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31 mai 2011

Dernières heures à la Réunion

Laptop sur les genoux. Bord de la piscine de l’hôtel Le Saint-Denis. Quand mon corps n’en peut plus de la chaleur, je plonge dans l’eau. Grâce à la connexion WiFi, je transférerai ce billet sur mon blogue. Je réalise à quel point le monde a changé depuis ce mois de juin 1989, où je me retrouvais en stage avec l’AIESEC, à Koper, en Yougoslavie. Pour donner des nouvelles à mes proches, je devais me rendre au bureau de poste, faire la queue, donner le numéro de téléphone à appeler et poursuivre la queue dans une autre file. Puis venait mon tour. J’avais payé pour cinq minutes? Cinq minutes j’avais. Aujourd’hui, grâce à mon iPhone, je n’ai qu’à trouver un accès WiFi et voilà! Ma famille, mes amis sont là. Comme si je me trouvais dans la cour de la maison, à Richelieu, avec le modem sans fil. Incroyable…

La Réunion. Île que je qualifierais de paradisiaque, moi l’amant de la mer, des montagnes et des airs. Ici, je pourrais fort bien faire du parapente ou de l’ultra léger (ULM), puis marcher en montagne à plus de 7 000 pieds d’altitude, pour ensuite me baigner dans un lagon à 27oC. Un seul point « poche » pour les plages. Elles n’ont absolument rien de celles des Iles-de-la-Madeleine, qui sont tout à fait époustouflantes. Ici, la plage est constituée de fragments de corail et de coquillages. Rien à voir avec ce doux sable blond des Îles.

Ici, j’ai vécu sept jours ancré dans le présent comme jamais. J’ai réalisé que ma voie est dans l’enseignement et l’écriture. Dans le voyage aussi, à la découverte des gens et des lieux qui façonnent cette belle planète bleue. Nathalie ne devrait pas être surprise en lisant ceci. Elle connaît mon immense besoin de solitude. Je comprends pourquoi maintenant. Je me suis observé pendant ce voyage dans l’hémisphère austral. J’ai fait des parallèles avec mon passé et les récits de vie de plusieurs auteurs. Michel Tremblay s’isole dans sa maison de Key West pour écrire. Marie Laberge s’isole aussi pour écrire. Je sais qu’un jour, je m’isolerai moi aussi pour coucher sur papier ce qui mijote en moi depuis des décennies.
Trop de hasards sont arrivés pendant ce voyage pour que je les ignore. Le faire serait idiot au plus haut point. J’ai vu le lever du soleil au-dessus de l’Éthiopie, berceau de l’humanité. Une petite chaloupe bleue portant le nom de Bélouga (mon surnom à l’université était Bélou, ma couleur préférée est le bleu). Notre hôtel est situé à quelques mètres de la statue de Rolland Garros, aviateur qui a donné son nom à un tournoi de tennis célèbre. Cette statue représente le kilomètre zéro de l’Ile de la Réunion.

Plusieurs jeunes quittent chaque année leur Île natale pour venir étudier au Québec. La fille du gentil monsieur qui nous a loué la Renault Clio étudie à Montréal. Elle habite sur la rue de La Roche. La rue qui jouxte le bureau de deux personnes extraordinaires, Marie-France Vachon et Nathalie Clément, respectivement courtier immobilier et propriétaire de l’agence Via Capitale du Mont-Royal. Une autre courtier, de Via Capitale Synergie des Sommets, Nicole Turcot, m’avais parlé du livre « La force du focus » de Jack Canfield. Je l’ai acheté, l’ai traîné dans la valise et pas lu. Je le ferai à mon retour. Il est là mon plus grand défaut : le manque de focus. Je suis comme une éponge qui capte tout ce qui m’entoure. Je pose des questions sans arrêt. Je veux tout savoir. Ici, j’ai compris qu’elle en était la raison. Je fais tout cela pour emmagasiner des personnages, des lieux et des histoires.

Dans notre Renault Clio, nous avons roulé 778,9 km. De 0 à 2205 mètres d’altitude, par l’autoroute des Tamarins, à plus de 110 km/ h et par des routes sinueuses de montagne. J’ai pris en photo le chiffre magique de 777,7 km. Nous avons effectué le vol Paris-Réunion en Boeing 777. La vie me lance des signes comme jamais. À moi de les lire et de prendre mon envol.

