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22 août 2012

Envolée de montgolfières

Dimanche, 5 h 45. La sonnerie Marimba du iPhone s’efforce de me tirer du sommeil. Dans l’air frais de la chambre, la chaleur enveloppante des couvertures invite plutôt au contraire. Dans la brume de mes yeux à peine ouverts, je consulte les données météo. Vents du sud à 7 km/h, plafond illimité. « Félix, Félix, lève-toi, on va voir les montgolfières! »

Pas question de rater la dernière envolée matinale de l’International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu 2012. Surtout qu’au cours des dernières années, nous étions plus souvent qu’autrement en vacances aux Iles-de-la-Madeleine à cette période-ci.

L’un des sites de départ est situé à l’école secondaire Marcellin-Champagnat (Frères Maristes), au 14, chemin des Patriotes à Iberville. À 12,5 kilomètres de la maison, sur la même route! Autant dire que nous sommes voisins. Le lever du soleil est magnifique.


6 h 15, je stationne l’auto dans la cours arrière de l’école. Les équipes sont là, en plein préparatifs. Les enveloppes des ballons sont étendues au sol, les ventilateurs commencent à les gonfler. Les pilotes installent les instruments. Les passagers payant du jour observent avec attention les manœuvres. Bientôt, ils prendront place à bord des nacelles et s’envoleront dans le ciel du Haut-Richelieu.

En marchant au travers des ballons, j’ai l’agréable surprise d’apercevoir Bertrand Tougas, un ami de HEC Montréal que je n’ai pas revu depuis plus de dix ans. Revoir en chair et os, car en fait, nous nous suivons à l’écran, grâce à la magie de Facebook (et oui, je suis de ceux pour qui ce réseau apporte des bénéfices et non des maléfices). Il reconnaît Félix, lui parle de hockey et de son voyage en Europe. Bertrand est bénévole dans l’équipe de poursuite de Team FlyinKOAT, menée par Jeremy King et Jeff McNeal. Ils viennent d’Indianola, en Iowa (vive Google…).


Comble de chance en ce frisquet dimanche matin d’août, la forme spéciale de l’éléphant se gonfle à quelques pas. Je suis saisi par la beauté des pattes et de la tête qui se déploient sous la pression des milliers de pieds cube d’air soufflé à l’intérieur.

Bertrand nous invite à monter à bord de la Mitsubishi de son amie Suzanne Barnes, de Gatineau. La chasse à la montgolfière débute. Il y a des dizaines de ballons dans le ciel. Il faut trouver le nôtre et le suivre, tout en gardant un œil sur la route. Dans le camion devant nous, Jeff est lien constant avec Jeremy. Le ballon se posera dans le rang de Fort George à Ste-Angèle-de-Monnoir. Un vol d’une quarantaine de minutes et de 13 kilomètres à vol d’oiseau.



Flotter dans les airs dans le silence complet, ponctué parfois par le brûleur qui crache sa flamme et sa chaleur afin que le ballon reste accroché au pays des oiseaux.

8 h 20. De retour au point de départ. Jeremy ouvre la bouteille de Moût de P.O.M. Il lit la prière de l’aérostier :
Les vents vous ont accueilli avec douceur.
Le soleil vous a caressé de ses chauds rayons
Vous avez volé si haut et si bien,
Que Dieu s'est joint à vos éclats de rire.
Et Il vous a délicatement retourné
Dans les bras accueillants de Mère Nature.
Je viens de vivre des moments magiques. J’ai hâte de voler moi aussi dans une montgolfière!

Dans l’attente de ce jour, je peux rêver ici avec cette magnifique photo 360 prise dans le Haut-Richelieu.

16 août 2012

Body surf à Hampton Beach

Samedi dernier, nous quittions Richelieu à 9 h, en direction d’un lieu mythique pour moi : Hampton Beach, dans le New Hampshire. Mythique parce que dans mon enfance, nous y passions 1 ou 2 semaines en famille, au début juillet. Nous logions au Blue Jay Motel, tenu par la famille Lamontagne (toujours propriétaire d’ailleurs!). De Québec, la route s’avérait plus longue et ardue, à cause de l’absence d’autoroute sur une bonne partie du trajet en Beauce et dans le Maine. De Richelieu, rien de plus facile : la 133, la 89, la 93 et la 101. Une petite balade de 446 km, à peine plus long qu’aller visiter ma sœur à Chicoutimi. Que c’est beau le Vermont!

