérapie. Seul dans son bureau, face à ses clients, le psychologue questionne et écoute. Sans porter de jugement. Je comprends pourquoi mes pas ne m’ont pas mené vers cette carrière. J’aime trop rencontrer des gens dans divers lieux et surtout, entendre leurs histoires. Je n’aurai pu être isolé ainsi à longueur d’année.

Depuis un mois, j’en vois tellement des gens aux quatre coins du Grand Montréal que j’ai délaissé le blogue. Même notre terminal illico a émis un avis de recherche à mon sujet. Nous avons cinq semaines de En thérapie à visionner! Huit conférences. Plus de 950 membres rencontrés à Anjou, La Prairie, Laval, Outremont, Pointe-Claire et St-Bruno. J’ajoute mes deux premiers weekends de cours à la maîtrise en gestion de la formation et ma charge de cours chez Zoom Académie et vlan! Le temps s’est envolé.

J’ai remplacé l’écriture par l’exercice. L’automne, je fais parti de ces gens affectés par la dépression saisonnière. La luminosité décroissante diminue ma vitalité. Tous les matins, je déjeune avec une lampe bleue. Et 4-5 fois par semaine, horaire chargé ou pas, je vais au Nautilus Plus m’entraîner pendant soixante minutes. Grâce au programme concocté par mon entraîneure, Véronique St-Pierre, j’ai augmenté de 20% ma capacité cardio-vasculaire dans les cinq dernières semaines. Sans le gras que je sens fondre...

Au début, toutes les excuses étaient bonnes pour ne pas y aller : « je suis fatigué, je suis trop occupé, j’ai pas le temps ». Les 10 premières minutes étaient presque un calvaire. Aujourd’hui, mon sac est toujours prêt. Le plus beau dans tout cela, c’est l’énergie retrouvée! L’exercice physique stimule le corps et l’esprit. J’affronte les après-midi et les soirées avec plus d’entrain qu’auparavant.

Dans mon métier de planificateur d’événements, supporter le stress avec un sourire est primordial. Être au sommet de sa forme n'est donc pas une option mais une condition de succès! Sinon, on risque de se retrouver en thérapie!

26 septembre 2012

Pourquoi? Je répondrais pourq-oui pas!!

Vendredi 21 septembre, 8 h. Dernière journée d’été. L’automne débute demain. Je marche sous le Pont Jacques Cartier, en direction du terminus Longueuil. Les édifices du complexe résidentiel Port de Mer se dressent à gauche. La verte tour de l’Université de Sherbrooke, telle une montagne, m’observe à droite. Avant d’entrer dans le terminus, j’observe la tour de contrôle (à droite sur la photo).

Coïncidences? De la mer à la montagne, en passant par un aéroport. Les trois éléments dont j’ai un besoin vital dans ma vie. Dans 30 minutes, je débute la réalisation d’un rêve qui date de 1995 : compléter une maîtrise.

J’ai hésité à plusieurs reprises au fil des années. Le marketing? La psychologie? Le management? Un MBA? L’andragogie? La création littéraire? J’avais presque « oublié » ce rêve inscrit dans mes vieux cahiers de notes. C’est mon ami Gaëtan Bourgoin qui m’a mis sur la piste de ce diplôme de 2e cycle en gestion de la formation à l’Université de Sherbrooke. DESS qui mène à une maîtrise. « Tu organises des conférences, tu aimes apprendre et partager tes connaissances. Je te verrais tout à fait dans ce programme. »

M’y voilà donc. Devant moi, le cheminement des trois prochaines années.


J’observe les deux gars et les dix-sept filles qui composent le groupe 88 (une autre coïncidence? Je suis entré à HEC Montréal en 88…). Des jeunes, des gens au mitan de la vie, d'autres, plus avancés en âge. Nous avons tous des formations et des expériences de vie différentes. Nous partageons une même passion : la formation en milieu organisationnel. Tous, nous le faisons avec notre intuition. Nous venons ici pour professionnaliser nos pratiques, confronter nos idées et apprendre des meilleurs.

« Christian, tu travailles déjà à plein temps, tu enseignes à temps partiel, tu t’impliques dans l’AIESEC, tu te promènes partout pour les activités sportives de tes enfants. Tu n’es donc pas capable de t’arrêter? Pourquoi? ». Je répondrais « pourqoui pas? ». Oui à la vie, oui au plaisir de retrouver des livres et d’apprendre. Oui au plaisir d’échanger dans le respect avec des passionnés. Saint-Exupéry n’a-t-il pas écrit : Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité ?

Ma vie est déjà un rêve. Le temps est venu de l’embellir et de le rendre encore plus réel. Deux visions m’habitent maintenant :
  • dans la première semaine d’octobre 2015, je serai à Paris avec mes collègues devenus amis, pour présenter le résultat de notre travail de recherche.
  • à l’automne 2016, je recevrai mon diplôme lors de la magnifique cérémonie de collation des grades de l’université de Sherbrooke.
Quelle sera la suite? On verra. Ma bonne étoile, malgré ce que j’en pense parfois dans mes moments d’égarement, m’a toujours guidé vers la réalisation de mes rêves. Dans les trente-six prochains mois, je m’offre un beau voyage dans les livres et le partage des connaissances et d’expériences de vies. Je retrouve ma constante : des gens, des lieux et des histoires.

21 septembre 2012

La rentrée scolaire

Nathalie et moi revenons de la rencontre de parents à l’école primaire de Richelieu. Félix débute sa cinquième année! En 2012-2013, chacun des enfants règne en solitaire dans son école : Félix au primaire à Richelieu, Roselyne au secondaire à Marieville et Mathieu au Cégep à St-Hyacinthe. Pas de frère ou de sœur pour « espionner ». Vous avez des enfants, des petits-enfants? Quels sont vos sentiments en septembre?

J’ai toujours vu la rentrée scolaire comme une belle occasion de découvrir une nouvelle classe, un nouveau prof, de nouveaux élèves, de la nouvelle matière. En septembre, depuis ma sortie de l’université en 1992, j’envie toujours les étudiants qui retournent en classe. Le marché du travail signifie routine et malheureusement, trop peu d’entreprises accordent de l’importance à la formation continue. Dommage.

(Source: kjarrett)
Vous entendez sûrement parler des SmartBoards, ces fameux tableaux interactifs installés dans les classes québécoises. En avez-vous déjà vu un? Expérimenté avec un? Ce soir, Maxime, le prof de Félix, nous en fait la démonstration. Wow! Wow! Et re-Wow! Interactif est le mot. J’aimerais retourner à l’école primaire juste pour avoir un tel outil. Ça, c’est l’école du 21e siècle. Les enfants sont à l’aise avec la technologie, alors pourquoi ne pas en avoir en classe? Je suis d’accord à 100%.

Je souhaite une superbe année scolaire à tous les professeurs. Partager des connaissances et éveiller l’insatiable soif d’apprendre des humains est une vocation. Je remercie tous les profs qui m’ont enseigné et aidé à cheminer sur les chemins parfois tortueux de la vie. J’espère que mes élèves de Zoom Académie en diront autant de moi un jour.

14 septembre 2012

J'étais, je suis et serai toujours fasciné par les aéroports!

Je suis assis face à la porte A-9 à Dorval. Dans quelques minutes, j'embarque à bord du vol 420 de Porter, à destination de Toronto. Tous mes sens me rappellent ce fabuleux voyage en France avec Nathalie et les 3 enfants en juillet dernier. Leur baptême de l'air, leur baptême de train (le TGV en plus!), leur baptême d'un autre continent.

