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31 mai 2010

Notre vieux chum Réglisse s'éteint

Dans la nuit du 19 au 20 mai, notre vieux Réglisse s’est éteint, à l’âge respectable de 16 ans et 10 mois. Pas pire pour un chat de ville transformé en chat de campagne! Réglisse est né à Drummondville à l’été 1993. Je travaillais alors chez Venmar Ventilation. Nath et moi parlions d’enfants. J’avais lancé, mi-blagueur, mi-sérieux : « On pourrait pt’être avoir un chat? Y a justement une fille à la job qui en a à donner. Si je suis capable de m’en occuper, je devrais réussir à faire de même avec un enfant? » J’entends les filles soupirer devant l’écran : « Ben voyons! Tu parles d’un raisonnement! » Eh oui, une réflexion songée de gars! Et sa réponse en canne : « Que voulez-vous, chus faite de même! »

Ce fut quand même bénéfique, cette stratégie des petits pas. Mathieu arrive en 1995, Roselyne en 1997 et Félix en 2002. Je garderai de beaux souvenirs de Réglisse. Comme la fois où il a découvert que la moustiquaire de la porte-patio constituait une excellente tour d’escalade. Il m’apprenait que l’impossible n’existe pas. Comme ces nuits d’enfance où il passait la nuit en partie sur mon oreiller, puis sur celle de Nathalie, question de ne pas faire de jaloux. Il nous apprenait l’égalité. Cette photo qui parle : « Tiens, un petit nouveau dans l’appartement. Il est donc bien minuscule! »

Réglisse passe de chat d’intérieur à chat d’extérieur en août 1995, lors de notre déménagement à Richelieu. Il découvre l’herbe, les fourmis, les papillons. En janvier 1998, il passe une semaine caché dehors, terrorisé par les craquements des arbres qui tombent sous l’effet du verglas. Nous nous réfugions à Noyan et il sortira de la vague de froid arctique avec un bout d’oreille en moins.

Je voulais avoir un chat pour apprendre à m’occuper d’un autre être vivant avec qui je pouvais interagir. En observant bébé Réglisse, j’ai appris à voir l’émerveillement dans les yeux, l’apprentissage de la vie, l’insatiable curiosité. J’ai appris à dire non et voir l’insatisfaction qui en résulte. J’ai appris la force des caresses qui font ronronner.

Un bon jour, j’ai remarqué que son regard avait changé. Adieu l’éclat lumineux de la jeunesse. Je voyais une teinte blasée qui laissait planer les regrets. « Been there. Done that. » L’expression anglaise est tout à fait appropriée. Regardez le regard de KitKat et celui de Réglisse. Jeunesse versus vieillesse. Flagrant n’est-ce pas?

Dans ses dernières années, Réglisse est redevenu un enfant. Il demandait sans cesse de l’attention, miaulait pour se faire caresser, faisait le difficile sur sa nourriture. Les couches pour chat n’existent pas, alors imaginez que le tapis du sous-sol en a vu de toutes les couleurs.

Pour la première fois de leur vie, les enfants sont confrontés à la perte d’un être cher. Roselyne a beaucoup pleuré. Elle réalise l’importance du moment présent, l’importance d’apprécier ce qui nous entoure. Dans la soirée du 19, elle a veillé Réglisse dans le sous-sol. Elle l’a flatté, lui a parlé tout doucement. Les gars, fidèles à la gente masculine, ont peu exprimé leurs sentiments. Au lever, Réglou était couché sur le côté, les pattes étendues comme lorsqu’il dormait. Le froid ayant pris la relève de la chaleur. Après le souper, nous avons fait une petite cérémonie pour notre vieux chum. Bye!

Premier vol!

