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31 décembre 2012

Bonne année!

Je cite Boucar Diouf, dans un texte paru le 29 décembre dans La Presse :
« … Grâce à ta générosité, j’ai rapidement découvert que pour un immigrant, garder les yeux fixés sur le rétroviseur était une façon certaine de foncer droit dans un mur et de ne jamais voir se pointer la lumière qui guide les rêves. Que de marcher énergiquement vers les autres était la seule façon de s’approprier une partie de leur identité collective. »
Merci Boucar pour ces deux magnifiques phrases. J’ai mis de nombreuses années à comprendre qu’il valait mieux regarder vers l’avant afin de voir la lumière qui guide les rêves. Qu’aller vers les autres avec une énergie positive s’avérait la meilleure chose à faire.

Merci à tous ceux et celles qui ont croisé ma route en 2012. Vous avez fait de moi une meilleure personne. J’espère avoir pu vous redonner un tant soit peu ce que vous m’avez apporté.

Une nouvelle année pleine d’espoir débute. Je tourne mon regard vers l’horizon et rêve à ce que ces douze mois seront.

Bonne année!

24 décembre 2012

Arrêtez le temps ce soir!

Ici, à Richelieu, le sol est enfin blanc et l’air plutôt froid, avec un moins 8. Le soleil brille dans le ciel bleu. Il y a une semaine, le ciel gris voulait nous tomber sur la tête. La nature rappelle qu’elle est faite de hautes et basses pressions, de cycles qui se répètent. Ce que nous pouvons être cons, nous humains, pour viser la perfection en tout temps! En cette veille de Noël, je ne peux qu’effectuer un voyage dans le temps et l’espace, en pensant à vous tous, humains et lieux qui m’ont forgé.

Place de la Monnerie dans la paroisse Saint-Mathieu à Sainte-Foy. De 1969 à 1977, nous y avons vécu en appartement. De ma chambre, je pouvais faire des signes à mon ami André, qui habitait en face. L’école primaire n’était pas trop loin, il y avait une patinoire sur le terrain de tennis. L’hiver, les locataires illuminaient leurs balcons. Le soir du 24, nous allions à la messe des enfants à 19 h et nous nous dirigions ensuite au 743 Colonel Jones, dans la paroisse voisine, pour le réveillon dans la famille Côté. À notre grand désespoir, nos devions nous coucher dans la chambre de Jacqueline, tout au fond du corridor. « C’est pour être en forme toute la nuit! », disaient les adultes. « Pas fatiké moi, pas fatiké! Veux mes cadeaux tu suite ». Et la porte de la chambre à peine fermée, nos yeux faisaient de même.

Ce scénario du réveillon sur Colonel Jones s’est répété pendant des années. En 1977, nous avons déménagé tout près, sur la rue du Château. Nous avions nous aussi, comme mes oncles et tantes, une maison. Je pouvais visiter la gang à JP sur Colonel Jones et Yvonne et Ben sur Carré de Nevers à pied, en moins de cinq minutes. Cependant, bien que distants d’un kilomètres et demi, l’ancien appartement et la nouvelle maison me semblaient à des années lumières l’un de l’autre.

J’ai découvert une nouvelle école primaire, me suis fait de nouveaux amis, entre autre Christian Houde, qui, lui aussi, venait d’emménager dans le coin. Le teint halé, il parlait à la française. La famille revenait du Maroc, où son père avait travaillé quelques années. Grâce à eux, je découvrais que la planète était beaucoup plus grande que la région de Québec. La soif de découvrir le monde venait de prendre naissance. En cinquième année, Éric Moreault me faisait découvrir les romans d’adultes à la bibliothèque municipale de Ste-Foy. « Quant tu iras avec tes parents, monte au 2e, tu verras, il s’y trouve des tas de livres fascinants! ». Le voyage se poursuivait.

À l’école secondaire des Compagnons-de-Cartier, grâce à la passion de notre prof d’anglais, j’ai effectué deux voyages échanges à Vancouver : en secondaire 1 et en secondaire 4. Wow! Quelle expérience de vivre loin de la maison pendant 2 semaines, sans repère aucun. J’ai eu la même prof de français en secondaire 4 et secondaire 5 : Pauline. C’est elle qui a souligné pour la première fois mon talent fou pour les mots. Le secondaire n’aurait pas été complet sans l’amitié profonde avec Donald Dubé et Richard Loiselle. Donald qui est le parrain de Roselyne, avec qui j’ai vécu les hauts et les bas de l’adolescence. Donald avec qui je vais encore voir des shows, comme dans les années 80. Richard qui m’a appris qu’un exposé oral pouvait être vu comme une mise en scène. Richard qui m’a dégêné et entraîné au journal étudiant La Pie, dirigé par Éric Desrosiers, qui est aujourd’hui journaliste au quotidien Le Devoir.

