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7 mars 2013

Les quinze ans d’une PME, ça se fête!

Les entrepreneurs me fascinent de par leur courage et leur détermination. Ils doivent faire preuve de nombreux sacrifices dans la période de démarrage. Alors, imaginez la joie lorsque votre bébé grandit et passe avec succès le cap des quinze ans. Mercredi dernier, alors que la neige lourde et mouillée s’abattait sur le Québec, je me suis rendu chez Media Systems à Saint-Jean-sur-Richelieu. Impensable d’annuler ma présence en raison de la neige et des conditions routières difficiles. C’est, que voyez-vous, je fus l’un des tout premiers clients de Claude, cet homme ultra dévoué qui fait tout pour satisfaire sa clientèle.

À ses débuts en 1997, l’entreprise fondée par Claude Perrault se spécialisait dans la distribution de stands d’exposition portatifs. J’ai connu Claude en 1998, alors que j’étais à la recherche d’un nouveau stand sur mesure pour participer aux expositions majeures avec Outils Gladu. Claude avait un seul employé. Il débordait de tant d’enthousiasme et d’énergie, voulait tellement fabriquer ce kiosque de 20 x 40, que, malgré les risques associés à un tel projet (connaissait-il vraiment le sur mesure, lui qui était dans le portatif?), je lui ai donné le contrat.

Claude en a sué un coup pour le fabriquer, ce stand, dans la canicule qui tenait le sud du Québec dans son étau. Imaginez son effet sur la colle contact qui devait faire tenir le formica sur les panneaux et les présentoirs des outils. Nous avons eu une journée pour effectuer le montage final dans son atelier beaucoup trop petit. 2-3 jours plus tard, le camion de 53 pieds chargeait les huit caisses noires et prenait la route d’Atlanta. Claude, sache que presque quinze ans plus tard, le formica tient encore sur le présentoir. Je le vois toutes les semaines au comptoir de service chez Gladu à Marieville!

En événementiel, tout peut se produire. Faire face aux imprévus et se virer sur un dix sous ne constitue pas l’exception, mais bien la règle. Claude et son équipe ont toujours été là pour me dépanner, voire même à distance lorsque j’avais un problème précis dans une ville américaine. Grâce à son expérience et son réseau de contacts, j’ai évité de nombreux écueils en montant mes stands dans des centres de foires où les syndicats règnent en maître. Je pense que je lui dois une partie de ce calme et de cette capacité à créer des liens rapidement qui m’habite.

J’ai été client à « temps plein » de Claude de 1998 à 2002. Les foires commerciales occupaient presque cinq semaines de ma vie par année. On se parlait donc souvent! À la fin de ce siècle (hihihi, elle est bonne cette expression!), l’impression sur tissu débutait à peine. Quelle ne fut pas ma surprise à ce 15e de voir trôner, au beau milieu de la démonstration, ce chalet suisse :


« Wow, tu as construit un chalet en bois! Malade ce concept! ». « Approche-toi, c’est du tissu. Tout ce que tu vois entre dans 2 caisses! » Incroyable, mais vrai. La preuve? Visionnez ce vidéo :


Ces deux heures passées en votre compagnie m’ont fait réaliser, une fois de plus, que le succès d’une entreprise, ce ne sont pas ses produits, ce ne sont pas ses services. Ce sont les humains qui la forment. J’ai jasé du kiosque suisse avec Gary Baker, superviseur de l’installation, pendant de longues minutes. Il est passionné par son travail, fier de ce qu’il accomplit. Son enthousiasme est contagieux. Il m’a presque donné le goût de retourner dans le domaine par ses histoires de voyage aux quatre coins de l’Amérique!

