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19 février 2011

Ne jamais se décourager

Je viens de vivre un autre beau moment sportif. Le sourire et la fierté qu’affichaient Félix et les joueurs des Castors 2 de Marieville, novice A en disaient très long. La 18e équipe sur 18 qui remporte la victoire 3 à 1 contre la 7e équipe. Superbe leçon pour nous, adultes!

Nos jeunes Castors n’ont jamais abandonné, malgré les défaites et la pluie de buts qu’ils accordent à chaque match. En quinze parties de saison régulière, ils ont en effet compté 19 buts et en ont accordé 96. C’est un peu comme s’ils perdaient 6 à 1 à chaque fois. Et je ne mentionne pas les défaites dans les tournois. Pourtant, ils continuent à jouer et avoir du plaisir.

Alors imaginez l’énergie cet après-midi à l’aréna Rosanne-Laflamme de St-Hubert. Notre équipe qui compte trois buts et s’en fait compter un seul! Les parents autant que les enfants avaient l’impression d’avoir remporté la Coupe Stanley! Tous les joueurs ont contribué et travaillé très fort pendant trois périodes. Bravo!

De retour à la maison, j’immortalise ces moments sur le Net et je prends ensuite la route pour Fleurimont. Mathieu joue en ½ finale à 17 h 30, contre les Bastions de Blainville. Je souhaite de tout cœur qu’ils gagnent afin de jouer demain en finale contre les Saguenéens de Chicoutimi, qui nous avaient écrasés lors du tournoi d’Alma. J'avais raconté le tournoi ici.

Vous pensez que nous nous promenons pas mal pour le hockey? La famille Turcotte nous bat aisément! Les quatre enfants pratiquent des sports. Félix est midget, Méganne joue à la ringuette, Xavier est novice et Jacob MAHG. Aujourd’hui, les quatre enfants jouent dans cinq matchs, aux quatre coins de la Montérégie! Ginette et Luc en font des kilomètres pour le sport dans une année! Toujours avec le sourire et prêt à rendre service.

AIESEC HEC organise le LDS 2011

Je viens de perdre tous mes lecteurs avec ces acronymes! AIESEC est une association étudiante internationale. J’y ai été membre actif de 1988 à 1992. J’y suis de retour depuis 1998, sur le conseil consultatif d’AIESEC HEC. LDS pour Leadership Development Seminar. Du 11 au 13 février, plus de 160 délégués provenant des quatre coins du Québec et de l’Ontario se sont réunis à HEC Montréal pour parfaire leur leadership. Le samedi matin, j’ai eu le privilège d’animer l’atelier d’ouverture en compagnie de Jean-Nicolas Denis. Retour sur une heure fantastique!

Règle générale, je suis celui qui passe les commandes de contenu aux conférenciers, qui supervise le montage de la salle et s’assure que tout l’équipement (micros, écrans, projecteurs, système audio) fonctionne. Les rôles se sont inversés cette fois-ci. À la mi-janvier, j’ai reçu un appel d’Émery, d’AIESEC HEC. Vincent, lui et Thomas, surnommés les VETs, tous VP l’année précédente à AIESEC HEC, venaient d’avoir l’idée d’organiser le week-end du LDS, étant donné que personne ne s’était offert. « Tu pourrais parler de ton expérience AIESEC et de l’impact et de l’influence que celle-ci a eue sur ta vie? » « Avec plaisir! » fut ma réponse. L’impact et l’influence? La plus belle? Ma blonde, qui était VP quand j’étais président et qui occupa mon poste l’année suivante. Nous formons donc un couple AIESEC, avec des bébés AIESEC!

Jean-Nicolas Denis, une « tite jeunesse » de 29 ans qui a suivi le même parcours que moi dans l’AIESEC (VP échange, président, directeur régional du Québec, président d’un conseil consultatif) coanimera cet atelier. Nous avons échangé au téléphone, par courriel, nous sommes rencontrés une soirée pour planifier ces soixante minutes. Bâtir du contenu, visualiser le flow de l’histoire, beau défi! J’admire vraiment les chargés de cours qui enseignent à temps partiel tout en occupant un emploi à plein temps.