Les aéroports me fascinent. En quelques heures, ils permettent de passer d'un monde à un autre. Dans les terminaux, il y a ceux qui partent, ceux qui arrivent et les proches des uns et des autres. Des vies en suspend, entre deux lieux. 

Dans 1 h 40, je serai à Toronto. J'y retrouverai mes collègues du conseil d'administration d'AIESEC Canada. Le temps d'une réunion, nous partagerons, en provenance de tous les coins du Canada, notre vision pour bâtir l'association. 

L'aéroport, le lieu par excellence pour les curieux de ma trempe. Les gens et leurs histoires me passionnent. Ici, mon imaginaire roule à fond la caisse. La liste d'aéroports à visiter dans le monde est encore longue. J'en aurai des histoires à raconter!

10 septembre 2012

Les mots toujours justes de Stéphane Laporte

Avez-vous lu la chronique de Stéphane Laporte dans La Presse de samedi? Elle est en ligne aujourd’hui. En peu de mots, il réussit à décrire avec justesse ces gars (et très rares filles) que je côtoie à l’année longue dans mes événements : les techniciens de scène.
« Ce sont toujours les premiers arrivés. Ceux qui installent, ceux qui préparent, ceux qui ajustent. Ce sont toujours les derniers partis. Ceux qui ramassent, ceux qui nettoient, ceux qui remballent. D'humbles travailleurs. Non seulement ils sont dans l'ombre, mais en plus, ils s'habillent en noir pour être bien sûrs qu'on ne les verra pas. Pour qu'une étoile brille, ça prend la nuit. Ils sont la nuit. Et aucune star n'existe sans eux. » 
Dans un billet publié en 2011, j'écrivais que mon rôle de planificateur d’événements consistait à être « First In, Last Out. » Dans les gros d'entre eux, les techniciens me précèdent. Ils débutent la nuit, pour monter la scène, les décors et l’audio-visuel. Lors de mon arrivée, ils fignolent les petits détails. Sans eux, je ne suis rien. Sans eux, le conférencier, les intervenants sur scène ne peuvent livrer la marchandise.
« Ils sont entiers, dévoués, souvent cyniques, comme tous ceux qui observent les choses de l'intérieur. Et surtout, ils sont solidaires. Ils se tiennent entre eux. Aussi solidement que lorsqu'ils marchent sur une poutre, juchée 50 pieds en l'air, pour aller installer une lumière. Ils savent qu'il faut être plusieurs pour réussir quoi que ce soit. Et que chacun doit faire sa part, et que chacun doit faire attention à l'autre. »
Entiers, dévoués, souvent cyniques, oh que oui. Solidaires? Tout à fait. L’aspect le plus extraordinaire de mon métier est d'observer et de vivre cet esprit de fraternité qui existe entre les techniciens. Cet esprit qui fait en sorte que tout un chacun connaît son rôle crucial dans ce ballet réglé au quart de tour. Artisans de l’ombre, ils s’appuient les uns sur les autres pour livrer des moments uniques aux spectateurs.
« Le technicien, lui, a agi. C'est le réflexe de son métier. Tout faire pour que tout se déroule comme prévu. Tout faire pour que la vedette ne soit pas dérangée. Tout faire pour que le public ne s'aperçoive de rien. Tout faire pour que le show continue. Et le show a continué. »
C’est tellement vrai. Tout faire pour que tout se déroule comme prévu. Pour que le public ne s’aperçoive de rien. Comme lors de cette assemblée générale en mai 2010, où j’avais commandé le cocktail pour 500 personnes à la mauvaise date.

Ce soir, je lève mon chapeau bien haut à mes fournisseurs : Gérald Douville (Projecson), Marc Bourgeois (FX Productions), Pierre-Luc Boucher (AVW Telav) et tous les techniciens pigistes qui travaillent sur mes événements. Les gars, vous êtes mes stars! Merci de me rendre la vie facile et de faire briller les gens qui sont sur scène.

22 août 2012

Envolée de montgolfières

Dimanche, 5 h 45. La sonnerie Marimba du iPhone s’efforce de me tirer du sommeil. Dans l’air frais de la chambre, la chaleur enveloppante des couvertures invite plutôt au contraire. Dans la brume de mes yeux à peine ouverts, je consulte les données météo. Vents du sud à 7 km/h, plafond illimité. « Félix, Félix, lève-toi, on va voir les montgolfières! »

Pas question de rater la dernière envolée matinale de l’International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu 2012. Surtout qu’au cours des dernières années, nous étions plus souvent qu’autrement en vacances aux Iles-de-la-Madeleine à cette période-ci.

L’un des sites de départ est situé à l’école secondaire Marcellin-Champagnat (Frères Maristes), au 14, chemin des Patriotes à Iberville. À 12,5 kilomètres de la maison, sur la même route! Autant dire que nous sommes voisins. Le lever du soleil est magnifique.


6 h 15, je stationne l’auto dans la cours arrière de l’école. Les équipes sont là, en plein préparatifs. Les enveloppes des ballons sont étendues au sol, les ventilateurs commencent à les gonfler. Les pilotes installent les instruments. Les passagers payant du jour observent avec attention les manœuvres. Bientôt, ils prendront place à bord des nacelles et s’envoleront dans le ciel du Haut-Richelieu.

En marchant au travers des ballons, j’ai l’agréable surprise d’apercevoir Bertrand Tougas, un ami de HEC Montréal que je n’ai pas revu depuis plus de dix ans. Revoir en chair et os, car en fait, nous nous suivons à l’écran, grâce à la magie de Facebook (et oui, je suis de ceux pour qui ce réseau apporte des bénéfices et non des maléfices). Il reconnaît Félix, lui parle de hockey et de son voyage en Europe. Bertrand est bénévole dans l’équipe de poursuite de Team FlyinKOAT, menée par Jeremy King et Jeff McNeal. Ils viennent d’Indianola, en Iowa (vive Google…).


Comble de chance en ce frisquet dimanche matin d’août, la forme spéciale de l’éléphant se gonfle à quelques pas. Je suis saisi par la beauté des pattes et de la tête qui se déploient sous la pression des milliers de pieds cube d’air soufflé à l’intérieur.

Bertrand nous invite à monter à bord de la Mitsubishi de son amie Suzanne Barnes, de Gatineau. La chasse à la montgolfière débute. Il y a des dizaines de ballons dans le ciel. Il faut trouver le nôtre et le suivre, tout en gardant un œil sur la route. Dans le camion devant nous, Jeff est lien constant avec Jeremy. Le ballon se posera dans le rang de Fort George à Ste-Angèle-de-Monnoir. Un vol d’une quarantaine de minutes et de 13 kilomètres à vol d’oiseau.



Flotter dans les airs dans le silence complet, ponctué parfois par le brûleur qui crache sa flamme et sa chaleur afin que le ballon reste accroché au pays des oiseaux.

8 h 20. De retour au point de départ. Jeremy ouvre la bouteille de Moût de P.O.M. Il lit la prière de l’aérostier :
Les vents vous ont accueilli avec douceur.
Le soleil vous a caressé de ses chauds rayons
Vous avez volé si haut et si bien,
Que Dieu s'est joint à vos éclats de rire.
Et Il vous a délicatement retourné
Dans les bras accueillants de Mère Nature.
Je viens de vivre des moments magiques. J’ai hâte de voler moi aussi dans une montgolfière!

