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30 mai 2015

Lorsque le doute s’installe

La vie fait bien les choses, quoi que certains en pensent. Je vous explique. Le weekend dernier, je devais participer au dernier Salon du livre de la saison 2014-2015. Dans une région à qui je dois l’amour. Une région plus grande que nature, là où les gens vous accueillent à bras ouverts.

Ma dernière visite en Abitibi remontait à l’automne 1995. À l’époque, j’étais représentant pour Aston, une division de Venmar Ventilation. J’anticipais donc avec joie mon retour dans la vallée de l’Or, surtout pour y revoir mon bon ami Marco Grenier, que j’avais connu à l’époque de l’AIESEC.

Le Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue (SLAT) se tenait au centre Air Creebec de Val d’Or. Je devais y dédicacer le Journal d’un passionné vendredi, samedi et dimanche. Dans la liste des auteurs présents au Salon, mon préfacier, Georges Brossard et celle qui a écrit sa vie, Barbara Kahle. J’anticipais ma rencontre avec eux, car j’avais participé au lancement de la biographie de Georges l’automne dernier, au Jardin botanique de Montréal.


Le jeudi, en fin de journée, j’ai pris la décision d’annuler ma participation au SLAT. Pourquoi ? Je voulais demeurer solidaire à mon équipe de maîtrise et participer activement à la rédaction du travail de recension des écrits. S’il y a une chose que j’ai appris dans la dernière année, c’est celle-ci : garder l’accent sur une seule chose (référence au livre fort intéressant The ONE Thing), pas mille, fait en sorte que le succès cognera à la porte. MA chose, celle à laquelle je travaille très fort depuis le début janvier, c’est le projet de recherche-action à l’Université de Sherbrooke, qui culminera du 28 septembre au 2 octobre avec des présentations à Paris et Bruxelles.


Pendant le weekend, je me suis donc concentré à sortir de ma zone de confort et rédiger un genre de texte que je ne rédige jamais. De temps à autre, je visitais Facebook pour vivre par procuration le SLAT, par le biais des photos et commentaires publiés par les auteurs des Éditions Véritas (la maison qui m’édite).

Sournoisement, le doute s’est installé dans mon esprit.

« Suis-je vraiment un auteur ? J’ai publié un livre. Vais-je en publier d’autres ? Est-ce que ma voie consiste à écrire et à prononcer des conférences dans les écoles ? »

« Que ferai-je, une fois ce diplôme de maitrise en poche ? Suis-je vraiment un enseignant ? Mettrai-je à profit toute cette nouvelle connaissance acquise depuis septembre 2012 ? »

Hier, la vie m’a envoyé un magnifique message d’espoir, sous la forme d’une enveloppe jaune rapportée de la poste par Félix. Elle provenait de Marie Brassard, ma coach d’écriture et éditrice.

Curieux, je l’ai aussitôt ouverte. À l’intérieur, j’y ai découvert trois choses. Un gentil mot de Marie, mon cordon d’identification d’auteur et… un marque-page portant un message de nul autre que Georges ! « Cher Christian, ne lâche surtout pas et bonne chance pour ta maitrise. Georges Brossard, mai 2015 »


Je constate, en observant mon parcours, que chaque fois que j’ai connu le doute, une personne s’est manifestée, m’encourageant à poursuivre le chemin malgré les embuches du moment.

Bien m’a toujours pris de suivre leur conseil fort judicieux.

Quand vous douterez, tendez la main. L’univers (ou votre bonne étoile, votre fée, votre dieu, whatever …) mettra en branle ses forces et la lumière se fera.

Merci Marie. Merci Georges.

26 mai 2015

Un quart de siècle de vie commune

La chaleur humide venue du Golfe du Mexique s’installe sur le Sud du Québec. Il y a vingt-cinq aujourd’hui, le mercure indiquait 25 degrés celcius à Amos, en Abitibi. Nathalie et moi y étions, avec la délégation de HEC. Le congrès régional du printemps d’AIESEC Québec battait la mesure. Des jeunes universitaires de partout au Québec nous accompagnaient.

Ce soir-là, une gentille petite fée nous a fait voir au-delà de nos rôles respectifs de vice-présidente affaires corporatives et président d’AIESEC HEC. Elle nous a eu par la gourmandise, alors que nous partagions bière et pizza dans le corridor. Il a suffit d’un regard, d’un sourire, dans lesquels l’éternité s’est glissée.

26 mai 1990. Château d’Amos. Là où nos routes se sont jointes.

En juin 1991, nous emménagions ensembles sur le boulevard Édouard-Montpetit à Montréal. En mai 1992, l’équipe fort dynamique d’AIESEC UQAT recevait à nouveau le Québec pour le congrès régional du printemps. Cette fois-ci, j’y étais directeur régional du Québec pour AIESEC Canada et Nathalie présidente d’AIESEC HEC. Le comité organisateur, connaissant notre histoire d’amour, nous avait réservé rien de moins que la suite nuptiale du Château d’Amos !

De jeunes étudiants fonceurs, rêveurs et impliqués, nous sommes devenus parents - Mathieu se joignant à nous en avril 1995, Roselyne en octobre 1997 et Félix en mai 2002 - puis des quarantenaires … fonceurs, rêveurs et impliqués.


Vingt-cinq années ensemble. Ce n’est pas rien, dans cette ère de l’instantané et du jetable. Notre secret ? S’accepter tels que nous sommes, avec nos forces et nos faiblesses, nos qualités et nos défauts (et dieu seul sait combien j’en ai !). Nathalie connait mon immense besoin de liberté, celui de vivre des événements où le tout est plus grand que la somme des parties et ma curiosité sans fin. Elle me permet d’explorer et de grandir.

Nous venons de vivre un quart de siècle marqué par les besoins des enfants. Ils grandissent et prennent peu à peu de la distance. Cet automne, Mathieu entre à l’université et Roselyne au cégep. Félix, à treize ans, n’est plus le bébé de la famille.


Que nous réserve le prochain quart de siècle ? Encore de l’amour, de la passion pour la découverte du monde et toujours cet immense respect entre nous.

Merci AIESEC UQAT pour ces deux weekends à Amos, en 1990 et 1992.

Merci papa et maman, merci Roger et Jeannine, de nous avoir donné des modèles de couples qui franchissent les épreuves main dans la main.

Merci Nathalie d’être la femme de ma vie.

…TRÈS…

xxx

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