8 h 30, 12 février. J’arrive à HEC. Les participants font la file à l’inscription. Je découvre le montage dans le Salon L'Oréal. Une scène, trois micros sans fil, deux projecteurs, deux écrans LCD, 17 tables. Wow! Je me croirais dans l’un de mes événements CIGM. À 8 h 45, l’appel des universités présentes débute. Le roll-call, en jargon. Chacun y va de sa chanson et de sa chorégraphie. Suivent les rappels d’usage pour le déroulement de la conférence. Le mot de bienvenue de Julie Gouin, qui a agi à titre de maître de cérémonie pour la conférence. Notre tour vient.

Jean-Nic démarre le bal en force. Un vrai pro! Je fais un parallèle « Then… and Now ». Ce qui me fascine? Lorsque j’étais impliqué à fond la caisse, Jean-Nic avait six ans. Il aurait été pas mal dur alors d’avoir de longues conversations philosophiques sur le monde et le rôle d’agent de changement des AIESECers! Aujourd’hui, nous échangeons d’égal à égal. Je trouve fascinante cette implication en tant qu’alumni. J’ai l’occasion de découvrir, année après année, des jeunes qui se prennent en main et veulent faire une différence dans leur vie et dans celle des autres. Parfois, ils sont craintifs, gênés, incertains face à l’avenir. Un bon matin, ils décident de foncer et de s’impliquer. Et ils changent. Prennent confiance. Découvrent leur potentiel. Quittent l’université et prennent leur envol dans la vie. Deviennent eux-même des alumnis qui inspireront les futures générations d’AIESECers. C’était ça, l’objectif de notre atelier. Leur faire prendre conscience qu’en chacun sommeille un leader. Qu’en aidant les membres de l’équipe, en partageant une vision commune et en s’activant, tout est possible.

Vincent, Émery, Thomas, merci d’avoir pensé à nous pour animer cet atelier! J’ai tendance à m’éparpiller, ma curiosité m’emmenant à gauche et à droite. Un lien menant vers un autre. Pendant que je racontais mon histoire, Jean-Nic a pointé à trois reprises deux doigts vers ses yeux. J’ai compris le message : « Focus, focus Christian ». Merci Jean-Nic pour cette belle complicité!

15 février 2011

L’Or d’Alexandre Bilodeau à Vancouver – un an déjà!

On dit que l’on se souvient toute notre vie d’un événement qui marque l’histoire. Par exemple, je me souviens exactement où j’étais et ce que je faisais le 11 septembre 2001 lorsque les tours jumelles sont tombées. Je me trouvais en briefing chez Soleil, notre agence de communication-marketing à Montréal. Autre exemple? Où étiez-vous et que faisiez-vous le 14 février 2010? Mis à part souper avec votre Valentin(e)…

J’étais à mon poste à Cypress Mountain. J’accomplissais le deuxième d’une longue série de quart de travail en tant que bénévole dans l’équipe de service aux événements, the first and last smiles of the Games. Peut-être étiez-vous rivés au petit écran? Avez-vous vu en direct la performance en Or d’Alexandre Bilodeau? Je l’ai vécu à distance, car j’occupais un poste aux tentes d’accès au site. J’ai entendu les clameurs de la foule. J’ai vu un petit point blanc descendre à vive allure la pente éclairée comme en plein jour pour donner un bon show HD sur les télés du monde.

J’ai raconté cette soirée magique dans un billet que je devrais relire plus souvent quand je me demande quel chemin emprunter. Un extrait :
I see skies of blue and clouds of white
The bright blessed day, the dark sacred night
And I think to myself what a wonderful world.
What a wonderful world!!! Louis Armstrong. Quelle magnifique chanson. Combien de fois me suis-je fait dire depuis le début de cette aventure: "eh que t'es chanceux!" ou encore "pouah, impossible - i-m-p-o-s-s-i-b-l-e".
J'ai des bonnes nouvelles pour tous ces gens: croire à un rêve, c'est tout mettre en oeuvre pour le réaliser. Ce n'est pas juste dire tout haut: je rêve d'aller aux Olympiques. Il faut poser des actions.

Je me demande parfois si mon expérience aux Jeux ferait un livre vendable? Et vous, qu’en pensez-vous?

10 février 2011

Ah le soleil hivernal de février!