Dans l’attente de ce jour, je peux rêver ici avec cette magnifique photo 360 prise dans le Haut-Richelieu.

16 août 2012

Body surf à Hampton Beach

Samedi dernier, nous quittions Richelieu à 9 h, en direction d’un lieu mythique pour moi : Hampton Beach, dans le New Hampshire. Mythique parce que dans mon enfance, nous y passions 1 ou 2 semaines en famille, au début juillet. Nous logions au Blue Jay Motel, tenu par la famille Lamontagne (toujours propriétaire d’ailleurs!). De Québec, la route s’avérait plus longue et ardue, à cause de l’absence d’autoroute sur une bonne partie du trajet en Beauce et dans le Maine. De Richelieu, rien de plus facile : la 133, la 89, la 93 et la 101. Une petite balade de 446 km, à peine plus long qu’aller visiter ma sœur à Chicoutimi. Que c’est beau le Vermont!

Ce n’est pas un secret pour personne, j’éprouve un besoin viscéral de me retrouver au bord de la mer à chaque année. Les lacs ne me font pas cet effet. Ils ont une fin. Leur eau douce ne me permet pas de flotter avec peu d’efforts. Au contraire, la mer est synonyme d’infini. Quand je m’y retrouve, je ne peux m’empêcher de penser à ce qui se trouve de l’autre côté. Grâce à Google Maps, j’ai pu répondre à cette question qui me trottait à l’esprit depuis mon enfance. En face de Hampton Beach, à 4 900 km, c’est l’Espagne. En portant mon regard vers la droite, j’imagine l’Afrique. Et vers la gauche, l’Irlande.

La mer signifie jouer dans les vagues. Avez-vous déjà fait du body surf? J’adore! Face au large, j’observe le mouvement des vagues. J’attends la bonne, celle qui déploiera son rouleau presque à ma hauteur. Je me retourne vers le rivage et plonge bras et doigts tendus vers l’avant, en poussant avec les pieds. Je sens la vague qui m’emporte. Lorsqu’elle se brise et que je suis à l’endroit parfait, je ressens l’accélération et la force de l’eau qui tourbillonne. De la puissance à l’état pur, qui me laisse dans moins d’un pied d’eau, de 15 à 30 pieds de mon point de départ. Quad les conditions s’y prêtent, comme dimanche et lundi à Hampton Beach (lire belles vagues et température de l’eau au-dessus de 66 degrés fahrenheit, je perds la notion du temps. Seule la prochaine vague existe. Je suppose que les surfers ressentent la même chose. Il faudrait que je leur demande…

Samedi et dimanche, le temps était plutôt gris, la plage peu achalandée. Les stationnements affichaient un tarif de 5$ pour la journée. Lundi matin, soleil et ciel bleu étaient au rendez-vous. Hausse de prix : 10-15$ pour la journée, stationnements affichant complets à notre arrivée. J’ai retrouvé la plage de mes souvenirs, où les gens sont « cordés comme des sardines ». Rien à voir avec les centaines de kilomètres de magnifiques plages quasi-désertes aux Iles-de-la-Madeleine…

Nous avons repris la route à 16 h 45 et sommes arrivés à la maison à 22 h 15. En y pensant bien, 5 h 30, c’est l’investissement en temps d’un match de hockey des gars à Sorel. Route aller-retour, attente avant et après le match et la partie en tant que telle. Tout est relatif dans la vie…

J’ai passé une maudite belle fin de semaine! On repart quand? Et si je m'ennuie, je peux toujours me rabattre sur la webcam.

1 août 2012

Être à Richelieu un 1er août : étrange.

J’ai adoré notre récent séjour en France. Mes cinq sens y ont été sollicités sans relâche pendant quatorze jours. À un tel point que pour la première fois depuis plusieurs années, j’ai réussi à décrocher complètement du boulot. J’appréhendais ce voyage, convaincu que France et mi-juillet correspondaient à canicule. Que grosse ville, vieilles pierres, marche et chaleur excessive avec des enfants signifieraient désastre. Dame nature nous a livré de magnifiques journées, avec un mercure dépassant rarement les 24 degrés Celsius.

Devinez la suite? J’avais peur du retour dans le sud du Québec, là où la canicule s’installe fin juillet, début août. Dans notre Havre-au-Ruisseau, point d’air climatisé. Quand la sale chaleur humide s’installe, M. ours polaire trouve le temps long… Depuis 2003, nous avions donc l’habitude de prendre la route le dernier weekend de juillet et passer deux ou trois semaines dans un lieu paradisiaque : les Iles-de-la-Madeleine. Maximum 22 dans le jour, minimum 15-17 la nuit. Un vent constant. Des gens sympathiques, vivant au rythme tranquille d’un archipel posé à cinq heures de traversier de l’Ile du Prince-Édouard.

Je ressens une impression bizarre ce soir. J’ai l’habitude de passer le 1er août sur une plage, au beau milieu du Golfe Saint-Laurent. Je ne connais plus le mois d’août sur le continent. Je devrai me le réapproprier dans les deux prochaines semaines. Les souvenirs d’adolescence remontent : l’ennui qui s’installe, l’excitation à l’idée de savoir ce qui est arrivé aux amis perdus de vue pendant l’été, les journées qui raccourcissent, les nuits qui fraîchissent.

Les vacances avec mes parents, elles se prenaient au début juillet, à Hampton Beach dans le New Hampshire. Nous y retournerons avec les enfants dans dix jours. J’aimerais leur montrer ces lieux qui eurent un impact majeur sur ma vie. Je risque cependant d’y voir des fantômes : mes oncles et tantes décédés, qui ont bercé mon enfance. Annette, Cécile, Jacqueline, Ben et Yvonne, mon parrain Jean-Paul et sa fameuse roche pour fumer la pipe à Rye Beach.

Il y a quand même du bon à changer la routine et passer outre à ses peurs. Il s’agit de plonger et de faire confiance à la vie.

Bon mois d’août!

28 juillet 2012

Jeux olympiques de Londres : c’est parti!

Il y a une semaine, je me trouvais à Paris, avec Nathalie et nos trois enfants. Je savais qu’à moins de trois heures de train, je pouvais vivre la frénésie des Jeux olympiques une fois de plus. Avant notre départ pour la France, nous avions regardé les horaires de l’Eurostar, question de faire une escapade d’une journée dans la capitale anglaise. Beaucoup trop cher… Londres nous verra une autre fois. Par contre, rien ne m’empêche de la voir à la télé!

Hier, j’ai écouté, en partie en direct et en partie en différé, la cérémonie d’ouverture des JO 2012. Ces heures m’ont donné à plusieurs reprises des frissons dans le dos, en pensant à l’expérience vécue à Vancouver en février 2010. Je me suis rappelé la frustration qui m’habitait au départ, alors que mon vol WestJet retardé me faisait manquer la répétition générale de la cérémonie d’ouverture (raconté ici et ici). Cet événement, je l’ai vécu avec ma famille d’accueil, dans le sous-sol confortable de leur maison de North Vancouver, en mangeant de la pizza.

Ce qui me fascine dans les Jeux olympiques, c’est la fraternité entre les athlètes, les entraîneurs et les spectateurs. La vue de tous ces humains de race, langue, religion différentes qui se regroupent autour de sports communs, qui baragouinent l’anglais du mieux qu’ils peuvent, m’épate. Oui, les grandes villes d’aujourd’hui sont cosmopolites. Oui, certains quartiers de Montréal permettent de « voyager ». Le feeling n’est cependant pas comparable à celui d’un événement d’envergure internationale comme les Jeux ou un congrès. Qu’est-ce qui diffère alors?

