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26 février 2015

Maman, tu peux retrouver les tiens

Six mois déjà. Le temps file-t-il à vive allure, là où tu vis maintenant ? Tu me décrirais tes retrouvailles avec papa, Yvonne, Ben, Jackie, JP et tous les autres ? Cette semaine, j’ai rêvé que tu m’appelais. Tu demandais des nouvelles des enfants, de Nathalie, de mon livre, de moi. La conversation semblait si réelle que je me suis réveillé en pleine nuit.

J’ai compris que je devais accepter ton décès et le vivre afin de faire la paix avec moi-même. Je n’ai pas arrêté une seconde depuis ce vendredi 18 juillet 2014, lorsque Nathalie et Véro qui étaient à ton chevet m’ont annoncé que la ligne du moniteur cardiaque était devenue linéaire, comme dans les films.

J’ai fait un Benoit de moi-même, passant le mardi suivant avec mes étudiants de Zoom Académie, qui livraient leur soirée-bénéfice, conclusion d’une session de quatorze semaines. J’ai poursuivi avec la rédaction de plusieurs travaux universitaires, dont un bilan intégrateur des deux premières années de ce parcours exigeant de maîtrise en gestion de la formation. L’automne fut haut en couleur, avec les deux lancements du Journal d’un passionné de Jeux olympiques, les salons du livre de Saguenay, Estrie et Montréal, entrecoupés de deux autres cours forts intenses à l’Université de Sherbrooke.

J’ai terminé l’année 2014 en vivant 24 heures sur 24 avec l’équipe nationale de hockey des moins de 20 ans de la Slovaquie. Ma bonne étoile (ou le Saint Frère André?) m’a même permis de vivre un match de médaille de bronze contre la Suède. Rien, en débutait de tournoi, ne destinait les jeunes Slovaques à un tel honneur. Une fois de plus, j’ai vécu des moments inoubliables.

Et comble de joie, du 26 au 29 décembre, toute la famille a visité Los Angeles, grâce à un concours que Félix a remporté à l’été 2014.

La vie, malgré les épreuves, s’avère généreuse envers moi.

J’ai obtenu, en décembre, mon diplôme de deuxième cycle en gestion de la formation. Nous venons d’amorcer le sprint final, qui verra son aboutissement à Paris, du 28 septembre au 2 octobre prochain. Je continue à enseigner chez Zoom Académie.

Ce weekend, je serai en séances de dédicaces au Salon du livre de Gatineau. En mars, j’irai à celui de Paris, boucler la boucle de cette année folle qui aura vu la réalisation de nombreux rêves.

Il y a un mois, j’ai été initié à la méditation. Depuis, j’y consacre du temps tous les jours. Tu sais, maman, j’ai rarement réussi à vivre le présent. Je me promenais soit dans le passé, soit dans les craintes liées au futur. Il fait si bon être Là, maintenant. À observer mes pensées avec détachement. À voir les flocons de neige briller au soleil, entendre les mésanges chanter lorsque la chaleur les réchauffe. Je prends conscience de ma respiration qui entre et sort par mes narines.

Petite maman, la maison est en vente. Trouve une famille qui y répandra, comme la nôtre le fit de 1977 à 2014, des ondes de bonheur. En cette froide journée de fin février, je fais la paix avec moi-même et je te laisse enfin aller. Je ne peux continuer à regretter de ne pas être allé à ton chevet le 18 juillet dernier. Les enfants, Nathalie, mon équipe de la maîtrise ont besoin de moi.

Je suis ici, maintenant. L’air entre par mes narines, gonfle mon ventre, ressort.

Retrouve papa et toute la gang. Va en paix.

Je poursuivrai la route avec amour, auprès des miens. Enfin en paix moi aussi.

Et je me consacrerai à cette valeur phare qui me guide : découvrir des gens et des lieux et partager cette passion de la découverte avec les autres.

Embrasse les beaux cheveux gris de papa pour moi.

Je t’aime.

Ton ti-loup

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