Je reviens de dehors. Le ciel est bleu, le soleil haut dans le ciel. Il réchauffe, prend plus de place chaque jour. Sentez-vous le printemps? Les mésanges le sentent. Elles virevoltent d’une branche à l’autre, chantent à tue-tête et expriment leur joie. Quand je les entends et m’attarde à les regarder, je sais que je suis ancré dans le présent. Ces moments s’avèrent du pur bonheur. Avez-vous souvent l’impression de le vivre à fond, le présent? Trouvez-vous que dans le rythme effréné de la vie, vous passez plus de temps à vous préoccuper du futur? Ou encore regretter le passé?

Je le revisite souvent, mon passé. Pas pour le regretter. Enfin, plus maintenant. J’ai appris que les regrets ne mènent nulle part. Aujourd’hui, lorsque le moment présent me fait vibrer, je laisse monter les souvenirs. Par exemple, cette superbe neige blanche, ce ciel bleu et les mésanges me ramènent à la fin des années soixante-dix, lorsque toute la famille partait pour la journée à Duchesnay pour faire du ski de fond.

Lorsque la journée s’annonçait belle, maman préparait des sandwiches, remplissait des thermos de soupe au poulet, de chocolat chaud et de café. Papa cirait les skis pour les conditions du jour. Nous prenions le boulevard Charest qui se transformait en autoroute 40. Nous empruntions ensuite la 367 Nord, vers Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. Notre objectif : effectuer les 25 km de la piste nommée Les Lacs.

Nous arrêtions dans les refuges se réchauffer, boire un peu, manger une collation. Puis continuer. Le dîner se faisait tout en haut de la carte, à l’Étang. Un petit ruisseau y coule. Il ne gelait jamais complètement. Les mésanges chantaient dans les arbres, venaient manger les graines de tournesol dans nos mains. Le beurre d’arachide dans les sandwiches était froid. Le chocolat chaud faisait du bien. Les bûches dans le poêle, les mitaines qui fument, l’odeur de fumée, le son du bois qui crépite. Les conversations des adultes. Certains commentaires : « Wow, ils veulent ces parents-là! Emmener des enfants si loin! » La fierté que Véro et moi ressentions face à ces commentaires. « Eille! Nous sommes grands et capables! ». Oui, je l’avoue, le chemin du retour était ardu. Mon père devait user de toute sa patience pour les derniers kilomètres. Pourtant, il nous ramenait la fois suivante.

Je n’ai pas remis les pieds à Duchesnay depuis au moins 25 ans. Pourtant, les images remontent. Notre cerveau est vraiment toute une machine! En jetant un coup d’œil à la carte des sentiers, je constate que mon amour des cartes vient de là. Je « lis » la topographie, revois ce raccourci (identifié par des traits bleus sur la carte) juste après la Bicoque : une montée suivie d’une longue descente. Je suis convaincu qu’y retourner, je retrouverais les mêmes rochers suintants de glace, le même petit ruisseau.

Pour une rare fois, il y a plus de neige en Montérégie qu’au Saguenay. Je suis aux anges devant toute cette blancheur. Dame nature, tu nous en garde pour l’hiver prochain hein?

9 février 2011

Il y a 52 semaines, je débarquais à Vancouver.

Je me revois encore à Dorval, à attendre ce foutu vol WestJet qui n’est jamais venu! J’en parle ici  et ici. La lecture du Why Café, la frénésie qui se sentait dans l’avion entre Winnipeg et Vancouver. Tous ces bénévoles en bleu à YVR (le code de l’aéroport de Vancouver). Le sourire radieux de Bill qui venait me chercher et qui me faisait faire un tour de ville sur le chemin de North Vancouver (raconté ici).

L’installation dans mes quartiers au sous-sol de Laura et Larry. L’immense curiosité qui se lisait dans les yeux d’Yvonne et Stuart, leurs enfants. Ce sentiment de vivre l’histoire et peut-être une page importante de ma vie. L’odeur de la mer, omniprésente à Lonsdale Quay, les montagnes, le bruit des hélicos survolant le centre-ville. Ces milliers de touristes parlant toutes les langues. Wow! Wow! Et re-wow!

Merci la vie de m’avoir fait vivre cette expérience.

2 février 2011

Tempête de neige!