Lorsque j’ai commencé à travailler à temps partiel dans la restauration, je travaillais toute la journée le24 et rejoignais la famille après la fermeture du Saint-Germain à 20 h. D’enfant, j’étais devenu adulte. Je pouvais prendre une vraie bière et du vrai champagne avec les grands. Merci aux cuisiniers, aux trayboy et surtout aux serveuses pour cette expérience de vie qui me sert encore tous les jours. Vous savez, ma passion de l’événementiel, elle me vient fort probablement de ces années au Saint-Germain, que ce soit à Plaza Laval ou à l’hôtel Saint-Laurent.

Le CEGEP FX Garneau, d’enfer à paradis. Reconnu comme un bollé au primaire et au secondaire, je me suis dirigé vers les sciences pures au CEGEP. Ingénieur aéronautique me disais-je… Ouf! Pas pour moi les sciences! J’abandonne tout au milieu de la 2e session et travaille à plein temps jusqu’à l’automne 1986. En sciences administratives, je retrouve mes repères et m’amuse comme un fou avec Hervé Turgeon, mon grand chum du primaire. En octobre, Richard Caron m’invite à Londres avec ses parents. Dommage que ce dernier ait choisi de prendre ses distances au fil des années. Je lui dois tant. Au printemps, je vis le spring break à Cocoa Beach, en Floride. Quelle semaine intense, sur un camping au milieu de nulle part!

HEC Montréal, l’AIESEC, le travail à temps partiel pour Hudson’s Bay Company, en tant que préposé au recouvrement pour l’est du Canada. Les congrès aux quatre coins du Canada, à Détroit. Les deux mois de travail en Yougoslavie, à l’été 1989. Le congrès de dix jours à Katowice en Pologne. Ces visites très chargées émotivement à Auschwitz et sur les plages du débarquement en Normandie, en août 1990.

La suite, je la décrivais dans mon précédent billet. Venmar, Gladu, la CIGM. Un certificat en créativité à l’université de Montréal, un autre en création littéraire à l’UQAM. Et toujours cette implication dans l’AIESEC, pour redonner aux jeunes ce que j’ai reçu. Pour les aider à grandir comme je l’ai fait. 

Étrangement, on se souvient toujours des gens qui sont loin de nous et on oublie nos proches. Ils sont toujours là. Pourtant, on les prend pour acquis on dirait. Le lien commun de mes 20 premières années, celles passées à Ste-Foy, c’est ma famille. Ma mère, mon père, ma sœur, mes oncles, mes tantes, cousins et cousines Côté et Fortin. L’esprit de famille, il me vient d’eux. J’aimais tellement entendre les grandes personnes raconter leurs folies de jeunesse. Les oncles et tantes se font vieux aujourd’hui. Les ti-jeunes cousins et cousines le sont devenus, les grandes personnes. Quand c’est rendu que les enfants de mes cousins deviennent parents, c’est peu dire…

Le lien commun des 22 dernières années, c’est Nathalie. Parfois, je me demande ce qu’elle me trouve. Moi, l’être solitaire qui s’imagine voguer sur les mers du monde, parti pendant des mois. Grâce à elle, je suis établi à la campagne et je m’y sens très bien. J’ai les pieds ancrés dans la terre et les yeux rivés vers le ciel. Le ruisseau qui coule au bas de notre terrain se jette dans le Richelieu, qui lui se jette dans le fleuve, puis le golfe et enfin l’océan. D’ici, je suis lié au monde.

Le réveillon des Lemieux se passe chez nous cette année. Jeannine et tante Armande passent le flambeau aux plus jeunes. Les enfants vieillissent, l’éclat de Noël ne brille plus autant dans leurs yeux. Ce soir, en observant les lumières scintiller dans le sapin, je verrai chaque souvenir, chaque personne, chaque lieu qui m’a marqué. Le plus beau cadeau, selon moi, c’est exprimer de la gratitude envers la vie.