Le dépaysement. La fugacité du moment. Tous se retrouvent dans des lieux non familiers, entouré d’inconnus. Hors de ses repères, je pense que l’humain cherche à socialiser avec ses pairs. Les athlètes des 204 pays étaient beaux à voir à la télé, surtout vers la fin. On voyait bien que les délégations commençaient déjà à fraterniser entre elles.

Les Jeux sont l’aboutissement d’années d’efforts et de sacrifices de la part des athlètes et de leurs familles. Dans les estrades de Cypress Mountain en 2010, j’ai lu la fierté dans les yeux des familles. J’espère la revoir cette année en suivant les Jeux de Londres.

Je vous souhaite un bon deux semaines!

6 juillet 2012

Merci aux bénévoles des regroupements de la CIGM!

Une autre saison d’activités dans les six regroupements de la Chambre immobilière du Grand Montréal vient de prendre fin. Mon rôle d’agent de liaison consiste à coordonner les activités de ces comités, composés de courtiers immobiliers bénévoles. Ils sont 48 à s’impliquer : dans le Centre, l’Est, l’Ouest, Laval/Rive-Nord et la Rive-Sud, ainsi que dans un comité Commercial IC&I.

34 conférences, 7 cocktails et plus de 3 800 participants plus tard, je ferme les livres de la saison 2011-2012. Devant moi, une belle grande feuille blanche et de nouveaux défis à relever. Réussira-t-on à organiser plus de conférences, plus de cocktails et attirer plus de participants entre septembre 2012 et juin 2013? Avec des idées géniales et beaucoup d’énergie à tous ramer à l’unisson, nous y parviendrons, j’en suis convaincu.

J’aime mon métier d’agent de liaison et de planificateur d’événements parce que j’y rencontre des tas de gens intéressants, aux quatre coins du Grand Montréal. J’ai le privilège de travailler avec des courtiers immobiliers passionnés de leur métier. D’ailleurs, mes 48 bénévoles comptent en moyenne 16 années d’expérience dans ce monde valorisant et parfois très dur. Une autre donnée intéressante : ils s’impliquent en moyenne depuis 5 ans dans l’un de mes comités. Je ne dois pas être trop méchant avec eux! Je vous les présente :


À chacune et chacun d’entre vous, un merci du fond du cœur pour votre implication, votre dévouement envers votre profession. Malgré les longues heures de travail, votre vie familiale, vos autres implications bénévoles (est-ce moi qui rêve où on dirait que c’est toujours les mêmes qui s’impliquent…), vous trouvez toujours le temps d’en faire plus pour que vos collègues courtiers comprennent que plus ils partagent, plus ils collaborent entre eux, plus ils prospéreront.

Tous ces événements impliquent aussi de nombreux collègues à l’interne à la CIGM. Merci Renée, Fred, Simon et Daniella aux finances. Merci à Mireille, Daniella, Cornelia, Emelie et Caroline aux communications. Merci à Alain, Dominic et Martin au courrier. Merci à Chantal et Sarah pour le support avant et pendant les événements. Merci à ma « coloc » de bureau Linda, pour me supporter quand la pression monte. Et merci à ma patronne, Yolande Ratelle. Je ne pourrais terminer sans mentionner ma « patronne au C.A. », Marie-France Vachon. Elle incarne le réseautage à elle seule et accomplit un super boulot avec les comités de regroupements.

29 juin 2012

Écrire dehors, le laptop sur les cuisses. Wow!

Je suis installé dans une chaise Adirondack, de biais à la maison, dos au Chemin des Patriotes. Derrière moi, j’entends les véhicules filer à toute allure. Parfois, de rutilantes Harley Davidson passent. Le ronron de leurs moteurs est à jamais associé à Hampton Beach et aux vacances estivales de mon enfance. Un jour, je ne pourrai qu’en enfourcher une moi aussi et partir à la découverte des routes de l’Amérique, cheveux blancs au vent.

Les oiseaux chantent et se préparent pour la nuit. Dans huit heures, ils reprendront du service. Cette période du solstice d’été s’avère l’une de mes préférées. Dans ma jeunesse (Oh boy! As-tu joins le club des ti-vieux?), cette semaine entre la Saint-Jean et la Confédération signifiait début des vacances. La promesse de ces longues journées à arpenter les rues du voisinage pour jouer avec les amis. Observer les filles en bikinis dans les nombreuses piscines municipales. Un peu plus tard, à l’adolescence, nous nous retrouvions dans les parcs à enfiler les cannettes de Budweiser ou de Labatt Bleue, en réinventant le monde.

À l’été 1989, je me retrouvais à Koper, en Yougoslavie. Une ville de la côte Adriatique, située à la frontière de l’Italie. À 21 ans, je découvrais le monde, seul dans un pays dont je ne connaissais rien du tout. J’y effectuais un stage de six semaines grâce à l’AIESEC. Expérience marquante, quasi mystique, qui m’a ouvert les yeux sur le monde et sur les aspirations universelles de la jeunesse.

Dans neuf jours à cette heure, nous serons à bord de l’Airbus A380 d’Air France, quelque part au-dessus de la Gaspésie, en vol vers Paris. Je souhaite qu’un jour, mes enfants raconteront aux leurs les merveilleux souvenirs de ce premier voyage en avion, de ce premier voyage en train, de cette première aventure si loin de leur environnement quotidien.

La terre est tellement belle, il y a tant à découvrir. Vous savez l’une des choses qui me fascinent le plus? M’asseoir à une table et écouter les gens me raconter leurs voyages dans ces pays lointains. Voyager permet de mettre en perspective notre lieu habituel de vie. Dans dix jours, nous partons à la découverte. J’ai hâte!

20 juin 2012

Fin d'année scolaire. Fin de saison pour mes comités.

Nous y voilà. Le solstice d'été. Celui qui signe la venue des vacances estivales.

Félix a terminé le weekend dernier sa saison de hockey printanier AAA. Quatre tournois en deux mois. Mathieu a joué hier sa dernière partie dans la ligue d'été Hockey Fairplay. Roselyne a terminé son cheerleading et son spectacle de fin d'année de l'Académie Danza. Des semaines et des semaines de pratique pour livrer ces performances sur scène, devant des centaines de spectateurs. Chapeau!

Les activités de mes six comités de regroupements prennent fin demain midi. Depuis le 1er janvier, mon groupe de bénévoles a organisé 25 conférences et 4 activités sociales. Pour la CIGM et la FCIQ, j'ai organisé 12 événements. Plus de 3 815 membres rencontrés en moins de six mois!

Vendredi matin, je m'envole pour Toronto, afin de participer à la réunion du quatrième trimestre du C.A. d'AIESEC Canada. Et le 29, réunion du comité des présidents de regroupements de la CIGM. Dans les deux cas, présentation du bilan de l'année 2011-2012 et du plan d'action 2012-2013. J'aime ces moments où l'on revient sur le passé pour bâtir l'avenir.

