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4 mars 2010

Le vol de retour

6h20. L'heure du retour au Québec sonne. Je refais le parcours en transport en commun auquel je m'étais habitué: 228, Seabus, Canada Line vers YVR.

Au transfert à Lonsdale Quay (vous vous rappelez? Il faut prononcer Ki et non Ké), j'achète l'ourson Starbucks Vancouver 2010. Trop mignon. Je ne peux le laisser ici, loin de moi. Point de café ni de déjeuner car j'ai bien assez de ma valise à roulette qui dépasse sûrement les 50 lbs réglementaires, mon sac à dos noir rempli à pleine capacité et enfin mon sac à dos de bénévole qui contient entre autre le laptop. L'expression appropriée me décrivant serait: chargé comme un mulet. Mes collègues de la Chambre immobilière me reconnaîtraient aisément, moi qui quitte souvent le bureau avec plusieurs sacs (laptop, projecteur, rallonge et barre multiprise, dépliants) et boîtes lors de mes événements.

Sur la Canada Line, je découvre les stations qui se cachent après Olympic Village, là où je descendais pour emprunter le Street Car Bombardier vers Granville Island. Ais-je déjà écrit que Montréal devrait se grouiller le derrière et implanter un tramway au p.c. ??

8h10. Arrivée à YVR. Mes appréhensions se confirment: la valise noire pèse 59 lbs, le sac à dos, plus petit, à peine 29 lbs. Sourire dirigé vers M. WestJet: "Les deux ensemble font 88 lbs, 44 lbs chacune, je suis OK? Ça va. J'ai compris ..." Je m'installe dans un coin et tente du mieux que je peux de répartir le poids. Je fais vite, car je veux passer la sécurité, acheter quelques cadeaux, un café et de quoi manger. Je retrouve l'employé de WestJet qui imprime les étiquettes de bagages, un filet de sueur froide coulant dans le dos. Le verdict tombe, implacable: 52.8 lbs. "I'll let you go for now, but pay attention next time..." dit-il en apposant l'étiquette et un ruban bleu qui indique "HEAVY". Ouf! Vite, vite, sécurité, cadeaux, bouffe.

À mon tour de me faire servir le discours: "Videz vos poches, enlevez votre manteau, jetez votre eau ici, dans la poubelle..." Quand les spectateurs se présentaient devant moi à la sécurité, je les recevais avec un sourire et ma joke Welcome to Cypress Airport. Ici, un employé blasé me récite son blabla. J'avoue que répéter la même phrase quarante heures par semaine, cinquante semaines par années doit abrutir, mais bon, un sourire aiderait peut-être?

9h45. Je prends place dans le siège 2F, voisin de deux québécois. 10h15. Les bagages entrent encore dans la soute. Pour un vol qui devait quitter à 10h, bravo!  Le pilote vient nous annoncer que les vents ne seront pas favorables aujourd'hui et que l'envolée sera plus longue que prévue. Qu'est-ce qu'un retard d'une heure sur trois semaines? Sur deux mois? Sur trois? Rien du tout. Ce soir, nous retrouvons nos blondes, nos enfants, nos maisons, notre routine. Pourquoi deux, trois mois? 
Mon voisin de gauche, siège 2E occupe un emploi de technicien chez Bell. Il vient de passer deux mois dans un hôtel de Vancouver, avec plusieurs autres collègues du Québec. Le pauvre travaillait à Canada Hockey Place. Pendant six semaines, ils ont patiemment monté l'infrastructure de télécommunication pour les Jeux. Par la suite ils veillaient au grain, qui ne s'est pas présenté. J'ai donc pu vivre les matchs de hockey et leurs coulisses par procuration, en regardant ses dizaines de photos. Dès le match complété, démontage. Deux jours vs. les six semaines initiales... Vint ensuite le tour de 2D, directeur technique pour Radio-Canada Sports. Enfin, notre voisin arrière, 3F: la crème de la crème. Un autre québécois, qui lui travaillait sous la scène lors des cérémonies d'ouverture et de clôture. Conception et manipulation des fameux bras mécaniques de la flamme olympique ... qui ont fonctionné à merveille pendant des semaines et qui lâchent au moment où des centaines de millions de personnes regardent ... Que d'histoires qui s'ajoutent à celles déjà en mémoire. La chance continue de me sourire. J'espère qu'elle se déplace vers Montréal elle aussi!

Le ciel dégagé me permet d'admirer les Rocheuses, l'Alberta, les plaines de Saskatchewan et du Manitoba, les milliers de lacs du nord ontarien, le lac Témiscamingue et son île qui ressemble à une pièce de casse-tête.
J'admire le soleil qui se couche. Nous survolons Oka, Vaudreuil, l'Ile Perrot et atterrissons sur la 06 gauche. L'aventure prend fin ici, sur le tarmac. Je retrouve Nathalie et les enfants. Félix me remet un cadeau: un modèle diecast d'un 737 de WestJet. Trop cute.

19h. Nous quittons Dorval, en direction de Saint-Jean-sur-Richelieu, car Mathieu pratique à 20h avec son équipe. Bref arrêt à la maison, le temps de manger, caresser les chats et reprendre la route. Je raconte mon histoire pour la première fois à des parents de l'équipe.

À notre retour à 22h10, Félix ne dort pas. Il attend ses cadeaux et veut voir mon uniforme complet, mon accréditation et mes épinglettes. Je m'exécute avec plaisir. Je peux enfin partager avec mes proches ce que j'ai vécu si intensémment pendant 17 jours. L'histoire ne fait que commencer...

 

1 commentaire:

  1. BOY! is it ever good to read something like that. Merci Christian. So anxious to see you and hear you talk about this trip, with this glow in your eyes.....

    GB

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