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25 septembre 2013

Exprimer de la gratitude

Je m’y fais peu à peu. Au début septembre, un grand malaise m’habitait. Mes bénévoles et collègues à la CIGM démarraient la saison 2013-2014 des regroupements. Chez Zoom Académie, les élèves effectuaient leur entrée. Sans moi. Pas de réunion, pas de suivis logistiques à faire en vue des événements planifiés, pas de préparation de cours. Que le néant. Le performant se retrouve seul, sans aucun autre projet que de laisser filer le temps, question de se l’approprier à nouveau. Sentiment étrange.

Qu’est-ce que je fais de mes journées ? J’accomplis les menus travaux demeurés en plan. Je pédale sur les routes de la MCR de Rouville. J’ai enfin fait du ménage dans toutes ces traîneries accumulées au fil des années. Ce faisant, je redécouvre d’anciens écrits. Fascinant de relire des cartes de souhaits, des notes dans des calepins, de voir de vieux dessins. Ma vie passe en accéléré.

La vie, je la vois sous un autre angle. Dans le jour, les gens sont au travail, à l’école. Occupés. Préoccupés. Stressés dans les bouchons de circulation. Je suis là, je les observe. Avec l’impression d’être hors du temps. 

Je vois cette vieille dame faire son épicerie. Auparavant, je ne l’aurais pas remarquée, tout préoccupé que j’étais. Dans sa main tremblante, la liste d’épicerie, écrite sur une feuille usagée. Elle se penche avec précaution pour saisir des conserves. Ici, au coin de la rue, la brigadière attend les élèves. Dans la cours d’école, les enfants s’activent, avant de retourner en classe.

Avec l’aide de ma psychothérapeute, je cherche à libérer mon esprit de ses chaînes. J’ai 45 ans. Je suis au mitan de la vie. Je rêve de déployer mes ailes et ces putains de lourds maillons en acier trempé me retiennent toujours au sol. Possédez-vous la clé ? « Agis, Fortin. Arrête de penser. Agis » .

Un avion brûle jusqu’à 25% de son carburant au décollage. Les fusées ne sont en fait que d’immenses réservoirs de carburant, permettant de propulser leur charge dans les étoiles. Dans ma Corolla CE 2009, j’ai une fonction qui montre la consommation d’essence au 100 km, ajustée en temps réel. À l’accélération, elle monte jusqu’à 35 litres/100. Initier le mouvement d’un objet demande donc une immense dose d’énergie.

 « Encore des excuses Fortin. Agis ». Je le fais. J’ai décidé d’agir en avouant enfin que ma batterie était à terre. J’agis en la rechargeant, cette batterie. J’agis en m’assurant qu’à l’avenir, je m’active à des activités qui m’énergisent.

Je me libère du noir en exprimant de la gratitude pour la vie. Je vis dans un lieu extraordinaire, sur le bord du Richelieu. Je suis entouré de gens fantastiques qui veulent mon bien.

Les billets les plus lus de ce blogue sont ceux où j’exprime mes joies et mes doutes. Ceux où je laisse paraître ma vraie voix. N’est-ce pas là un beau message que vous me lancez ? Je vous en suis extrêmement reconnaissant.

17 septembre 2013

Au Grand Prix Cycliste de Montréal

Je ne connais rien au vélo, mis à part qu’ils ont deux roues et des vitesses. Depuis que j’ai hérité du Giant de papa, je sais qu’il en existe des plus légers, plus performants. Dimanche, pour la première fois de ma vie, j’ai assisté à une course cycliste. Wow ! Et re-Wow ! Quelle puissance. Quelle endurance !

Félix et moi sommes fiers des kilomètres ajoutés au compteur cet été. Plus de 300 pour lui et plus de 1 500 pour moi. Vous comprendrez notre ébahissement lorsque les commentateurs ont dit que les pros roulent de 30 à 40 000 km par année ! Des machines.