16 h 38. Dans soixante minutes, le soleil se couchera ici. À 19 h, le taxi nous emportera vers l’aéroport Rolland Garros. Dans cinq heures, nous volerons vers le nord, vers Paris. Demain, je serai à bord du Airbus A380, le plus gros avion civil du monde. Dans un peu plus de 24 heures, je retrouve les enfants, ma famille, Richelieu, le Québec.

Quand je reviendrai à la Réunion, ce sera en résidence d’écrivain, pour rédiger ce roman qui bouille en moi. L’île volcanique m’a rappelé qui j’étais : un enseignant, un écrivain et un pilote. Mon instructeur de vol chez Cargair, Guillaume, me disait souvent ceci quand nous étions dans les airs : « Elle est pas belle la vie?! ». Oui. Merci la vie!!

27 mai 2011

Seulement 72 heures à la Réunion ? Une éternité il me semble!

Nous sommes ici depuis à peine plus que 72 heures et pourtant, j’ai l’impression d’avoir été à Saint-Denis beaucoup plus longtemps. Est-ce cela vivre le moment présent? Pourquoi ai-je cette impression alors que j’arpente depuis trois jours un triangle de 1.6 km par 1.3 km par 1.6 km? Ma montre indique 20 h. Le soleil a cédé sa place à la nuit. Ce soir, point de souper dans un restaurant pour nous. Fougasse, fromage, saucisson, vin rouge et mille-feuille à saveur de café, le tout savouré dans notre chambre, la fenêtre bien grande ouverte. Nathalie a terminé son colloque ce matin. Suis-je en train de rêver?

Je suppose que marcher à pas lents (j’apprends, il fait chaud ici, alors marcher slowmo limite la sueur..) permet de s’immerger dans les lieux. Les cinq sens gobent tous ce qui se produit. Rien à voir avec ces visites organisées en autobus, où tu passes d’un pays à l’autre en super accéléré. Immersion. Peut-être est-ce le bon mot.

Je suis un fana des cartes depuis mon enfance. La venue de Google Maps représente donc un bon de géant pour moi. Je peux me « promener » virtuellement dans des lieux inconnus. Je remarque par contre une chose. Visiter virtuellement à l’avance ne procure pas les mêmes sensations que visiter virtuellement après avoir marché les lieux. Je vous prédis donc ceci : l’avènement de mémoire toujours plus puissante et moins dispendieuse permettra, d’ici quelques années, de produire des Google Street View en 3D, avec sons et pourquoi pas, odeurs!

Par exemple, lorsque je visiterai Saint-Denis sur Google Maps, la vue de la ruelle Édouard me procurera des souvenirs olfactifs, sonores et gustatifs. Nous y avons passé deux belles heures à boire de la 1664 et déguster des tapas, hier soir.

Presque 21 h. Il temps de ranger et d’aller au dodo. Demain, nous louerons un véhicule pour partir à la découverte de cette île magique. Au menu : un des plus beaux spots de surf au monde,  la pierre tombale d’un pirate, Kelonia, l’observatoire des tortues marines et sûrement plusieurs autres surprises!

Nous avons 72 heures de découvertes devant nous!

26 mai 2011

Photos du voyage - Paris et Ile de la Réunion

Voici une sélection de photos de notre séjour à Paris et à l'Ile de la Réunion. Le colloque de Nathalie se termine demain matin. Nous louerons une auto dimanche et lundi pour faire le tour de l'Ile. Pour les curieux, l'ile de la Réunion est une île volcanique. Sur les 200 km de côtes, seules une 30 sont constituées de plages. Pour le reste, c'est des falaises escarpées ou des plages de gros galets ronds.

Écrire face à la mer – priceless!

Notre chambre de l’hôtel Saint-Denis fait face à la mer. La fenêtre s’ouvre. Les alizés soufflent de l’est à 15 km/h, rafraîchissant l’air qui est à 24oC. J’entends le bruissement des feuilles de palmier, les véhicules qui passent sur le boulevard Gabriel Macé. L’esprit vide de tous soucis, je laisse mes doigts courir sur le clavier. Je fais ce que j’aime : écrire.