Enfin une tempête qui s’abat sur le Sud du Québec. J’ai le goût de tirer la langue à la gang du Nord, qui n’y goûte pas autant que nous. Oui, la neige est chiante pour ceux qui ne vivent que pour l’été. Pour moi, elle signifie heures de plaisirs. Aujourd’hui, j’en conviens, c’est le bordel sur les routes. Je le sais trop bien. J’organisais une conférence au Palace, à Laval. Nous y attendions 115 participants. Ma montre a sonné le réveil à 4 h 30. À 5 h 55, j’empruntais la 10 vers Montréal. À 6 h 45, j’arrivais à destination. Je m’attendais à pire que cela. Lors de la première tempête de l’année en décembre dernier, j’ai mis 2 h 30 pour faire Richelieu – Ile-des-Sœurs. Je devais me rendre au Palace. Ce matin-là, j’ai abandonné. La 15 Nord, l’autoroute Décarie, la 40, et encore la 15 Nord s’étaient transformés en stationnement. Un bordel de première classe sur les routes! Malgré tout, la neige signifie quand même heures de plaisirs. Avec un S, parce qu’ils sont nombreux, les plaisirs. Pourquoi j’aime la neige?


  • Parce qu’avec elle, le paysage change. L'avez-vous déjà remarqué? Aujourd’hui, la nature se déchaine. Demain, le soleil brillera de tous ses feux. Les flocons scintilleront. 
  • Parce que pelleter, c’est du Nautilus gratis! 
  • Parce que je peux façonner les bancs de neige à ma guise. Tasser cette superbe matière éphémère et ensuite la sculpter.
  • Parce qu’en entrant dans la maison, je retire mes couches de vêtements, enfile le pyj et savoure la chaleur de l’intérieur de la maison.

Je viens de passer une heure dehors à pelleter, avec mon Félix. Il me ressemble tant, notre petit dernier! Il court, prend son élan et saute dans le banc de neige. Je faisais cela moi aussi! Tous les soirs, papa et maman nous emmenaient marcher dehors. J’ai appris jeune à bien me vêtir et savourer le froid. Pourquoi Félix et pas Mathieu et Roselyne? Je me poserai la question toute ma vie. Lorsqu’ils étaient bébés, je travaillais comme un débile, des dizaines d’heures par semaine. Quand j’étais à la maison, je n’y étais pas vraiment, préoccupé que j’étais par le travail. Lorsque j’entends les « vieux » dire que les jeunes d’aujourd’hui ne se donnent plus autant pour le travail, je ne peux que comprendre le message lancé par les jeunes. "Nous vous avons vu travailler comme des débiles, ne jamais avoir de temps pour nous et compenser en nous payant tout ce que nous voulions. Le résultat? Vos entreprises vous ont foutu à la porte lors des compressions budgétaires des temps plus difficiles. Ce n'est pas votre argent que nous voulions, c'est votre attention! À 100%, assis à terre avec nous!"

Je serai éternellement reconnaissant à Frédéric Hébert, Alain Bourque et Anne St-Dennis, respectivement mon grand chum du groupe 7 de HEC, coordonnateur des RH et directrice des communications, tous trois à l’emploi de la CIGM. Grâce à eux, j’ai enfin pu découvrir mon vrai moi, grandir dans un emploi que j’aime et me sentir apprécié à ma juste valeur par ces dizaines de bénévoles que j’inspire chaque année. Et profiter ainsi de la vie et de mon dernier enfant. Mes bénévoles pensent que je les inspire! En fait, ce sont eux qui m'inspirent! Ce qu'ils accomplissent, c'est pour redonner à cette profession si mal aimée qu'ils adorent!

Je termine en citant ma sœur, qui répondait à mon billet du 23 janvier. :

Charlot, yé comme mon fils... faut que je me chicane avec pour qu'il rentre quand il a les joues gelées.....Il est un peu triste, on n'a pas eu beaucoup de neige, il fait trop froid.... Hier, il m'a dit: "maman, tu sais pourquoi je met de la neige dans mon camion et que je la transporte?? c'est pour me donner de l'ouvrage parce qu'il n'y a plus rien à gratter........ »

Thomas est mon filleul. Lui aussi, il possède la fibre hivernale! Merci la vie de m’avoir fait naître dans le Nord, au pays des tempêtes de neige!

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