Il y a exactement un an, j'étais assis au même endroit, à la même heure. Je relisais tout ce que je pouvais sur les Jeux Olympiques de Vancouver, de la musique dans les oreilles. J'avais demandé des conseils à Valérie Bélanger sur son entrevue pour un poste de bénévole. Une seule pensée m'habitait, en ce jeudi 23 avril 2009: "tu n'as qu'une seule chance et tu réussiras!"
Quelle coïncidence! Passer une entrevue pour les Jeux 2010 la journée de mon anniversaire de naissance! Il me semble que c'était hier. Qu'est-ce qui était hier? Ma naissance? Mes seize ans? Mes vingt ans? L'entrevue? À vous le choix! Pour moi, c'est toutes ces réponses. La journée de ma fête, j'apprécie toutes ces marques d'affections, ces sourires, ces mots gentils. J'aime aussi me retrouver seul, pour savourer le moment. Je revis mon cheminement, apprécie le présent, pense au futur.
Demain, un an jour pour jour, je boucle la boucle Olympique. Vendredi dernier, j'ai entendu Marcel Aubut en entrevue à NRJ 94.3. Me Aubut est le président-élu du Comité olympique canadien (COC). Je lui avais serré la main lors de cette journée fatidique du 16 février, celle où j'étais passé de l'enfer au paradis... Me Aubut, donc, expliquait en onde que le vendredi 23 avril, il y aurait un défilé des athlètes olympiques sur la Ste-Cath, suivi d'un Gala au Centre Bell. En arrivant au bureau, j'ai Googlé son nom, trouvé ses coordonnées, envoyé un courriel. Lundi dernier, j'ai reçu un message d'une dame du COC. Demain, je serai bénévole au Centre Bell pour le gala et la cérémonie d’intronisation au Temple de la renommée olympique du Canada 2010! Une autre belle preuve de ce que je mentionne dans mes conférences: "posez des questions!".
Demain s'achève un cycle pour moi. Lorsque Caroline Brunet et Bruny Surin seront intronisés au Temple de la renommée olympique, j'aurai une pensée pour ma propre intronisation au Temple de la renommée d'AIESEC International à Edimbourg, en 2000. Je penserai à tout ce que j'ai accompli ces dix dernières années, depuis mon 40e anniversaire de naissance.
Deux années complètement folles se terminent. Pendant deux ans, j'ai été dans le faire, sans presque jamais arrêter. Toujours repousser la limite, aller plus loin. Passer de 20 à 40 conférences dans les regroupements de la CIGM, les cours de pilotage, l'implication syndicale et le changement d'allégeance, la négociation d'une nouvelle convention collective, les Jeux. Depuis mon retour de Vancouver, je me fais poser cette question: "Quel est ton prochain rêve? Quel est ton prochain défi?" Je me sens presque mal de répondre que je ne sais pas. Pour le moment, je ne pense qu'à prendre le temps. Prendre le temps de regarder les bourgeons pousser, observer les oiseaux bâtir leurs nids. Me coucher sur le dos dans un champ et observer les nuages, poussés par le vent. Regarder mes jeunes collègues de travail bâtir leurs rêves de famille, mes amis âgés planifier les moments de pur bonheur avec leurs petits-enfants. Je veux juste observer, ne pas agir.
Ce matin, comme tous les matins qui me mènent à l'Ile-des-Soeurs, je faisais la queue-leu-leu sur la 10. Quand je suis seul dans le traffic, j'utilise mon kneeboard de pilote, attaché à ma cuisse droite. Tant qu'à perdre mon temps, aussi bien écrire! Le ciel était d'un magnifique bleu, le soleil brillait, le mercure indiquait déjà 10 C à 8 h 08. Une van me dépasse, 800 mètres avant la sortie Taschereau. Trop malade, me dis-je. J'étais en train de rédiger les bribes de ce billet et soudain, cette image me saute aux yeux: un homme, un jeune garçon et un labrador, sur une galerie à la campagne. La vie me lance-t-elle un message vous pensez?
Hier, dans un courriel à Nathalie, je mentionnais ma grande frustration de ne pas écrire régulièrement sur mon blogue. Dans sa sagesse de docteure, elle m'a répondu: "...ton blogue, tu l’avais fait pour les JO. Les JO sont passés. Tu ne devrais pas te mettre un stress sur ça..."
Je m'en mets un pareil. Ce serait trop con de ma part de gaspiller ce talent que j'ai de raconter des histoires. Mon blogue changera. Je reprends le collier. Pour raconter ces moments délicieux que je vis partout où je vais. Ces rencontres qui marquent. Ces échanges de courriels qui font réfléchir.
Une découpure de revue trône sur mon bureau: "When we meet, we change the world". Noël-André Scano, courtier immobilier membre de mon comité Est, m'a dit la semaine dernière: "Christian, tu es un idéaliste. Et tu réalises tes visions. Tu ne peux arrêter. Tu as besoin de défis." Que veux-tu Noël-André, j'ai été conçu à l'été 67 (... c'était l'année d'l'amour, c'était l'année d'l'Expo ...), je suis né en avril 1968, l'année des révoltes étudiantes partout dans le monde. À l'été 69, un homme marchait sur la lune et en octobre 70, la Crise au Québec. Ça part bien une vie tout ça !!!
Elle est pas belle la vie? Bienvenue dans une nouvelle année de ta vie Christian.
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