À 7 h 45, nous étions sur la terrasse du Paul Barachois, au 3 avenue de la Victoire, pour le petit-déjeuner. Café, croissant. Le tout pour 2.60 €. Tout juste à côté, une maison de la Presse. Les gens y achètent leur journal et s’installe ensuite au café. Des petits oiseaux flairent les miettes de croissant et s’en régalent d’un habile coup de bec. Qui s’en plaindrait? Un croissant tout beurre?

Tantôt, j’irai marcher dans la ville, effectuer quelques achats. Nathalie prononce sa conférence cet après-midi. Le colloque se termine demain. Nous reprenons l’avion mardi prochain, à 21 h 25. Un vol de 11 h qui nous mènera à Orly-Ouest à 6 h 25 le 1er juin. Transfert à Charles-de-Gaulle et vol de retour à 16 h 10, avec arrivée à Montréal 7 h 10 minutes plus tard, à 17 h 20. Les joies du décalage horaire! Ce soir, nous planifierons nos escapades des trois prochains jours dans l’ile. Elle possède près de 180 microclimats!

Certains noms font rêver : la Saline-les-Bains, la Fenêtre (à 1 574 m d’altitude), le Piton Maïdo (à 2 203 m), Sans-Souci, la Roche Écrite, Piton de la Fournaise avec ses coulées de lave. Bien hâte de partir à la découverte! Je me souhaite une transmission manuelle facile. Je n’ai pas envie de partir du reculons dans une route de montagne! Hihihi…

25 mai 2011

Une chaîne de hasards… mais en est-ce vraiment?

Nous y voilà, à Saint-Denis de la Réunion. À 14 651 km de la maison, selon Google Maps. Dans l’océan Indien, à 800 km à l’est de Madagascar. Je regarde la carte et le vertige me prend. Au nord-est, l’Inde. À l’est, l’Australie. À l’ouest, l’Afrique. La Réunion porte bien son nom, car elle est une réunion de peuples de toutes ces régions. Des Africains, des Indiens, des Indonésiens, des Chinois, des Européens et des Malgaches. Des humains de partout qui parlent le français et le créole. Ce soir, le jeune qui nous a servi une crème glacée nous a posé une question : « D’où l’accent? » « Du Québec ». Et la machine à questions de Christian de s’emballer. Histoire d’une rencontre qui semble le fruit du hasard et qui ne l’est peut-être pas du tout!

« Ah le Québec! Je connais bien. J’y reviens tout juste. » « Quoi? Tu reviens du Québec? Tu y faisais quoi? » « J’ai étudié la plasturgie à Thetford Mines… J’aimerais bien y retourner pour travailler. » Hein? Un Réunionnais à Thetford? Je n’en crois pas mes oreilles. En revenant à l’hôtel, j’ouvre le laptop, me connecte sur le WiFi de l’hôtel, ouvre Google et tape : « plasturgie Thetford Mines ». En visitant le site du Cégep, les mots étudiants internationaux m’interpellent. Quelle n’est pas ma surprise de constater que ceux-ci s’y retrouvent : Réunion – France. Une section du site est dédiée aux jeunes Réunionnais! Je savais que le Cégep de Saint-Jean a développé une expertise avec le Gabon, mais je ne pensais pas que d’autres avaient fait de même.
De fil en aiguille, je découvre le site Cégep international, qui s’adresse aux étudiants étrangers désirant venir étudier au Québec. En page d’accueil, il est clairement inscrit Île-de-la-Réunion... Débile! Et le hasard là-dedans?

Aujourd’hui, lorsque Nathalie est allée chercher son kit de congressiste, l’étudiante qui lui a parlé a reconnu l’accent québécois. Son frère étudie à l’UQAM, au grand désespoir de sa mère qui trouve que c’est loin (14 000 kilomètres, 20 heures d’avion…). Alors, dites-moi. Est-ce un hasard d’avoir rencontré la même journée deux jeunes qui sont liés avec le Québec? Je ne pense pas. J’ai toujours cru que tous les êtres humains étaient interconnectés. Qu’en faisant confiance à mon intuition, la vie me mettrait en contact avec les réponses que je cherche. Il est tout à fait vrai que dans la vie effrénée que je mène, l’écoute de l’intuition prend le bord la plupart du temps.