Au printemps 2008, j’ai vaincu l’inertie qui m’empêchait d’aller de l’avant dans la réalisation d’un rêve. La peur de l’inconnu qui paralyse l’esprit et le corps. Ressentez-vous ce sentiment avant de participer à une rencontre quelconque où vous connaissez peu de gens? Avez-vous peur de pratiquer un nouveau sport pour la première fois? Entre 1996 et 2007, toutes les raisons furent bonnes pour que je n’entre pas dans les écoles de pilotage sur la route de l’Aéroport à St-Hubert. « Je connais personne. Je n’ai pas d’argent. Je n’y arriverai pas. Je serai malade en vol… »

Le jour de mon 39e anniversaire de naissance, j’ai pris conscience que je débutais la 40e année de ma vie. Qu’en théorie, je me retrouvais au beau milieu de ma présence en ce monde. En octobre 2007, un ami à peine entré dans la cinquantaine est décédé du cancer. « Passe à l’action pendant que tu as la santé! ». Ma décision était prise : au printemps suivant, je débuterais mon cours de pilotage, afin d’obtenir mon permis de pilote privé.

Mars 2008. La petite voix fatigante recommence son manège : « pas d’argent, pas l’temps, tu es trop vieux… » Débile hein ce doute qui revient toujours après avoir pris une décision importante? Suis-je seul à me comporter ainsi?

Le vendredi 16 mai, je fais mon entrée chez Cargair vers 17h. J’y rencontre Guillaume Michel, l’instructeur qui m’a été assigné. Première impression favorable. Plutôt important, sachant l’étroitesse du cockpit d’un Cessna 152 et que je lui remets ma vie! Originaire de Lyon, il est au Québec depuis peu, afin de parfaire sa formation de pilote professionnel. J’effectue mon premier vol, celui qui se nomme vol de familiarisation. J’ai beaucoup volé sur des lignes aériennes en Amérique du Nord et à quelques reprises vers l’Europe. Une seule autre fois en Cessna.

Mon rôle dans ce vol, où je suis assis à gauche, consiste surtout à observer et m’habituer aux sensations du vol en petit avion. Guillaume effectue l’inspection pré-vol. Ça y est. Je suis sur le tarmac d’un aéroport. Dans quelques minutes, cet oiseau d’acier qui me semble bien petit m’emportera dans le ciel!

Lors de la circulation au sol, je tente de comprendre les conversations radio entre la tour et les avions en vol. Je n’y comprends rien du tout! Que dire de tous ces cadrans devant moi? Au secours!! Cerveau en état d’overdose d’information.

C-FRHT s’élance sur la piste. Ma vieille routine du vol commercial reprend le dessus. J’ai plutôt tendance à admirer le paysage qu’à consulter les instruments du tableau de bord. Guillaume redresse le nez, nous nous élançons dans le ciel! Nous quittons vers l’est et il me démontre l’exercice 5 «assiettes et mouvements ». Il me demande de poser les mains sur les commandes et d’appuyer les pieds sur le palonnier. Crispé vous dites? Ouf… Quelle sensation de tirer un peu sur les commandes et sentir l’avion réagir! Wow.

Retour à St-Hubert. Je comprends du coup pourquoi il passe tant d’avions légers au-dessus de chez moi. L’entrée ouest de St-Hubert est au-dessus du pont de l’autoroute 10 qui enjambe le Richelieu! Je distingue l’aéroport au loin. Charabia des contrôleurs, procédures avant atterrissage, encore une surdose d’information. Nous nous posons. Vol de 51 minutes, dont 36 dans les airs. Je retrouve l’enfant en moi!

25 mai 2010

Les Iles-de-la-Madeleine et des missiles nucléaires à 65 km de Montréal??


Lundi 24 mai, 12h45. Assis dans l’herbe, sur le côté de la 225 au Vermont, je savoure une Budweiser en cannette bien froide, calepin en main, presque 60 km dans les jambes. La frontière est à moins de un kilomètre.



J’ai traversé la douane il y a un peu moins de trois heures. Tout un feeling de s’insérer en vélo dans la file de véhicules. Je me dirige vers Alburgh, pour emprunter ensuite le West Shore Road … et me retrouver aux Iles-de-la-Madeleine! L’odeur de l’eau, la brise du large qui rafraîchit, les cris des oiseaux … Tout à coup, je pédale sur la 199 entre Havre-aux-Maisons et Pointe-aux-Loups. Pourtant, cette randonnée a failli ne pas se produire, comme celles aux Iles en 2009.