Ce soir, arrêtez le temps. Plongez quelques instants dans vos souvenirs. Sortez les moments magiques. Remerciez la vie.

Bon réveillon!

22 décembre 2012

Dix ans déjà!

Grand moment hier. Il y a dix ans, j’effectuais ma dernière journée de travail chez Outils Gladu, une PME industrielle située à Marieville. J’y pense depuis quelques années, à ce seuil de la décade dans un même emploi. Il me semblait impossible à atteindre.

Après tout, la première tranche de cent vingt mois de ma vie professionnelle chez Venmar et Gladu fut ponctuée de changement de rôle aux 12-18 mois. Jamais je n’aurais pu imaginer porter le même titre, agent de liaison, pendant plus de dix ans. Vous avez sûrement entendu cette célèbre phrase de Confucius : “Find a Job You Love and You’ll Never Work a Day in Your Life”. Vous savez quoi? Il a bien raison ce Confucius. Je SUIS agent de liaison. Malgré mon immense besoin de solitude, je ressens cette flamme de connecter les gens entre eux.

Installez-vous confortablement, ce billet sera long!

Chez Venmar, de 1993 à 1996 et chez Gladu, de février 1997 à décembre 2002, j’ai travaillé des heures et des heures, trop d’heures. Quand Mathieu est né, le 4 avril 1995, je finalisais les préparatifs d’une foire commerciale à Terre-Neuve. Quand Roselyne est née, le 3 octobre 1997, je me retrouvais une fois de plus dans le tourbillon des foires commerciales. Deux semaines plus tard, je prenais la route au volant d’un « cube », destination Toronto et Grand Rapids au Michigan. Deux Trade Shows consécutifs en deux semaines, des heures de route et de longues heures de travail, loin de ma famille. Pas excellent pour créer des liens avec mes bébés…

Pendant cette première décennie sur le marché du travail, j’ai vécu à fond la caisse la croissance effrénée de PME industrielles. Passer de 15 millions de chiffres d’affaires et 100 employés à 45 et plus de 300, ça en génère du stress! Pourtant, je m’y suis amusé comme un petit fou! Entre autre parce que je pouvais y vivre ma passion de rencontrer des gens et découvrir des lieux. Chez Gladu, je me retrouvais à Greensboro en Caroline du Nord en février, à Atlanta ou Anaheim en alternance en août, à Toronto et Grand Rapids en octobre, puis à Las Vegas en janvier. Cinq semaines par année, par tranche de six-sept jours à la fois, je laissais Richelieu pour me retrouver aux 4 coins de l’Amérique. Depuis l’enfance, le voyage a toujours été partie intégrante de ma vie.

Le 17 mai 2002, Félix est entré dans notre vie.

Le travail me submergeait, une fois de plus. Nous étions en plein préparatifs pour le IWF Show, prévu à Atlanta à la fin août. Nous y présentions une innovation technologique majeure, en instance de brevet. Préparer le dossier de candidature, le kiosque de 800 pieds carrés, le cocktail VIP pour les clients, les communiqués de presse s’est avéré un exercice fascinant. Mon adjointe Valérie Sorel, que j’avais recrutée à sa sortie d’AIESEC HEC, fut d’une aide inestimable! Nous avons réussi en remportant un prestigieux Challengers Award. J’avais réussi à rendre concrète la vision des ingénieurs et des techniciens de Gladu grâce à mon savoir faire en marketing.

Pendant ces préparatifs, mon ami Frédéric Hébert m’avait fait part d’une offre d’emploi à la Chambre immobilière du Grand Montréal. Ils étaient à la recherche d’un agent de liaison. J’avais laissé passer, porté par le rêve du Challengers Award. Il est revenu à la charge en novembre : le poste était toujours libre et il m’y voyait tout à fait. J’avais atteint le sommet (ou le creux, c’est selon), je ne voulais pas faire vivre à Félix l’absence vécue par Mathieu et Roselyne. « Une job à 35 heures par semaine! À organiser des conférences et des 5 à 7! Facile! ». Tout ça sans le stress inhérent à la vente et au marketing. Wow. Je pourrais enfin découvrir le Grand Montréal et dormir à la maison tous les soirs.