En marchant seul dans les rues de Saint-Denis cet après-midi, je m’y suis fié à mon intuition. Mon corps et mes sens m’indiquaient où aller. Je leur ai fait confiance. Au fil de mes pas, mon futur se clarifiait. Enseigner, être en contact avec de jeunes adultes en devenir, pour qui toutes les possibilités existent encore. Passer le message que c’est en s’ouvrant aux autres et en s’intéressant sincèrement à eux que l’on grandit. Raconter que le voyage au loin de ses repères permet de se découvrir. Je me souviens de ce prof du Cégep qui partait tous les étés et nous racontait ses aventures à son retour. Elle est là, ma vie future. Enseigner, voyager, rencontrer des gens, m’imprégner des lieux, écrire, raconter et refaire le cycle. J’ai 43 ans. Il m’en reste un bon 40 encore à vivre. Je suis en santé, maintiens la machine en très bonne forme physique. Alors pourquoi pas?

21 mai 2011

Dans trois jours, l’hiver!!!!!

Vive le WIFI! Je vous écris de l’aéroport Trudeau à Montréal. Dans quelques minutes, nous monterons à bord du vol Air France 349 à destination de Paris – Charles de Gaulle. Nous quittons de la porte 55. À notre arrivée, le A380 était en partance. Il s’agit d’un magnifique avion. Immense!!! J’ai bien hâte de monter à bord lors du vol de retour le 1er juin. Notre dernier séjour dans la ville lumière remonte au mois de juin 2000. Nous y avions célébré nos dix ans ensemble, lors du long weekend de la Saint-Jean Baptiste. Demain soir, nous logerons dans le Quartier Latin, boulevard Saint-Michel. Et l’hiver dans tout ça?

Lundi, un bel oiseau blanc d’Air France nous transportera de Orly à Saint-Denis. Un vol de nuit d’une durée de onze heures. Saint-Denis, Ile de la Réunion. Dans l’océan indien, à 800 km à l’est de Madagascar. Là-bas, à plus de 14 000 kilomètres de la maison, l’hiver s’est installé. Grâce au site Time and Date, je sais que le soleil se lève à 6 h 45 et se couche à 17 h 45. Les jours raccourcissent! Vous vous en doutez, leur hiver n’est pas le nôtre… Maximum 27, minimum 20… La misère totale quoi!

Pendant ces journées loin de la maison, je compte lire, observer, prendre des photos et écrire. Grâce à la magie du web, je pourrai raconter ce que je vis. Je retrouve ce que j’aime : voyager et découvrir de nouveaux lieux. A+

19 mai 2011

De la belle grosse visite ce soir!

Je venais de terminer quelques petits travaux à l'extérieur ce soir lorsque j'ai entendu un avion dans le ciel. Règle générale, le bruit provient de l'est et augmente à l'approche du Cessna 172 qui entre à l'aéroport de St-Hubert. Ma maison est en effet située sous la "porte d'entrée Est" de CYHU. Ce soir, le bruit provenait de l'ouest, donc d'un avion en partance de Dorval pour l'Europe.

Je cours vers le devant pour voir le A380 d'Air France passer au-dessus de Richelieu! Dommage, le ciel était gris. J'ai ouvert la porte en catastrophe en hurlant dans la maison: "Venez voir! Venez voir! Le Airbus A380 passe!". Mathieu, Félix et Nath sortent. Jettent un coup d'oeil dans le ciel. "Ouais, pis. C'est un avion..." "Eille, eille, pas n'importe lequel avion les amis! Avez-vous remarqué comme il semble ne pas avancer dans le ciel, tellement il est gros? Les Cessna 172 qui entrent à St-Hubert à une altitude de 1600 pieds semblent voler plus vite. Non?" "Ouin..."

J'observe ce magnifique oiseau poursuivre sa course vers l'est. J'entre dans la maison, m'installe devant l'ordi. Grâce au site FlightAware, je sais que le vol 347 d'Air France quitte Dorval tous les soirs vers 20 h 05. Arrêt rapido-presto à Montréal. Il atterrit vers 17 h 20, vide ses passagers, se refait une beauté, le plein de jetfuel, de nourriture et de gens (émerveillés je l'espère!) et repart. Wow!

Flightaware donc. À 20h23, le A380 filait à 501 km/h à une altitude de 10 800 pieds. À 20 h 43, une quarantaine de minutes après le décollage, au-dessus du Maine, il s'établissait en vol en palier, à une altitude de croisière de 39 000 pieds et une vitesse de 924 km/h. Génial ce site!