Vous les connaissez, les raisons que l’on s’invente pour ne pas faire quelque chose. La plus facile? Pas le temps. Pour moi : installer le support sur le coffre, y sécuriser le vélo. Et s’il tombait en cours de route? Et si j’avais une crevaison? Et celle-là : Nath sera encore seule avec les enfants. Je sais, elle sait, les enfants savent que je suis habité par une grande solitude. Que sans ces moments de bonheur dans la nature, l’équilibre se rompt. Depuis le secondaire, j’agis en leader, en agent de changement en perpétuel mouvement. Que se passe-t-il quand vous arrêtez de pédaler? Vous ralentissez et éventuellement, vous perdez l’équilibre. Si comme moi vous êtes un nouvel utilisateur de souliers avec cales, la chute s’avère parfois douloureuse. Point de chute aujourd’hui! Que des paysages bucoliques, des kilomètres de bitume avec automobilistes bienveillants et toujours cette eau limpide qui brille sous les rayons du soleil.

Ma dernière visite ici remonte à quelques années. Dans le temps où je m’évadais pour performer encore plus. Cette fois-ci, je prends le temps d’arrêter, d’écouter le silence. D’immortaliser ces moments en photos et en mots. Tiens, un petit voilier qui descend vers le Québec au moteur.

Croyez-vous qu’il ne se passe rien à notre époque? Que l’histoire n’aura rien à retenir de notre passage? Les visiteurs d’Expo 67 devaient le penser. La statue que j’ai devant moi y était et prouve le contraire. Ce panneau-ci, qui relate la création du Fort Ste-Anne. Champlain se disait-il « wow, j’écris une page d’histoire aujourd’hui? ».
Pas sûr. Il devait être préoccupé par la survie de son équipe. Plus loin, à l’extrémité sud de l’île, cette enseigne qui raconte que Teddy Roosevelt, alors vice-président en visite ici, a appris la mort du président McKinley. Il deviendra le plus jeune président des États-Unis à l’époque, à 42 ans.


Sur le chemin du retour, je capte d’autres moments magiques. J’entre au kiosque d’information touristique, ignoré pendant des années. Alors que j’ouvre la porte pour quitter, le titre d’un pamphlet très ordinaire attire mon regard. Alburgh Missile Base. Une base de quoi? De missiles? Ici? Impossible. La gentille dame sort dehors, me montre le panneau et les hangars derrière. Des missiles ballistiques intercontinentaux à moins de 3 kilomètres de la frontière canadienne! Wow, pour un pan d’histoire, en voilà tout un! Il y avait douze de ces sites de lancement dans la région de Plattsburgh. J’étais parti pour me retrouver dans la nature, j’ai trouvé l’histoire. Comme quoi il vaut la peine de prendre le temps de s’arrêter dans la vie! Stop.

24 mai 2010

Défaite du Canadiens. Je retrouve 3 heures aux 2 jours.

Réalisez-vous que ce soir, lundi 24 mai 2010, nous venons de gagner un gros trois heures aux deux jours? Le beau rêve d’une 25e Coupe Stanley vient de s’envoler … pour cette année. L’équipe ne devait même pas participer aux séries éliminatoires, alors chapeau les gars! Je ne serai certes pas l’un de ces casseux de party qui va commencer à analyser les failles. Grâce à vous, nous venons de vivre un très beau printemps.

À droite de l’écran, dans la barre Windows, l’horloge indique 22h32. Le widget Météo Média me nargue : 25C, 33 avec le facteur humidex. Christian l’amant de l’hiver peste contre la chaleur humide. Vivement un moins 25 avec de l’air sec! « T’as pas d’air climatisé chez toi? Qu’attends-tu pour en installer un? » Le jour approche… Je supporte de moins en moins l’humidité.

Habiter sur le bord de la rivière offre quand même un avantage : l’ai y est souvent un peu plus frais et cet écart thermique provoque une légère brise. Heureusement qu’un ventilateur au plafond réconforte. J’aime l’hiver parce qu’au moins, même sans électricité, je peux me réchauffer en faisant du feu. L’été, sans électricité, point de Mr. Freeze sortant du frigo, point d’air climatisé.