En quittant Gladu, j’ai dit à tous mes collègues que je voulais travailler moins et écrire plus, afin de réaliser le rêve de publier des livres. Devenir écrivain quoi! À l’hiver 2003, je complétais mon certificat en création littéraire à l’UQAM. À l’arrivée de la chaleur, j’allais écrire dans le parc Lacoursière, afin de terminer ce roman jeunesse que je devais livrer au prof du cours d’intégration. J’ai manqué de jus à la fin et ai obtenu un B+.

Sans effectuer les améliorations recommandées, je l’ai acheminé aux éditeurs : une copie pour eux, une copie pour moi, par Purolator. J’ai encore mes enveloppes, non ouverte (pour la protection des droits d’auteurs). J’ai essuyé des refus partout. Robert Soulières, éditeur et écrivain, m’avais envoyé une lettre manuscrite avec moults commentaires. Je n’ai jamais donné suite au projet…

Je me suis enfui de l’écriture pendant plusieurs années. J’ai repris la plume en novembre 2009, en lançant ce blogue pour raconter mon histoire aux Jeux olympiques de Vancouver. Je me suis prouvé que je pouvais écrire et intéresser des lecteurs.

Le rêve brûle toujours. La vision est constante. Elle se réalisera… un jour!

Bon an mal an, depuis 2003, j’organise une cinquantaine d’événements par année. J’y rencontre des centaines de personnes. Des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, des passionnés, des chialeux, des rêveurs, des crosseurs. Des riches, des moins riches. Des gens humbles, d’autres fendants. Des parents de 4-5 enfants. Des mères monoparentales. Des français, des italiens, des russes, des roumains, des pakistanais, des indiens. Je visite des dizaines de lieux différents. J’emmagasine tout, éponge. Mon subconscient brasse cette matière, effectue des permutations sans fin. Des histoires prennent forme sous mes yeux.

Tous ces gens, tous ces lieux m’énergisent.

En décembre 2002, Félix avait six mois. Ma belle petite princesse blonde, Roselyne, avait hâte de débuter la maternelle et retrouver son grand frère Mathieu qui ouvrait la voie aux deux autres, du haut de ses sept ans.
 

J’avais 34 ans, de rares cheveux blancs et toute la vie devant moi.

Aujourd’hui, Félix a dix ans. Roselyne en a quinze et rêve de partir à la découverte du monde. Mathieu frôle les dix-huit ans et rêve de hockey universitaire.



J’ai 44 ans et de plus en plus de blanc aux tempes. Petit à petit, ma barbe prend la couleur de celle du Grand Schtroumf.

Je dois arrêter de me mentir. De cesser de m’éparpiller à gauche et à droite. Il y a plus d’un an que je n’ai pas écrit un aussi long billet. Il vient de franchir les 1 000 mots. Toute la famille dort encore. Night Ranger dans les oreilles, j'observe les flocons qui se laissent porter par le vent. Heureux je suis.

L’automne 2012 a été hallucinant. J’ai l’impression d’émerger d’un tunnel. Tel un train, je fonçais à vive allure dans le noir, afin de franchir la distance.

Je dois revenir à l’essentiel. Écrire. Tous les jours. Quitte à réduire mes heures de travail une fois de plus. Parce que telle est ma raison d’être : observer les gens et les lieux qui façonnent leurs histoires. Et les raconter.

Si vous vous êtes rendus ici, j’apprécierais avoir de vos nouvelles. Question de briser cette solitude face à la page blanche. Merci!

20 décembre 2012

12-12-12 Veuillez décrocher

Ça fait huit jours que je veux écrire à propos de cette image. Ma collègue Sarah Hamel a pris cette photo lors du fameux 12 décembre 2012. À 12 h 12 en plus! Quelle merveilleuse idée d’avoir pensé au téléphone public situé à la Chambre immobilière du Grand Montréal.





L’écran qui me nargue : « Veuillez décrocher ». Le 911 en rouge qui crie d’arrêter. Dans le coin inféreieur droit, les boutons 1 – 2 – 3 comme pour dire « 1-2-3 Go, décroche! »


Le mot OUTRE-MER qui me rappelle à quel point notre séjour de deux semaines en France en juillet dernier fut des plus merveilleux. Je n’ai pas encore mis de mots sur ces centaines de photos. Pourtant, ils sont là les souvenirs. Ils ne veulent que sortir de cette caboche et courir entre mes doigts et le clavier.