Le 1er juin prochain, je serai à bord, de retour de l'Ile de la Réunion! Nathalie présente ses résultats de thèse de doctorat dans un congrès à Saint-Denis de la Réunion. Je compte bien reprendre le clavier plus souvent pour vous raconter cette aventure à plus de 14 600 km de la maison, en plein "hiver" de surcroit!

11 mai 2011

Inondations en Montérégie - impression d’impuissance

Surréel. Ce mot s’est imposé à moi toute la journée samedi dernier. Nous sommes allés chez mes beaux-parents à Noyan, une de ces municipalités durement touchées par les inondations. Leur maison a été épargnée par la crue des eaux. Les pompes fonctionnent sans arrêt au sous-sol pour éviter que l’eau dans le sol ne s’infiltre par le trou du puisard. Le niveau du lac Champlain est au-dessus du plancher du sous-sol, créant une pression sur la nappe phréatique. Les pompes qui fonctionnent au printemps, c’est naturel à cet endroit. Voir l’eau sur la route à quelques endroits l’est moins. Surréel.

Les vidéos à la télé et des photos sur Internet sont une chose. Être sur les lieux et ressentir la détresse des résidents en est une autre. Surtout lorsque ces lieux représentent des endroits connus où nos pas ou nos roues nous ont guidés. Surréel parce qu’en roulant sur certaines routes situées loin de la catastrophe, personne ne peut se douter de ce qui se passe à quelques kilomètres. Ce doit être cela la guerre. Un pâté de maisons complètement détruit et deux kilomètres plus loin, aucun dommage. Surréel de croiser des convois militaires de l’armée canadienne. Encore plus de voir un véhicule blindé Coyote circuler devant la maison! Impression de déjà vu.

Je ressens de l’impuissance face à ce que je vois. Je me sens voyeur. Lors de la crise du verglas en 1998, le sentiment d’impuissance avait vite cédé le pas à l’action, étant l’un des sinistrés. De voyeur dans les premiers jours, tu deviens acteur pour assurer ta survie. Oh pas que la vie soit en danger, après tout, nous vivons dans un pays où la paix et le confort règnent. Non. Survie dans le sens de focus laser sur la survie de tes biens matériels et du nettoyage suite au désastre.

Je me souviens encore de ce désespoir qui m’habitait au printemps 1998, lorsque la neige a fondu et que nous nous sommes attaqués au nettoyage du terrain. Des centaines de pieds de branches à casser, scier, déplacer, brûler. Le boisé derrière la maison qui devenait presque désert. 13 années plus tard, la nature a repris ses droits et rien n’y paraît.

Le cycle se répétera avec les maisons détruites en mai 2011 par l’eau stagnante. Dans 10 ans, seules les victimes des inondations se souviendront. Tous les printemps, pour le reste de leurs jours, ils ressentiront un pincement au cœur lorsque le ciel se gorgera de nuages noirs. Le pincement deviendra douloureux si l’hiver a été très neigeux dans les montagnes américaines et la fonte subite. Je parle en connaissance de cause. Quand le redoux de janvier se pointe, que les nuages menacent, que le mot pluie verglaçante est prononcé, une fibre se contracte en moi.

Depuis samedi dernier, le ciel est bleu. L’eau se retire peu à peu, laissant les débris. Le nettoyage et la reconstruction débuteront. Up. Down. Up. Down. Impuissance. Action. Destruction. Création. Ainsi va la vie.

9 mai 2011

Où étais-je en avril? À l'aréna!

J’ai publié un billet le 9 avril et ai ensuite disparu pendant plusieurs semaines. Pendant cette période, il s’est passé de belles choses dans ma vie. Pour une 2e année consécutive, l’équipe des Orange a remporté la finale de la saison de la ligue les parents sur patin! En ce 30 avril, je me retrouvais donc avec un 2e trophée, moi qui n’avais jamais rien gagné quand je jouais dans le hockey mineur! Un gros merci à Stéphane Beaulne, le président de la ligue et capitaine de mon équipe!!

L’automne dernier, j’avais remporté une paire de billets aller-retour sur le réseau de Porter. Nathalie et moi avons donc passé le long weekend pascal à Boston. J’y ai célébré mon 43e anniversaire de naissance. Le 10 avril, l’équipe de cheerleading de Roselyne participait à la finale de la Montérégie, au centre Pierre Charbonneau à Montréal. Elles y ont reçu la bannière de meilleure équipe 2010-2011!!!