J’ai été touché par cette conversation avec Lucie Tétreault, l’épouse de Claude. Leur fille, Stéphanie, travaille aussi dans l’entreprise et elle devrait prendre la relève dans quelques années. Dans les débuts de l’aventure Media Systems, Lucie occupait un emploi à plein temps. Après sa journée de travail, elle revenait à la maison, préparait le souper, faisait faire les devoirs aux enfants, faisait prendre le bain, les habillait et les emmenait… à l’atelier! Avec des sacs à couchage! Elle aidait Claude jusque tard en soirée et recommençait le lendemain. Du courage et de la détermination je disais? Wow! Lucie travaille depuis plusieurs années à plein temps pour l’entreprise.

Une équipe de passionnés qui carbure aux défis. Des gens prêts à tout pour assurer un événement réussi à leurs clients. Je vous recommande fortement de travailler avec Media Systems!

Je souhaite une très longue vie à l’équipe passionnée de Media Systems! Merci d’avoir participé à mon succès durant toutes ces années!

1 mars 2013

La première journée de ma nouvelle vie

 « Bon, bon, de quoi parles-tu encore, Christian? Elle n’est pas assez remplie ta vie? ». Oui, ma vie déborde d’activités. Parfois, ceux qui me découvrent par mes écrits me lancent : « Wow! Je me croyais super occupé? Je ne suis rien… tu es une machine! Comment arrives-tu à accomplir tout cela? ». La réponse est simple et prend la forme d’une seule question : « Tu passes combien d’heures par semaine devant la télé? »

Ma vie déborde d’activités, oui. Je n’éprouve cependant pas l’impression d’être hors-contrôle. Je suis un passionné des humains. Je vis dans un monde de passionnés. Mes bénévoles de la CIGM, les participants réguliers à nos activités représentent des passionnés de l’immobilier. Nous échangeons des courriels et des textos à toute heure du jour, sept jours sur sept. Mes étudiants et collègues chez Zoom Académie carburent à l’adrénaline événementielle. Je vis la même situation en classe à la maîtrise : nous apprenons et partageons nos expériences en développement humain. Depuis toujours, le 8 ½ à 4 ½ n’existe pas pour moi. Je suis de service 24 h sur 24, 7 jours sur 7. Nathalie m’endure parce qu’elle connait ce rythme elle aussi, étant née dans une famille de commerçants.

Le 22 décembre dernier, je rédigeais un billet qui se terminait ainsi :
Je dois arrêter de me mentir. De cesser de m’éparpiller à gauche et à droite. Il y a plus d’un an que je n’ai pas écrit un aussi long billet. Il vient de franchir les 1 000 mots. Toute la famille dort encore. Night Ranger dans les oreilles, j'observe les flocons qui se laissent porter par le vent. Heureux je suis.
L’automne 2012 a été hallucinant. J’ai l’impression d’émerger d’un tunnel. Tel un train, je fonçais à vive allure dans le noir, afin de franchir la distance.
Je dois revenir à l’essentiel. Écrire. Tous les jours. Quitte à réduire mes heures de travail une fois de plus. Parce que telle est ma raison d’être : observer les gens et les lieux qui façonnent leurs histoires. Et les raconter.
La grande nouvelle que vous attendez est la suivante. J’ai décidé de passer aux actes et de réduire mes heures de travail à la CIGM. Aujourd’hui, j’annonce donc haut et fort que je vis la première journée de ma nouvelle vie. Je travaillerai 28 heures par semaine pour la Chambre immobilière.

Le vertige s’empare de moi. Hier, en remettant ma planification des trois prochains mois à Yolande Ratelle, la meilleure patronne que j’ai eue dans ma vie, je n’arrivais pas à imaginer que je serais absent du bureau tous les vendredis. Certains pourraient craindre que mes comités n’en souffrent. Je ne le crois pas. Ce nouvel horaire me permettra d’être encore plus discipliné et productif. J’ai une heure pour ceci? Go, je réalise la tâche. Et n’oubliez pas que je ne connais pas les frontières du 8 ½ à 4 ½. Je suis dans un cours à l’université et j’ai une idée reliée à mon rôle d’agent de liaison? J’en prends note. Je suis dans un match de hockey le dimanche soir et je reçois un message d’un de mes bénévoles? Je lui réponds sur le champ.