Tant qu’à avoir chaud et tourner en rond dans les couvertes, je rédige donc le huitième billet du mois. J’en ai promis quinze. Comme la défaite du Canadiens me redonne une soirée complète aux deux jours, je réussirai à atteindre mon objectif. J’ai bien aimé cette chronique de Réjean Tremblay il y a dix jours. Elle commençait ainsi : « … ce bilan de la saison complété à 18h50 le vendredi soir du cinquième match du Canadien à Washington. Les Capitals menaient 3-1 dans la série, ils venaient de flanquer deux volées de bois vert au Canadien en plein Centre Bell et la direction des sports m'a demandé de préparer le bilan de la saison pour le lendemain, samedi, puisqu'on ne publie pas le dimanche… » Ils ont gagné et nous connaissons la suite… Qu’est-ce que j’ai en banque pour les sept prochains jours?

Je débuterai demain soir en racontant la superbe randonnée à vélo de 60 km effectuée aujourd’hui dans le Vermont. Randonnée qui s’est terminée par une baignade dans le lac Champlain, là où la rivière Richelieu prend naissance, à Noyan. Amateurs de piscines qui suivez vos thermostats au jour le jour, à quel degré était l’eau? 55? 60? Non. Un gros 69 très confortable! Je poursuivrai avec trois souvenirs de mes cours de pilotage. Mon premier vol, celui que l’on nomme vol de familiarisation et les débuts du cours théorique, en mai 2008. Puis, mon premier vol voyage, en mai 2009. Je le raconterai en deux phases : le vol du samedi avec mon instructeur, suivi de celui du dimanche, en tant que commandant de bord. Deux vols vers Québec!

Je ne peux passer sous silence le départ pour le paradis des chats de mon vieux chum Réglisse, décédé la semaine dernière. Les enfants sont confrontés pour la première fois de leur vie à la mort d’un proche. Dans deux jours, Nath et moi franchirons le cap des vingt ans ensemble. Je pourrais bien satisfaire votre curiosité et raconter nos débuts… Et clore le mois en imaginant ce qui m’attend dans les vingt prochaines années de ma vie!

Go.

18 mai 2010

Kessé k't'attends? Passe à l'action!

4h44. Il y a quelques minutes, mon cerveau a lancé des mots, pour une troisième ou quatrième journée consécutive. « Va écrire. Va écrire. » « Laisse-moi tranquille, je veux dormir » « Non. Va écrire ». Les oiseaux commencent à chanter. Le ciel se pare de ses couleurs diurnes. Ce matin, ma bonne étoile veut que je me lève. Elle m’envoie KitKat, qui saute sur le lit et vient me ronronner ça en me léchant la joue droite. Ok. Ok. J’ai compris. Je me lève.

Je me sens de plus en plus comme un animal en captivité qui tourne dans sa cage. Quelle idée ce foutu défi de quinze billets de 555 mots en un mois! « Tu veux écrire ou pas, espèce de Fortin? Déguedine. Arrête de te trouver trente-six raisons et passe à l’action! » N’écrivais-je pas, à l’été 1996 : « je possède l’intime conviction que l’écriture est ma voie, qu’un jour, je vivrai de ma plume. »

À 42 ans, je peux te dire que tu n’es pas encore parti pour ça mon homme! As-tu déjà oublié ce que tes livres sur le succès mentionnent ? As-tu oublié ce qui est écrit dans la conclusion de ta présentation aux jeunes? Pour réaliser un rêve, il faut travailler fort. Il faut s’acharner, persévérer. Quel talent votre bonne étoile vous a donné? La mienne m’a doté du pouvoir des mots. Que je ne développe pas assez.

Quand plusieurs jours filent sans que je ne fasse d’exercice physique, mon cerveau et mon corps me lâchent des signes évidents. Je deviens bourru, mal dans ma peau, je suis fatigué et je manque d’énergie. Imaginez donc que je commence à ressentir les mêmes symptômes quand plusieurs jours passent sans écriture. Après le pilotage et les Jeux, est-ce cela mon prochain grand rêve à accomplir? Écrire, écrire et écrire encore? Les signes s’accumulent en ce sens.