Cette année, grosse nouveauté dans notre vie familiale. Le traditionnel séjour aux Iles-de-la-Madeleine fin juillet début août est remplacé par un voyage en France! Nous nous envolons le 8 juillet pour Paris, en Airbus A-380! De là, TGV vers Lyon. Nathalie participe à un congrès universitaire du 10 au 13. Visite éclair en voiture à Genève. Ensuite, on rend visite à notre amie Céline à Nantes et en Bretagne. Retour à Paris le 19 juillet. Peut-être un saut en TGV à Londres le 20 juillet (tant qu'à être si près, surtout en cette année olympique!). Retour à Montréal le 23 juillet.

Baptême de l'air, du train et de l'Europe pour les enfants. La mer, les montagnes et un long tunnel sous la mer. Bien hâte de vivre cela en famille!!


30 mai 2012

Toujours en vie, à profiter de la vie!

Je brille par mon silence ces temps-ci. L’appel de la pause s’avère plus fort que celui d’exprimer ce que je vis dans mes événements et ma vie. Je fais le plein d’énergie. Je respire à grand nez cet air printanier. Il y a des limites à toujours vouloir être un super héros. Ceux qui me lisent en pensant que j’en suis un pourront visiter d’autres blogues. Lorsque je discute de mes projets futurs avec ceux et celles qui me sont chers, une chose revient dans leurs commentaires : « Christian, c’est l’humain qui t’intéresse. Les liens qui se créent entre humains constituent ta motivation. »

Ils ont raison! Je m’intéresse aux gens. À leurs histoires. Je peux apprendre de leurs expériences. Ils peuvent apprendre des miennes. Possédez-vous un téléphone cellulaire? Un iPad? Avez-vous déjà essayé de l’utiliser quand la batterie était rendue faible? Sans grand succès n’est-ce pas? Quand il ne reste que quelques litres dans votre automobile, vous faites le plein? Pourquoi nous, humains occidentaux capitalistes, n’arrêtons jamais? Pourquoi toujours pousser encore plus loin la machine?

Le Grand Montréal, comme dans toutes les grandes villes de ce monde, c’est la bougeotte continuelle. La putain de congestion routière, la propension à être toujours à pleine vitesse. Malade. Il y a d’autres choses dans la vie. La nature à observer. Les oiseaux qui fabriquent leurs nids, couvent les œufs. La couleur des arbres qui passe du vert tendre au vert foncé. L’odeur de la pluie par un matin frisquet de mai.

Je n’écris plus parce que j’ai décidé de vivre le présent, avec le seul objectif d’observer ce qui m’entoure, d’absorber l’énergie du soleil et de la nature en transformation. Je fais le plein avant de repartir vers de nouveaux projets. Mai tire à sa fin. Juin cogne à la porte. Il y a un an, je me trouvais à l’Ile de la Réunion, dans l’Océan Indien (voyage raconté ici, ici et ici). Expérience de vie incroyable. Que je me promet de revivre!

A+

16 mai 2012

La Ruée vers l’or à TVA : WOW!

Au cours des sept dernières semaines, toute la famille avait rendez-vous dans le salon. Rivés à l’écran, nous y avons découvert l’histoire de la ruée vers l’or du Klondike. Le 8e et dernier épisode était ce soir. Je lance mon chapeau bien haut aux artisans de cette émission qui nous a fait vivre trois mois de la vie de nos ancêtres en 1898. À voir et revoir sur Illico.tv. Mardi prochain, nous ne manquerons pas le « making of ». L’éternel curieux que je suis qui veut toujours savoir « comment ils ont fait » sera comblé!

Signe des temps, pendant la diffusion de la série, il était possible d’interagir avec l’équipe de production sur un groupe Facebook. Une belle façon de poser des questions et d’obtenir les réponses! D’ailleurs, ce soir, ils ont publié ce message :
Saviez-vous que… Selon les historiens, parmi les 40 000 hommes et femmes qui se sont rendus jusqu’à Dawson, 4 000 d’entre eux auraient trouvé de l’or et seulement 400 prospecteurs seraient devenus riches. 
Je trouve ces chiffres très intéressant. 4 000 et 400 sur 40 000… 10% et 1%. Ils ressemblent à ceux que j’observe dans mon travail de planificateur d’événements dans une association. Je peine à convaincre mes bénévoles (moins de 1% des membres) que lorsque nous atteignons le chiffre magique de 10% de taux de participation, c’est génial. Il s’agit peut-être d’une loi mathématique universelle? Hmm… Je devrais poser la question à Google!

Une chose est sûre: l’équipe du réalisateur Martin Cadotte a accompli des miracles sur le terrain. Bravo pour l’une des plus belles émissions de télé des dernières années! À voir et revoir.

15 mai 2012

Être reconnaissant pour ce que l’on a

La saison 2011-2012 des activités dans mes comités de regroupement à la CIGM tire à sa fin. La super équipe de bénévoles que je chapeaute s’est encore dépassée. Plus de 34 conférences et 7 cocktails de réseautage organisés depuis septembre dernier. Je n’arrive pas à croire qu’année après année, nous réussissons à augmenter le nombre de participants. Toute cette réussite a un prix : une baisse d’énergie en avril-mai.

Elle se traduit en sautes d’humeur, en disparition des médias sociaux et de mon blogue. Jetez un coup d’œil sur le nombre de billets publiés en 2010 et en 2011 pendant cette période et leur ton et vous comprendrez. Quand j’ai l’impression que tout va mal, je m’efforce de porter mon attention sur cette citation :

Plus vous êtes reconnaissant pour ce que vous avez eu, au lieu de prier pour ce que vous n'avez pas, plus vous aurez de résultats beaucoup plus rapidement – Napoléon Hill

Je suis reconnaissant d’avoir la santé, d’avoir une incroyable blonde et trois magnifiques enfants souriants et sportifs. Je suis reconnaissant d’occuper un emploi qui me permet tous les jours de rencontrer des gens qui possèdent la passion de leur industrie. Je suis reconnaissant pour notre belle maison de 1933 et son grand terrain boisé de 24,000 pi2 à Richelieu, sur le chemin des Patriotes. Je suis reconnaissant de vivre en milieu rural. Au beau milieu des champs, je me sens libre, entouré de l’horizon, sous le ciel bleu et les trainées blanches des avions. Je suis reconnaissant envers l’AIESEC, grâce à qui je prends l’avion quatre fois par année pour aller à Toronto, dans le cadre des réunions du C.A. d’AIESEC Canada.

La vie est grise? Ben voyons donc? Ce n’est pas vrai du tout! Et vous, envers quoi être vous reconnaissants?

24 avril 2012

De retour! Une nouvelle année débute.

Aujourd’hui, j’ai reçu des cadeaux, des appels, des courriels, en plus de dizaines de messages sur Facebook. Plus de 160 personnes ont pensé à moi en m’adressant un souhait. J’en suis renversé. Vous ne pouvez savoir à quel point tous vos souhaits me touchent, me redonnent de l’énergie. Je viens de m’offrir vingt journées d’absence sur ce blogue et presque autant sur les médias sociaux. En ce jour 1 de ma quarante-cinquième année sur terre, je reprends la plume.

Eh oui, à minuit et des poussières, je célébrais mon 44e anniversaire de naissance. Débile la vitesse à laquelle le temps file! Le 31 mars, à Ste-Foy, j’ai prononcé l’éloge funèbre pour mon parrain Jean-Paul. Entre la fin novembre 2011 et ce dernier samedi de mars, quatre hommes que j’estimais beaucoup, des modèles qui m’ont fait grandir, sont décédés. À mon retour de Québec le 31, la digue a cédé. Christian l’invincible, celui qui inspire les autres par ses rêves fous, s’est retrouvé complètement à terre.