Pourquoi maintenant? Parce qu’en février, j’ai réalisé une chose. Le 24 avril prochain, le compteur indiquera 45 années bien sonnées. Nouvelle séance de vertige. Les étudiants que je coache dans l’AIESEC n’étaient même pas nés quand je suis sorti de HEC Montréal, en 1992. Mathieu aura 18 ans dans un mois. Roselyne, si tout va bien, participera à un échange de cinq semaines en Italie cet été. Félix débute la sixième année du primaire en septembre. C’est con, j’écris ces lignes et les larmes coulent. Dans quelques années, je pourrais devenir grand-père. Ayoye!

Je me retrouve au beau milieu de ma vie. Oui, les Fortin vivent vieux et en santé. Les prochaines 45 années de ma vie, je veux toucher le maximum de gens par mes écrits. Je rêve de devenir le prochain Jean-Marc Chaput du Québec. Il n’y a qu’une façon d’y arriver : écrire, écrire et écrire encore. Mettre en scène ces rencontres avec des gens et des lieux fantastiques.

Je commence à en avoir ras-le-bol de toute cette négativité véhiculée par les médias occidentaux. Crisse, il se passe des histoires extraordinaires à tous les jours. Regardez attentivement autour de vous! Pis dites-vous bien une chose : si les médias véhiculent ces conneries, c’est parce que nous, occidentaux, en redemandons! Pourquoi ne pas exiger de nous raconter ces belles histoires de gens ordinaires qui accomplissent des petits miracles?

Je m’éparpille… En ce vendredi premier mars deux mille treize, je débute donc les quarante-cinq prochaines années de ma vie. Tiens, la bande sonore du magnifique film « Le fabuleux destin d’Amélie Poulain » débute sur le site rdio.com. Quand la vie complote pour toi, c’est génial!

Merci à tous ceux qui m’ont écrit suite à la publication de mon billet du 22 décembre 2012. Vous m’avez fait cheminer dans ma réflexion.

Merci aux présidents (actuels et passés) des comités de regroupement de la CIGM avec qui je partage mes rêves et mes craintes. Vous me poussez à aller plus haut et vous nourrissez la flamme. Merci aussi à chacun des membres des comités de regroupements qui rendent ma vie si gratifiante.

Merci à Lyne Branchaud, Véronique Hébert, Nathanielle Fiset, Daniel Fortin et François Lanouette, des pros de l’événementiel qui possèdent eux aussi ce rare don de toucher profondément les gens qu’ils côtoient.   Vous n'avez pas idée jusqu'à quel point vous m'aidez!

Merci à Yolande Ratelle, ma patronne actuelle, qui m’a dit, par un beau jour de juillet 2011 : « déploie des magnifiques ailes Christian ». Le taureau en a mis du temps à se décider… Il a bien observé, bien réfléchi en machouillant l'herbe. Aujourd'hui, il s'envole!

Merci à mes collègues de la CIGM (les 3 Alain, les 2 Chantal, Cornelia, Daniella, Emelie, Fred, Jacqueline, Linda, Marie-Josée, Mireille, Renée, Sarah), complices eux aussi de mes rêves, de mes doutes et de mes succès.

Merci à tous les AIESECers sans qui je ne serais pas devenu celui que je suis.

Merci à Donald Dubé, Hervé Turgeon, Jadrino Juot et Marie-Chantal Lamothe, mes ancrages.

Merci à mes cousins, cousines, oncles, tantes Fortin qui me lisent et en redemandent quand je me relâche.

Merci à mes parents, à qui je dois tout.

Merci à Félix, Roselyne et Mathieu. Votre papa est très très fier de vous!

Merci à Nathalie qui me soutient dans toutes mes folles aventures.

Je sens la zénitude s'emparer de mon être. Maudit qu'elles seront belles, ces quarante-cinq prochaines années!

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