Débile le rythme cet automne. Presque du six jours sur sept relié au travail. Les activités à la CIGM, l’enseignement chez Zoom Académie, la maîtrise à l’Université de Sherbrooke. Je suis très fier d’avoir conservé une attitude zen envers et contre tout. Un gros merci à la lampe bleue de Philips et au 5 heures de Nautilus par semaine.

Vivement la pause du temps des fêtes!

5 décembre 2012

Salut Ovina!

Il y a cinquante-deux semaines, jour pour jour, je te côtoyais, sans le savoir, pour la dernière fois. Président du comité de regroupement régional Centre, tu étais à l’accueil avec tes collègues du comité Laval/Rive-Nord. Pourtant, tu étais leur invité! Ovina, toujours prêt à aider son prochain.

Le 18 décembre 2012, tu t’es éteint. Ton grand cœur qui donnait tant de chaleur a cessé son mouvement. Pour être un choc, s’en fût tout un! Partir pour l’au-delà à 62 ans quand on est une force de la nature gaspésienne semblait impossible. Ai-je besoin d’écrire que la période des fêtes fut plutôt grise dans mon esprit? L’hiver n’a guère été mieux, me voyant m’enfoncer, verser des larmes à tout moment et voir l’aiguille de la balance pointer de plus en plus vers la droite, sous l’effet de la trop grande consommation de sucreries, de Jack, de bière et de vin.

En mars, mon parrain Jean-Paul est parti te rejoindre. Lors des funérailles, seul à l'avant dans l'église de mon enfance, j’ai livré mon texte au prix d’extrêmes efforts sur mon égo de gars. Il a ensuite fallu vendre sa maison le plus rapidement possible. Je remercie tes collègues Marie-France Vachon et Benoit Lepage, de Via Capitale, pour l’excellence de leur service. Qui dit vendre la maison d’un défunt, le dernier de cinq adultes à y résider, dit meubles, bibelots, souvenirs. J’en ai fais des allers-retours sur la 20! Je me demande encore comment j’ai fait pour organiser 40 activités ayant réunis près de 4000 membres, entre le 24 janvier et le 21 juin. Je suppose que les années d’expérience m’ont aidé à naviguer sur les réflexes.

Lors du Cocktail en blanc organisé par ton ancienne équipe au Midtown à Outremont au début juin, j’ai senti ta main immense se poser sur mon épaule. « Christian, lâche prise. T’apitoyer dans le chocolat, les chips et le Jack ne nous ramèneront pas. Redeviens cette lumière que tu es. »

Quelques jours plus tard, je me procurais une montre Polar et me remettais à l’exercice en mesurant mes efforts grâce au capteur de fréquences cardiaques. La graisse s’est mise à fondre, les muscles se sont activés. En juillet, toute la famille a accompagné Nathalie à son congrès universitaire en France. Deux semaines fabuleuses loin des tracas du quotidien. J’y ai fais le plein de mer, de montagne et de beauté.

En septembre, j’ai débuté ma maîtrise en gestion de la formation au campus Longueuil de l’Université de Sherbrooke. Cet autre vieux rêve qui se réalise, tu en possèdes une petite part. Toi qui me parlais tant de tes fils à Québec, de leurs rêves. Si tu savais à quel point j’y suis heureux, en classe. Il s’agit de journées de pur bonheur où je me retrouve avec des gens qui, comme moi, s’intéressent à la formation et au développement organisationnel.

Ovina, la saison automnale des activités des regroupements se termine ce soir. Depuis le 19 septembre, j’ai organisé 19 activités ayant regroupé plus de 3300 participants. Cette fois-ci, contrairement à l’hiver dernier, je ne me suis pas remonté le moral au Jack et au chocolat. Je l’ai fais au Nautilus. À raison de 5 heures par semaine, que ça me tente ou non. Ma capacité cardio-vasculaire a progressé de 20% pendant cette période. Grâce à toi, j’ai retrouvé la lumière qui brille en moi. Je vois à nouveau le futur. Il est beau, empreint de bonheur avec ma famille. J’ai encore tant de pays à découvrir, de gens à rencontrer et inspirer.

Merci Ovina d’avoir effectué ce passage de neuf années dans ma vie. Merci pour les bons mots, pour cette main posée sur mon épaule, pour ce regard calme avec ton petit sourire en coin. « C’est pas grave. Tu vas y arriver. Prend ça cool. »

Au lieu de verser des larmes, je souris. Je me rappelle les bons souvenirs et je visualise notre prochaine rencontre, vers 2062.

;-)

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