J’ai pris conscience que depuis septembre dernier, je ne faisais que rouler à 100 milles à l’heure, sans jamais arrêter. Mon défi 111 billets de 111 mots en 111 jours a exigé beaucoup d’énergie. J’avais toujours en tête ce prochain billet à écrire, cet événement à livrer pour le travail, les cours et les corrections chez Zoom Académie. Je ne regrette pas du tout cette période intense. J’ai beaucoup donné et j’ai beaucoup reçu en retour.

Dans les vingt derniers jours, je me suis donc concentré à vivre le moment présent. À relire une fois de plus la merveilleuse histoire de Bilbo le Hobbit, en prévision du film qui sortira à l’automne. À observer la nature se transformer. Avez-vous remarqué ce magnifique vert tendre dans les arbres au printemps, quand les feuilles sortent? Entendez-vous les oiseaux qui chantent leur joie? Voyez-vous les mésanges qui débutent la construction de leurs nids?

Qu’est-ce que je souhaite pour cette nouvelle année de ma vie? Continuer à rencontrer des gens passionnés qui changent le monde, une action à la fois. Passer au moins 40 heures dans les airs à voler à bord d’un avion, soit comme passager ou comme pilote. Apprendre à lâcher prise plus souvent. Découvrir de nouveaux lieux pour garder ma curiosité enfantine allumée. Vous partager ces rencontres entre humains.

Je n’arrive pas à croire que dans un an, je serai plus près de la cinquantaine que de la quarantaine. La beauté de la chose, c’est de savoir qu’à 75-80 ans, je ferai comme Jean-Marc Chaput et donnerai des conférences aux quatre coins du Québec! Merci à vous, chers lecteurs anonymes de ce blogue.

Merci la vie pour toutes ces belles découvertes en 2011-2012 et pour toutes celles à venir.

4 avril 2012

Bonne fête Mathieu!

Je vis aujourd’hui un grand jour. Mon plus vieux, Mathieu, célèbre ses 17 ans! Vous savez ce que ça veut dire, votre anniversaire? Il signifie que vous venez de compléter X années de votre vie. Donc, dans le cas de Mathieu, qu’il débute la 18e année de sa longue vie sur la magnifique planète bleue! WOW!!! Vous souvenez-vous de vos 17 ans? De ce monde qui s’offrait devant vous? De cette incertitude face à l’avenir? Il me semble que c’était hier…

J’ai commencé à écrire mon journal en 1984, à l’âge de 16 ans. Toute ma vie s’y retrouve. Jeunes lecteurs, débutez un journal. Il est fascinant de s’y replonger des décennies plus tard! Automne 1994. Je travaille chez Venmar Ventilation à Drummondville. Nathalie termine sa maîtrise en management à HEC Montréal. Nous annonçons à nos parents qu’ils seront grands-parents au printemps 1995.

Avril. Hôpital de Drummondville. Mathieu pointe le bout de son nez. À presque 27 ans, je deviens papa. Il est où, le manuel d’instruction? L’aventure débute. Ô qu’elle est belle!

Math, en cette journée, je veux te dire à quel point je suis fier de toi. Peu importe le chemin que tu suivras dans la vie, tu es et seras toujours mon fils. Oui, il y a parfois des moments où l’on se tombe sur les nerfs. C’est normal. La relation père-fils n’a pas à être parfaite. Samedi dernier, aux funérailles de mon parrain Jean-Paul, tu as vu qu’un homme peut pleurer en public. Contrairement à ce que les machos pensent, il ne s’agit pas d’un signe de faiblesse. Ô que non. Il s’agit d’un signe de force. Tous ceux à qui je montre des photos de toi sont unanimes : « Oh qu’il est le portrait de son père lui! ». Sache que je serai toujours là pour toi. Que sans ta présence et celle de ta sœur Roselyne et ton frère Félix, rien ne serait pareil.

Tout comme moi, tu es l’aîné de la famille. Ne fait pas comme moi. N’hésite jamais à demander de l’aide quand la vie te semble insurmontable. Grandis bien, Mathieu. Je t’aime.

La famille Leahy: un cadeau venu du ciel

Les mots me manquent pour décrire la soirée magique que je viens de vivre, grâce à l’invitation de Ginette Beardsell, courtier immobilier, présidente du comité du regroupement régional Ouest de la CIGM et administrateur de la même association. Ginette me parle depuis quelques années de son amie Erin, musicienne très talentueuse du groupe Leahy. Connaissez-vous cette famille ontarienne de onze frères et sœurs? Huit font partie du groupe que j’ai eu l’immense privilège de découvrir au magnifique Centre des arts Juliette-Lassonde de Saint-Hyacinthe.

Du violon, du piano, de la guitare, de la basse, de la batterie. De la claquette. Et même quatre enfants qui viennent performer (les onze frères et sœurs ont 31 enfants!), dont le jeune Xavier, qui joue de l’accordéon. Je n’en reviens tout simplement pas de ce cadeau venu directement du ciel.

En quelques jours, je suis passé d’une extrême tristesse à une extrême joie. Samedi dernier, en l’église Saint-Benoit-Abbé, j’ai livré mon éloge funéraire pour mon parrain Jean-Paul. L’introduction et la conclusion figureront parmi les moments les plus difficiles de ma vie. Les sanglots m’ont étreint la voix et j’avais toute la misère du monde à articuler. Rien ne voulait sortir. L’idée d’abandonner, de crier au secours m’est passée à l’esprit pendant quelques secondes. J’étais figé devant mon texte, devant mes enfants, ma sœur, mon père, ma marraine, mes oncles et tantes Fortin. Je ne sais pas comment j’ai fait pour continuer. Un gars, surtout un papa, c’est connu, ça ne doit pas pleurer en public! Là, dans la chaire où j’ai vu les prêtres prêcher pendant mon enfance, je revivais une quarantaine d’années d’histoire. Ma mère qui fut pendant des décennies le bébé de la famille est maintenant l’aînée. Dans mon texte, je mentionnais la chorale de la Famille Côté. Tous les frères chantaient à merveille et étaient même la chorale officielle pour la messe de minuit. Dans les partys de famille Côté de mon enfance, il y avait toujours du piano, de l’accordéon et des chansons.

Cette soirée en compagnie de Ginette et ses trois amies, à écouter la musique magique de la Famille Leahy, m’a plongé dans un très grand bonheur. Anglophones, ils ont réussi à faire vibrer l’auditoire francophone. Comme quoi la musique transcende la religion et la langue.

Ginette, je te serai toujours reconnaissant de m’avoir fait découvrir cette famille musicienne pour qui la famille est plus important que tout. Merci. Merci. Merci!

27 mars 2012

Tournée de conférences dans le Grand Montréal

Je viens de débuter la deuxième série de conférences dans les regroupements régionaux de la CIGM. Cette fois-ci, Paul Cardinal, directeur analyse de marché à la Fédération des chambres immobilières du Québec, présente les outils offerts aux courtiers immobiliers pour bien comprendre et expliquer le marché aux consommateurs. Je retrouve l’ambiance de tous ces gens réunis dans un lieu.

La semaine dernière, je me suis retrouvé au Midtown à Outremont et au Centre Marcel-Dulude à St-Bruno. Ce matin, j’étais au Palace à Laval. Demain, je serai au Golf Métropolitain à Anjou. Jeudi, au club de golf de La Prairie. Et le 11 avril, au Holiday Inn Pointe-Claire. Sept occasions offertes à nos membres pour échanger entre eux. Pour partager et collaborer.