Aux Iles, nous avons ressenti une immense joie lorsque nous avons atteint les 50 km/h en ligne droite, sur le plat … et avec l’aide d’un certain Éole … Nous avons maintenu le rythme une minute. Alors pédaler 205 km en 5 h 20, à une vitesse moyenne de 38,6 km/h tient du miracle pour nous, les débutants. Vous avez déjà monté la voie Camilien Houde en auto ?? Imaginez en vélo, à dix-sept reprises…

À notre arrivée sur les lieux, un motorisé noir, lettré Cannondale, a attiré notre attention (surtout parce que les mécanos donnaient des bouteilles aux visiteurs!). Sans le savoir, nous venions d’arrêter à la caravane du futur champion du jour, Peter Sagan. Génial de pouvoir observer de très près, voire même toucher, ces vélos, quelques minutes avant la course.

La beauté de cette course de 17 tours de 12,1 km réside dans le passage des cyclistes devant nous à toutes les 18 minutes.

Nous les avons tout d’abord observés au début de la montée Camilien Houde, ainsi qu’au croisement d’avenue du Parc et chemin de la Côte-Sainte-Catherine.


Après quelques passages, j’ai emmené Félix dans le quartier où j’ai passé des années universitaires incroyables, de 1988 à 1993. Je me suis stationné Place Decelles, tout près de l’appartement où j’ai résidé pendant trois ans avec Hervé, mon complice et grand ami de toujours. Lors de notre marche vers l’édifice Decelles de HEC Montréal, le peloton est passé à toute allure devant nous, coin Maréchal et Decelles. Malade leur vitesse sur le plat !


Félix a visité mon alma mater, que nous appelions à l’époque le bunker car nous étions enfermés entre quatre murs de bétons, sans presque aucune fenêtre au 3e, à l’étage des classes. L’école est méconnaissable aujourd’hui, grâce à l’ajout d’immenses murs vitrés à plusieurs endroits, ainsi que l’ajout de multiples salles de travail d’équipe à la fine pointe de la technologie. J’ai presque le goût d’y retourner étudier !


Nous avons suivi le parcours vers la Polytechnique et avons attendu les coureurs en bas du chemin de la Rampe, question de voir de quelle façon (et surtout à quelle vitesse…) ils passeraient ce virage à 90 degrés. Des frissons. Voilà ce que nous avons éprouvés lors de leur passage en file indienne. Note aux organisateurs : modifiez votre sécurité à la sortie du virage sur Édouard Montpetit (regardez bien à la toute fin du vidéo). Si l’un des véhicules de poursuite perd le contrôle à la sortie du virage, il fonce dans les spectateurs et mort s’en suivra, ternissant votre magnifique épreuve.


De retour vers l’auto, passage dans l’édifice Côte-Ste-Catherine de HEC. J’ai montré à Félix le local de l’AIESEC, association qui occupe une grande place dans ma (notre) vie. J’y ai débuté mon implication en septembre 1988, il y a 25 ans. J’y ai rencontré Nathalie. Aujourd’hui, je préside le conseil consultatif d’AIESEC HEC et elle préside celui d’AIESEC ESG-UQAM.

À notre arrivée à la maison, après un détour par le magasin Apple Store du Quartier Dix30, nous avons pu écouter les quatre derniers tours de ce Grand Prix Cycliste et voir Peter Sagan remporter son éclatante victoire.

En passant, si j’ai des lecteurs fanas de courses cyclistes, j’aimerais bien que vous m’expliquiez les stratégies de course. Parce que pour le moment, je n’y comprends rien du tout.

Allez hop, en selle ! J’aimerais bien franchir le cap des 2 000 kilomètres !

13 septembre 2013

Aux Jeux olympiques 2014 !



J’y rêve depuis ma visite au pavillon de Sotchi, lors des Jeux de Vancouver, en février 2010. J’ai posé ma candidature en février 2012, dès l’ouverture du site pour les bénévoles. Entrevue Skype en janvier 2013. Puis l’attente, la longue attente. Et la confirmation, enfin ! Un courriel de l’équipe service aux événements (EVS) me disant : DA !

J’attendais une confirmation encore plus officielle avant de l’annoncer haut et fort. Celle-ci a pris la forme d’un contrat de sept pages à signer. Chose faite. Contrat posté cette semaine. Ne reste plus qu’à attendre la lettre qui me permettra ensuite d’obtenir le visa pour entrer en Russie.