Ce n’est pas un secret pour personne, j’éprouve un besoin viscéral de me retrouver au bord de la mer à chaque année. Les lacs ne me font pas cet effet. Ils ont une fin. Leur eau douce ne me permet pas de flotter avec peu d’efforts. Au contraire, la mer est synonyme d’infini. Quand je m’y retrouve, je ne peux m’empêcher de penser à ce qui se trouve de l’autre côté. Grâce à Google Maps, j’ai pu répondre à cette question qui me trottait à l’esprit depuis mon enfance. En face de Hampton Beach, à 4 900 km, c’est l’Espagne. En portant mon regard vers la droite, j’imagine l’Afrique. Et vers la gauche, l’Irlande.

La mer signifie jouer dans les vagues. Avez-vous déjà fait du body surf? J’adore! Face au large, j’observe le mouvement des vagues. J’attends la bonne, celle qui déploiera son rouleau presque à ma hauteur. Je me retourne vers le rivage et plonge bras et doigts tendus vers l’avant, en poussant avec les pieds. Je sens la vague qui m’emporte. Lorsqu’elle se brise et que je suis à l’endroit parfait, je ressens l’accélération et la force de l’eau qui tourbillonne. De la puissance à l’état pur, qui me laisse dans moins d’un pied d’eau, de 15 à 30 pieds de mon point de départ. Quad les conditions s’y prêtent, comme dimanche et lundi à Hampton Beach (lire belles vagues et température de l’eau au-dessus de 66 degrés fahrenheit, je perds la notion du temps. Seule la prochaine vague existe. Je suppose que les surfers ressentent la même chose. Il faudrait que je leur demande…

Samedi et dimanche, le temps était plutôt gris, la plage peu achalandée. Les stationnements affichaient un tarif de 5$ pour la journée. Lundi matin, soleil et ciel bleu étaient au rendez-vous. Hausse de prix : 10-15$ pour la journée, stationnements affichant complets à notre arrivée. J’ai retrouvé la plage de mes souvenirs, où les gens sont « cordés comme des sardines ». Rien à voir avec les centaines de kilomètres de magnifiques plages quasi-désertes aux Iles-de-la-Madeleine…

Nous avons repris la route à 16 h 45 et sommes arrivés à la maison à 22 h 15. En y pensant bien, 5 h 30, c’est l’investissement en temps d’un match de hockey des gars à Sorel. Route aller-retour, attente avant et après le match et la partie en tant que telle. Tout est relatif dans la vie…

J’ai passé une maudite belle fin de semaine! On repart quand? Et si je m'ennuie, je peux toujours me rabattre sur la webcam.

1 août 2012

Être à Richelieu un 1er août : étrange.

J’ai adoré notre récent séjour en France. Mes cinq sens y ont été sollicités sans relâche pendant quatorze jours. À un tel point que pour la première fois depuis plusieurs années, j’ai réussi à décrocher complètement du boulot. J’appréhendais ce voyage, convaincu que France et mi-juillet correspondaient à canicule. Que grosse ville, vieilles pierres, marche et chaleur excessive avec des enfants signifieraient désastre. Dame nature nous a livré de magnifiques journées, avec un mercure dépassant rarement les 24 degrés Celsius.

Devinez la suite? J’avais peur du retour dans le sud du Québec, là où la canicule s’installe fin juillet, début août. Dans notre Havre-au-Ruisseau, point d’air climatisé. Quand la sale chaleur humide s’installe, M. ours polaire trouve le temps long… Depuis 2003, nous avions donc l’habitude de prendre la route le dernier weekend de juillet et passer deux ou trois semaines dans un lieu paradisiaque : les Iles-de-la-Madeleine. Maximum 22 dans le jour, minimum 15-17 la nuit. Un vent constant. Des gens sympathiques, vivant au rythme tranquille d’un archipel posé à cinq heures de traversier de l’Ile du Prince-Édouard.

Je ressens une impression bizarre ce soir. J’ai l’habitude de passer le 1er août sur une plage, au beau milieu du Golfe Saint-Laurent. Je ne connais plus le mois d’août sur le continent. Je devrai me le réapproprier dans les deux prochaines semaines. Les souvenirs d’adolescence remontent : l’ennui qui s’installe, l’excitation à l’idée de savoir ce qui est arrivé aux amis perdus de vue pendant l’été, les journées qui raccourcissent, les nuits qui fraîchissent.

Les vacances avec mes parents, elles se prenaient au début juillet, à Hampton Beach dans le New Hampshire. Nous y retournerons avec les enfants dans dix jours. J’aimerais leur montrer ces lieux qui eurent un impact majeur sur ma vie. Je risque cependant d’y voir des fantômes : mes oncles et tantes décédés, qui ont bercé mon enfance. Annette, Cécile, Jacqueline, Ben et Yvonne, mon parrain Jean-Paul et sa fameuse roche pour fumer la pipe à Rye Beach.

Il y a quand même du bon à changer la routine et passer outre à ses peurs. Il s’agit de plonger et de faire confiance à la vie.

Bon mois d’août!

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