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10 février 2011

Ah le soleil hivernal de février!

Je reviens de dehors. Le ciel est bleu, le soleil haut dans le ciel. Il réchauffe, prend plus de place chaque jour. Sentez-vous le printemps? Les mésanges le sentent. Elles virevoltent d’une branche à l’autre, chantent à tue-tête et expriment leur joie. Quand je les entends et m’attarde à les regarder, je sais que je suis ancré dans le présent. Ces moments s’avèrent du pur bonheur. Avez-vous souvent l’impression de le vivre à fond, le présent? Trouvez-vous que dans le rythme effréné de la vie, vous passez plus de temps à vous préoccuper du futur? Ou encore regretter le passé?

Je le revisite souvent, mon passé. Pas pour le regretter. Enfin, plus maintenant. J’ai appris que les regrets ne mènent nulle part. Aujourd’hui, lorsque le moment présent me fait vibrer, je laisse monter les souvenirs. Par exemple, cette superbe neige blanche, ce ciel bleu et les mésanges me ramènent à la fin des années soixante-dix, lorsque toute la famille partait pour la journée à Duchesnay pour faire du ski de fond.

Lorsque la journée s’annonçait belle, maman préparait des sandwiches, remplissait des thermos de soupe au poulet, de chocolat chaud et de café. Papa cirait les skis pour les conditions du jour. Nous prenions le boulevard Charest qui se transformait en autoroute 40. Nous empruntions ensuite la 367 Nord, vers Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. Notre objectif : effectuer les 25 km de la piste nommée Les Lacs.

Nous arrêtions dans les refuges se réchauffer, boire un peu, manger une collation. Puis continuer. Le dîner se faisait tout en haut de la carte, à l’Étang. Un petit ruisseau y coule. Il ne gelait jamais complètement. Les mésanges chantaient dans les arbres, venaient manger les graines de tournesol dans nos mains. Le beurre d’arachide dans les sandwiches était froid. Le chocolat chaud faisait du bien. Les bûches dans le poêle, les mitaines qui fument, l’odeur de fumée, le son du bois qui crépite. Les conversations des adultes. Certains commentaires : « Wow, ils veulent ces parents-là! Emmener des enfants si loin! » La fierté que Véro et moi ressentions face à ces commentaires. « Eille! Nous sommes grands et capables! ». Oui, je l’avoue, le chemin du retour était ardu. Mon père devait user de toute sa patience pour les derniers kilomètres. Pourtant, il nous ramenait la fois suivante.

Je n’ai pas remis les pieds à Duchesnay depuis au moins 25 ans. Pourtant, les images remontent. Notre cerveau est vraiment toute une machine! En jetant un coup d’œil à la carte des sentiers, je constate que mon amour des cartes vient de là. Je « lis » la topographie, revois ce raccourci (identifié par des traits bleus sur la carte) juste après la Bicoque : une montée suivie d’une longue descente. Je suis convaincu qu’y retourner, je retrouverais les mêmes rochers suintants de glace, le même petit ruisseau.

Pour une rare fois, il y a plus de neige en Montérégie qu’au Saguenay. Je suis aux anges devant toute cette blancheur. Dame nature, tu nous en garde pour l’hiver prochain hein?

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