Du 13 au 20 avril, nous n’avons que vécu hockey. Du 13 au 17, Mathieu participait au championnat provincial de hockey scolaire sans contacts, à Sorel. En parallèle, il a fait le pré-camp des Gaulois de St-Hyacinthe, équipe Midget AAA, du 13 au 20. Je jouais en demi-finale de ma ligue le 16 en soirée. N’oublions pas Félix, qui, les 17 et 19, jouait au tournoi novice de St-Constant. Douze matchs de hockey en six jours (oui six, car le jeudi 14, il n'y en avait pas)!!!

Le Journal de Chambly résume très bien le parcours des Wise Guys de l’école Mgr Euclide-Théberge de Marieville. Les gars se sont inclinés en finale après avoir tout donné en demi-finale le matin. Le 13 avril, Mathieu jouait son premier match à Sorel, à 15 h 30. À sa sortie du Colisée Cardin, arrêt au Subway et route vers St-Hyacinthe, pour le premier match hors-concours du pré-camp du Midget AAA, à 19 h. Pause hockey jeudi. Vendredi, match à Sorel. Samedi, match à Contrecoeur. Dimanche, demi-finale en matinée suivie de la finale en fin de journée.
Lundi 21h, 2e match du pré-camp. Mardi et mercredi à 19 h 30, 3e et 4e match puis le couperet tombe. Tu retournes chez toi. De 100, il ne reste que 30 joueurs auquel s’ajouteront les réguliers de la saison 2010-2011. Prochaine étape pour Mathieu : le camp des Éclaireurs du Richelieu, Midget AA, à compter du 15 août. Je suis fier de lui, car il a affronté ses peurs pour tenter de se tailler une place dans le AAA. S’il ne l’avait pas essayé, il aurait toujours eu cette petite voix : « j’aurais donc dû … »

Que d'émotions en si peu de temps! Ah oui, dans tout ça, le 13 après le trajet Richelieu - Sorel - St-Hyacinthe, je prenais la route vers Québec pour participer au Sommet de l'immobilier du Québec au Manoir St-Castin. Retour à la maison le 15. Et le 29 avril, je dormais au Delta Montréal car le conseil d'administration de MPI Montréal & Québec tenait sa retraite annuelle. Ouf! En revoyant tout ça, je comprends ma fatigue mentale...

7 mai 2011

First In. Last Out. Ainsi va ma vie de planificateur!

Pourquoi ce titre? Parce que depuis très longtemps, je suis le premier arrivé sur un événement et le dernier à le quitter. J’aime cette poussée d’adrénaline qui m’envahit le Jour J. J’entre dans ma bulle, vit le scénario planifié depuis des jours, des semaines, voire des mois. Le monde s’efface autour de moi. La salle vide, les derniers ajustements. Les invités qui entrent. Le « On part dans deux minutes. Le GO! ». Suivi des heures plus tard du « Merci tout le monde! Super! » et du démontage.

J’ai quitté la maison à 6 h 15, fait mon entrée au Sheraton à 7 h 15. C’est ici que sans le savoir, en décembre 1989, que j’ai pris mon envol, lors du congrès national d’AIESEC Canada, organisé par AIESEC HEC. Le passé, le présent et l’avenir me rattrapent en ce jeudi pluvieux.

Je découvre la salle et le montage effectué la veille par AVW Telav. Les équipiers des banquets du Sheraton installent les chaises. « 630 !» m’annonceront-ils avec fierté vers 8 h 30. De vrais pros qui connaissent leur travail à perfection. Ce matin, en quittant, j’écrivais que je m’attendais à 70% de taux de présence. Mon intuition était la bonne : 429 membres se sont présentés, ce qui représente 59,7% des gens inscrits. Dommage dirons certains. Et oui! Dans les activités gratuites, il n’est pas rare que 30 à 40% des invités ne se présentent pas. Comprenez-vous maintenant pourquoi les compagnies aériennes effectuent du overbooking?

Les chaises. Réglé. Les causeuses louées chez Sofa2Go se pointent vers 8 h 40. Elles sont installées sur la scène. Non, pas ainsi. Plutôt de cette façon. Recule. Observe. Finalement, plus de cette façon. « Oui, mais. Mon éclairage? » « Teste-le. » Ok, ça ira. Les moniteurs sont déplacés. La scène, réglé. Ma collègue Chantal s’attaque aux présentations et à l’ajustement final des projecteurs. À 10 h, tout le Conseil d’administration se réunit pour une pratique générale.