J’aime beaucoup ces conférences. J’arrive le premier à la salle et je vérifie que tout est conforme. Les super bénévoles de mes comités arrivent ensuite. Ils sont suivis des participants. À 11 h 45, je me retrouve à nouveau seul, pour ramasser mon équipement. Retour au bureau. Une vie de « roady » sans être trop éloigné de ma famille. La belle vie quoi!

25 mars 2012

Weekend New Yorkais au Air Canada Centre à Toronto

Je rédige ce billet dans le lounge Porter à l’aéroport Billy Bishop au centre-ville. Mon vol quitte dans une heure. Je suis à Toronto pour la réunion du 3e trimestre 2011-2012 du conseil d’administration d’AIESEC Canada. Elles se tiennent au TELUS Building, voisin du Air Canada Centre. À mon arrivée vendredi après-midi, j’ai découvert que les Raptors jouaient contre les Knicks (NBA) le soir même et que les Leafs jouaient contre les Rangers (NHL) le samedi. « Wow, j’aimerais trouver un billet pour assister à l’un des matchs! ». Un rêve et une vision venaient de s’implanter dans mon imaginaire.

Vendredi soir, après la rencontre préparatoire réunissant uniquement les membres du C.A., nous sommes allés souper avec les étudiants qui sont au comité national. Je n’ai donc pu me rendre au match de basket. Samedi, j’ai passé la journée en réunion, au 3e étage du TELUS Building. Superbe édifice certifié LEAD et à la fine pointe de la technologie, inauguré en 2010. À la conclusion de la rencontre à 17 h, tout le groupe s’est retrouvé au pub irlandais Fionn MacCool’s sur la rue Esplanade.

20 h 30. Sur les télés, le match des Leafs. 2-2, au milieu de la deuxième période. Je quitte le pub et prend la direction de l’hôtel. Je dois transiter par Union Station et le Air Canada Centre pour m’y rendre. En ouvrant la porte entre les deux édifices, un revendeur de billet me regarde « Need a ticket? ». Dans la poche droite de mon jeans, un billet de 20$ se trémousse.

- Yes! For 20$
- Come on man, I am losing money on it. 35$
- No, I said 20$
- Come on. 30$ then, this ticket is 70$
- No. There’s only one period left. 20$ or find someone else

Échange de billets. Un 20$ contre un siège dans la section 310. Bonne affaire!

J’entre dans l’aréna alors qu’il reste 3 minutes à la deuxième période. Je suis comme un enfant qui découvre un nouveau jouet. Très bel amphithéâtre qui me rappelle un peu les nouveaux stades de la NFL aux États-Unis. À l’une des extrémités, il y a une section ouverte sur l’aire de jeu. Celle-ci se nomme la Crown Zone (commanditée par Crown Royal). Je suis assez haut, presque au centre de la glace. Il y a autant de chandails bleus avec la feuille d’érable dans les extrades qu’il y en a de rouges dans celles du Centre Bell. Capacité 18,500 sièges pour le hockey. Comme à Montréal, ils ont dû annoncer une salle comble. Pourtant, dans le bas, je vois des dizaines de sièges libres. Étrange, car les Rangers sont au premier rang dans la Ligue nationale. Les Leafs ne font guère mieux que nos Canadiens. Ici comme à Montréal, la majeure partie des sièges rouges doivent appartenir aux compagnies… J’aimerais bien y descendre mais en observant les placiers, je constate qu’ils contrôlent tous les gens qui s’y rendent. J’irai faire un tour à la fin du match…

Nous aurons droit à une période de prolongation et des tirs de barrage. Une belle fin de soirée pour un maigre 20$. Je prends tout mon temps pour redescendre. Tel un chat, je me promène dans tous les coins. Je m’aventure même jusque derrière le banc des joueurs et jase un des superviseurs de la sécurité. À la sortie, j’observe l’équipe de Leafs TV et obtient même l’autographe de l’un des commentateurs, Bob McGill, ancien défenseur des Leafs dans les années 80.

Je réalise une fois de plus l’importance d’avoir un rêve et une vision dans la vie. Le plus magique, c’est que dans la section Crown, il y avait cette illustration :


Je m’en vais rêver de la vision d’un solde de 1,575,000$ dans mon compte de banque…

22 mars 2012

Eille la mort! Tu me crisses patience un peu?

Ciel bleu. Journées qui allongent. Mercure en haut de 20 degrés depuis quelques jours. Tout pour être heureux. Pourtant, la mélancolie me submerge. Depuis la mi-novembre, j’ai perdu quatre personnes importantes. La dernière en date étant mon parrain Jean-Paul Côté. En février il y avait eu Gilles Payant, ancien président d’un de mes comités de regroupement à la CIGM. En décembre, Ovina Horth, un autre président et en novembre, mon oncle Benoit Roberge. Je suppose que c’est cela, la vie? Qu’en franchissant la quarantaine, nos amis, nos oncles plus âgés franchissent la porte et s’en vont rejoindre leur gang? Qu’est-ce que ça vous fait, vous, de perdre quelqu’un?

Je dirais ça dépend. À la guerre, je m’attendrais à perdre mes frères d’arme. Un enfant? Je défilerais en entier mon dictionnaire de jurons et j’en voudrais à la vie pas à peu près! Des aînés en fin de vie, hypothéqués par leur santé? Je serais presque heureux qu’ils soient délivrés. Des hommes à la veille de leur retraite? Je répondrais à la faucheuse : « tu aurais pu attendre encore! ».

Dans notre société québécoise où nous avons mis la religion catholique à la poubelle, est-ce que le parrain a encore une signification? Je ne sais pas. Ce que je sais, c'est d'avoir l’honneur d’être le parrain de Thomas, le fils de ma sœur Véro. J’espère être à la hauteur de Jean-Paul, mon parrain qui m’a beaucoup appris.

Son métier était pâtissier. Il n’est pas allé à l’école longtemps. À l’école de la vie? Ô que oui! Il lisait beaucoup. Le Sélection du Reader’s Digest qui trainait toujours m’a fait découvrir des tas d'histoires inspirantes. Jean-Paul m’a transmis sa passion de la mer. Sa passion de s’assoir et d’observer la nature. Il m'a fait comprendre que dans la vie, il y a toujours moyen de s'en sortir.

Le 31 mars, nous porterons mon petit parrain à son dernier repos. Le cancer a gagné. Après ça, la mort, tu me crisses patience pendant au moins un an? Va donc faire un tour ailleurs dans l’Univers…

16 mars 2012

Quand Park Avenue Toyota se fout de ma gueule… et se rattrape à temps.

Je n’ai rien publié sur mon blogue depuis le 8 mars. Je viens de comprendre pourquoi. Mon corps me lançait des signaux de crispation dans le dos, de maux de ventre. Jeudi soir dernier, j’ai répondu à une invitation de Park Avenue Toyota. En sortant de là, j’avais une proposition de location en main… et une date de livraison de véhicule aujourd’hui, à 15 h.

Pour ceux qui ne le savent pas, je suis un Taureau, né en avril. Vous pensez qu’ils ont l’air plutôt lâches dans leur pré, en train de mâchouiller de l’herbe, n’est-ce pas? Sachez que si vous l’achalez un peu trop, il rugira et partira après vous. Connaissez-vous cette phrase : un client insatisfait le dit à 40? Park Avenue Toyota m’a pris pour un taureau ignare dans son pré. Hier, le Taureau s’est redressé et a foncé. Voici la lettre que j’ai envoyée au directeur général de Park Avenue Toyota hier soir. J'étais aussi sur la piste du président du Groupe Park Avenue, Norman E. Hébert, Jr. Ne pas avoir eu de réponses de mon concessionnaire, il m'aurait vu apparaître sur son radar assez vite!