Prochain rêve : obtenir un poste dans les montagnes, question de vivre la blancheur !

L’aventure se poursuit.

Les Jeux débutent dans 147 jours. Génial.

Merci la vie !

6 septembre 2013

Une rentrée bien différente

La première semaine de septembre tire à sa fin. Le jour se lève et dans les prochaines minutes, la vie s’activera dans la maison. Roselyne prendra l’autobus pour l’école secondaire, Félix montera dans celle de Robert, à destination de l’école primaire. Mathieu roulera vers le Cégep de Saint-Hyacinthe dans la Pontiac Vibe noire de Jean-Paul dont j’ai hérité en 2012. Nathalie travaille de la maison, le temps que la circulation s’atténue sur l’autoroute 10 et le pont Champlain. Je demeure à la maison, seul avec la tortue Crème glacée et KitKat le chat.

Le sentiment d’avoir abandonné collègues et bénévoles m’habite, alors que je devrais ressentir de la zénitude. Au cours des dernières années, suite à la pause estivale, je retrouvais ma gang à la journée d’orientation, qui si déroule le dernier mercredi et jeudi du mois d’août. À la mi-septembre, une tournée d’information se déroulait dans les divers secteurs du Grand Montréal.

Cette année, je n’y suis pas. La pause se poursuit. Mon corps n’arrive tout simplement pas encore à gérer plusieurs sources de stress en simultané. Je sais que cela peut sembler difficile à imaginer, que la réaction normale face à ce que je vis en est une d’incompréhension, que le réflexe peut être celui-ci : « Reprends-toi, pense positif, active-toi. Moi aussi j’en ai vécu des expériences négatives, des biens pires que les tiennes. » Oui, je le sais. Je l’ai déjà pensé moi aussi. Avant. Plus maintenant.

Avez-vous déjà vécu une blessure sportive ? Vous êtes-vous déjà étiré ou encore pire, déchiré des ligaments dans le genou ? Rien ne sert de s’activer, l’articulation ne peut tout simplement pas bouger. Dans les pires cas, une opération reconstruira les ligaments. Les traitements en physiothérapie suivront et peu à peu, la situation redeviendra à la normale. Malgré cela, pour le reste de notre vie, une fragilité subsistera. La douleur pourra parfois revenir. Il faudra l’accepter et vivre avec elle. Je le sais, je l’ai vécu au genou gauche. Ligament intérieur croisé.

À la différence d’une blessure des ligaments, qui se voit en raison des béquilles, l’épuisement professionnel est invisible. L’humain peine à comprendre l’invisible. Ce doit être pour cette raison qu’il y a fort longtemps, il a inventé la métaphore.

La découverte de cette image ce matin me fait du bien. Je viens de trouver une façon simple d’expliquer ce que je vis. Mes ligaments « mentaux » sont déchirés. Remplacez physio par psycho et joignez à thérapie. Acceptez et laissez le temps agir.

Dans les cas de blessure aux ligaments, les sportifs doivent laisser leur discipline de côté pendant la guérison. Je délaisse donc, avec un certain désespoir, ma discipline : inspirer des gens à partager et collaborer ensemble afin de prospérer.

Collègues et bénévoles devront faire ce que font les équipes sportives : serrer les rangs et compenser l’absence de ce joueur. Vous le savez, les résultats sont parfois surprenants lorsque les gens doivent rouler leurs manches et hausser leur niveau de jeu.

Je me consacrerai à la guérison, en rongeant mon frein. Il ne sert à rien d’effectuer un retour hâtif, qui risquerait d’aggraver la blessure.

Chèrs collègues, chers présidents et membres de comités des regroupements, chers courtiers qui participez aux activités que j’organise, je vous souhaite un beau mois de septembre, un octobre coloré et radieux et vous dis à la revoyure en novembre. Je vous remercie de votre compréhension et de vos efforts accrus. Collaborez et partagez l’information plus que je jamais. Le succès vous attend.

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