Pendant ce temps, à l’extérieur, nous complétons la signalisation pour l’inscription. À 10 h 30, tout est réglé. Je révise le déroulement de la journée avec Martin Poirier, le maître d’hôtel. Durant toute la journée, il m’impressionnera par la rapidité de son service et son calme même quand je lui annonce des modifications importantes de dernière minute. Je lève mon chapeau à toute l’équipe du Sheraton!

L’AGA se déroule sans anicroche logistique ou technique. Les débats sont parfois houleux, ce qui s’avère normal pour une telle assemblée. Une chose me fascine. Cette impression que les gens ont en regardant la salle et en se disant : « Oh mon doux! La salle est pleine. Il ne reste plus aucune place. Trouve des chaises Christian, trouve des chaises!!! Vite, vite, vite!!!! ». Vous vous souvenez que je les ai comptées les chaises? 630. À tout moment, Alain Girard m’informe du nombre de participants. 630 – 380 = 250 places disponibles!!! Regarde. Ici, là et là. Une, deux, trois, trente places disponibles. Et encore là-bas. Tout le devant est vide… Un jour, j’inventerai un système thermique qui détectera la présence d’une personne sur la chaise. Le signal sans fil sera envoyé à un tableau qui sera situé à l’entrée de la salle. Une chaise disponible, une lumière allumée. Une chaise occupée, un témoin éteint. « Regardez. Il y a encore tout ceci de disponible! ». Décompte en réel. Wow!

Fist In. Last Out. L’assemblée se termine vers les 18 h 20. L’équipe de démontage de AVW Telav entre en action. À 20 h, la salle ressemble à ceci. Je range les bannières CIGM. Prend un verre avec les membres qui sont encore sur place. À 20 h 30, je reprends la route vers Richelieu, satisfait. Ma 9e assemblée générale annuelle CIGM est derrière moi. La semaine prochaine, post-mortem de l’événement. Nous planifions déjà l’édition 2012…

5 mai 2011

Assemblée générale annuelle de la CIGM

Ma fidèle KitKat s’est occupée de me tirer des bras de Morphée à 4 h 50 ce matin. « Go Go Go, la journée débute ». Je n’ai pas argumenté avec ma chatte. J’entends la pluie tomber à l’extérieur. Je dois quitter la maison au plus tard à 6 h 15, afin d’arriver au Sheraton Laval pas plus tard que 8 h. Le grand jour est arrivé, après des mois de planification. L’assemblée générale annuelle (AGA) de la Chambre immobilière du Grand Montréal (CIGM) se tient cet après-midi.

J’ai soumis des suggestions de lieux au C.A. en novembre 2010. Ils ont fait leur choix au début décembre. En janvier, je leur ai soumis des noms de conférenciers. Nous avons choisi Juliette Powell. En avril, nous avons créé la page d’inscription en ligne avec l’application en nuage Cvent (hein? Application en nuage? Oui, le Cloud computing. Des applications qui résident sur des serveurs distants, sur le Web). Les membres de la CIGM s’inscrivent en ligne. Génial comme système! Résultat : 710 membres sont inscrits.

La moyenne historique de taux de présence sur huit ans se situe à 75%. Ce taux a varié au fil des ans entre 53% et 84%. Les deux dernières années, il était de 65%. Regardez dehors : pluie, vent, mercure à 6C. Je pense que bien des gens demeureront chez eux aujourd’hui. Je m’attends donc à un taux de présence de 70% au maximum, soit 497 personnes présentes. Nous pourrons en accueillir plus de 625 dans la salle. Le plan imaginé avec Pierre-Luc de AVW Telav prendra vie sous mes yeux. En fait, les techniciens ont débuté le montage hier soir vers 19 h. L'équipe des banquets du Sheraton a travaillé toute la nuit. À mon arrivée, tout devrait ressembler à ceci:

Je me branche à Cvent, imprime la liste de ceux qui se sont inscrits hier entre 16 h 30 et minuit et prend la route. Je vous raconte l’AGA ce soir. Il était plus que temps que je reprenne le clavier n’est-ce pas?

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