Bonsoir M. Barba,

Je me présente. Christian Fortin, 43 ans. Client très satisfait de Park Avenue Toyota depuis mai 1996. Si vous comptez bien, cela fait 16 ans! Un client pour la vie... enfin, jusqu’à aujourd’hui.

J’en suis à ma 3e Corolla. Elle est en location 48 mois. Échéance: 27 février 2013. Il y a deux semaines, j’ai reçu une lettre et un appel de suivi de votre part. On m’annonçait que j’étais éligible à une offre. Le 8 mars à 19 h, j’ai donc rencontré mon représentant, Jean-Guy Rancourt. J’ai quitté les lieux vers 21 h 15, après une rencontre avec Émilie Vincent, directrice financière. J’avais en main une proposition de location, satisfait à l’idée de poursuivre mon histoire positive avec la Corolla et mon concessionnaire.

Ce matin, j’ai utilisé l’outil de configuration de prix en ligne sur Toyota.ca. J’ai alors réalisé qu’un nouveau client qui entre chez vous cette semaine pour repartir avec un véhicule identique [Corolla CE 2012, automatique, avec groupe commodité amélioré, 30 000 km par année pour 4 ans, plus garantie de remplacement (4 ans/120 000 km) et PEA] à celui mentionné sur la proposition de location débourserait 382,63 $. La proposition que j’ai reçue donne une mensualité de 493,99$!!! 111,36$ de plus, soit 5 345$ après quatre ans!

Est-ce cela votre conception d’une offre intéressante pour votre client? Remplacer mon véhicule douze mois avant l’échéance du bail en transférant une balance de plus de 3 000$ sur le nouveau bail de location? À 10 h 02 ce matin, j’ai envoyé un courriel à Jean-Guy Rancourt et Emilie Vincent, les avisant de cette situation problématique. Il a fallu que je laisse un message vocal à M. Rancourt à 14 h 25 pour obtenir des nouvelles de leur part... à 14 h 42. Il n’est pas question que je signe un bail avec option d’achat pour un véhicule qu’un nouveau client paiera 111,36$ de moins par mois!

M. Rancourt m’a avisé à 16 h 35 que le rachat avait été fait chez Toyota Services Financiers et que je devais absolument prendre livraison du véhicule vendredi matin. Il a ajouté que dans le cas contraire, je devrais 3 295$ à Park Avenue Toyota. Ceci va à l’encontre de la Loi sur la protection du consommateur! D’ailleurs, il clairement écrit ceci dans un encadré au verso de la proposition de location: “À moins qu’un bail n’ait été signé par les parties, la présente proposition de location n’engage pas le consommateur par application de la Loi sur la protection du consommateur...”

Sur le site du Groupe Park Avenue, on lit ceci:

Des clients «pour la vie!»

L’achat d’un véhicule est une expérience humaine basée sur une relation de confiance, qui est appelée à se développer au cours de vos visites après la vente, et notre ambition est de conserver votre confiance à vie en répondant adéquatement à vos besoins.

J’ai souligné ce qui est important. Je vous le répète, je suis un client très satisfait. Je roule en moyenne 30 000 km par année. Je visite donc le service au moins 3-4 fois par année depuis 1996! Imaginez le montant d’argent dépensé chez vous. Je suis tellement satisfait que j’en ai parlé sur mon blogue le 11 janvier dernier!

Réalisez-vous que la relation de confiance bâtie dans les seize dernières années s’écroule? Réalisez-vous surtout que si vous maintenez absolument votre point de vue, vous perdrez ma confiance et ma clientèle à vie? Calculez-le. J’ai 43 ans. Il me reste au moins 40 ans à vivre. Un véhicule aux quatre ans et 30 000 km par année, cela représente combien de revenus et de profits pour le Groupe Park Avenue?

Toujours selon le site internet du Groupe, vos valeurs sont: engagement, innovation, intégrité, orientation client, orientation résultats. Ferez-vous preuve d’intégrité, d’engagement et d’orientation client? Je vois deux options positives à la situation:

1. Vous annulez la proposition de location tel que le stipule la Loi sur la protection du consommateur, auquel cas je poursuis ma relation à vie avec vous;
2. Vous modifiez la proposition de location pour quelle reflète le coût de location que paierait un nouveau client, auquel cas je poursuis ma relation à vie avec vous.

Demain, à 8 h 30, je communique avec Toyota Services Financiers, le CAA Québec (je suis membre depuis 1988) et l’Office de la Protection du consommateur. Je le répète: me faire une “offre” qui en fait consiste à transférer une balance de plus de 3 000$ sur l’hypothétique nouveau bail de location avec option d’achat est totalement inacceptable. L’avoir su clairement le 8 au soir, je n’aurais jamais accepté la proposition de location.

Je cite une fois de plus votre site: “L’excellence se trouve au cœur de notre organisation. Les objectifs du Groupe Park Avenue sont, entre autres, de créer des clients à vie et d’assurer leur complète satisfaction.”

J’attends de vos nouvelles demain matin. Saurez-vous assurer ma complète satisfaction? Je vous le souhaite.

Ce matin, à 7 h 45, j’ai laissé un message dans la boîte vocale du DG. À 8 h 11, le directeur des ventes m’appelait de son cellulaire. « J’arrive au bureau sous peu et je m’occupe de votre dossier. M. Barba m’a appelé hier soir à ce sujet. » À 8 h 59, je reçois un appel de M. Barba, qui m’assure qu’il s’occupe de mon dossier. Les minutes exactes sont importantes. J’ai tout noté. Je suis un Taureau fier et intègre vous vous rappelez? À 9 h 20, je discute avec Toyota Services Financiers. La préposée m’annonce que Park Avenue vient de réactiver mon véhicule! Je l’apprendrai de leur bouche une heure plus tard. Le CAA Québec me rappelle aussi. Park Avenue procédait illégalement en me forçant à prendre livraison du véhicule.

En fin d’avant-midi, le directeur des ventes tente une dernière fois de me convaincre de procéder à la transaction. « Au prix que paye un nouveau client? Aucun problème! Non. Alors on se revoit en février 2013 ». Je lui demande de me confirmer le tout par écrit. Je reçois le courriel en après-midi.

Très long billet pour raconter cette histoire. J’ai eu gain de cause parce que je suis très curieux (trouver les infos sur internet), je sais articuler des idées, sortir des arguments convaincants et être en même temps conciliant. Et quand j’ai une idée en tête, je ne lâche pas. J’ai une triste pensée pour le consommateur normal qui peine à s’exprimer par écrit et verbalement. Plusieurs de ces gens qui ont répondu à la « promotion », ce sont fait arnaquer.

La morale de cette histoire? Lorsque vous êtes insatisfaits d’un produit ou d’un service, foncez sur internet. Trouvez les coordonnées de la haute direction et envoyez-leur une superbe lettre bien argumentée. Ils répondront. Le manufacturier, Toyota Canada, a très bien répondu à mes demandes. La haute direction de Park Avenue aussi. Pour le moment, ils me gardent comme client à vie. Mais ils ont une grosse prise contre eux.

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