Dans un mois, un ami organise des retrouvailles pour célébrer notre sortie de l’école secondaire Compagnons de Cartier, en 1985. Lors de mes deux dernières années à la polyvalente, j’étais impliqué dans le journal étudiant La Pie. Éric Desrosiers, rédacteur en chef, est aujourd’hui chroniqueur au journal Le Devoir. Un autre ami du primaire, lecteur boulimique comme moi à l’époque, Éric Moreault, est journaliste pour Le Soleil. Devant mes yeux, à droite dans la bibliothèque, le livre génial de Stephen King Écriture, mémoires d’un métier, me nargue. J’y découvre ceci : « Lu en grande partie au 35, chemin de l’Église, Grande Entrée, Iles-de-la-Madeleine, août 2004. »

Tiens donc. Encore les Iles qui repassent dans le décor … La mer. La plage. Les embruns sur le visage. Je rêve du jour où je pourrai faire comme Marie Laberge : effectuer des recherches en ville, puis un bon matin, tout mettre dans la voiture et m’enfuir vers ma maison aux Iles, pour m’isoler et écrire, écrire, écrire. En tapant trop vite, écrire c’est crier. Dans écrire, je lis rire. Et en remplaçant le é par o, croire. Wow!

Crier. Croire. Écrire. Rire. Heureusement, j’occupe aujourd’hui un emploi que j’adore, qui me permet de rencontrer des tas de gens, dans des lieux aussi divers les uns que les autres. À l’instar d’Agathe Christie, j’observe et j’accumule. Le jour approche. Vivre le présent. Arrêter de trouver des tas d’excuses. Foncer! 5h33. 555 mots.

12 mai 2010

Les Canadiens l'emportent contre Pittsburgh!!!

Les Canadiens viennent de l’emporter 5 à 2 contre les Penguins. L’adrénaline coule à flot dans mes veines, en réaction au stress qui m’habitait il y a soixante-quinze minutes. Les enfants ne m’ont jamais vu ainsi, les fesses touchant à peine le devant du coussin du divan, criant après les joueurs, les arbitres, me prenant la tête à eux mains. Ce soir, je viens de m’offrir un maudit beau trip de hockey, qui me permet de voyager dans le temps.

D’où suis-je originaire? Quelle fût l’équipe chérie de cette ville? Qui nous a brisé le cœur en gagnant la Coupe Stanley ailleurs? Vous avez visé dans le mille : Québec et ses Nordiques! Dans ma famille, il n’y avait qu’une seule religion : les Nordiques. Les Canadiens, nous les haïssions à mort! Oui, oui, je sais, les 24 Coupes Stanley du Canadiens, blablabla…

Les Nordiques terminent 1er de la division Adams en 1985-86 et se font sortir en trois par Hartford. Ils se reprennent en 1986-87, en terminant 4e dans leur division mais en sortant Hartford en première ronde. Le 16 avril 1987, j’étais au Colisée, tout en haut, derrière le filet de Mario Gosselin. L’équipe tirait de l’arrière par trois buts au milieu de la deuxième période mais la foule a électrisé l’équipe, qui s’est sauvé avec la victoire en prolongation grâce à un but exceptionnel de Peter Stastny. Je suis sorti de là sans voix, le t-shirt complètement imbibé de sueur. Dans le pit au Colisée, y faisait chaud pas à peu près! Ben oui, les Canadiens nous ont ensuite sortis en 7, mais bon, le but d’Alain Côté, était bon, point final!

Il s’en suivit une descente aux enfers de plusieurs saisons, mon départ pour Montréal, les commentaires sarcastiques de mes « amis » de HEC face aux déboires de mon club. La coupe de 1993 des Canadiens? Rien à en cirer à l’époque. Quand les Nordiques ont été vendus au Colorado, j’ai abandonné le hockey. Le bleu en moi a résisté pendant de très, très nombreuses années. La flamme du hockey est revenue peu à peu quand Mathieu, mon plus vieux, a commencé à jouer au hockey. Je n’avais pas vraiment le choix de prendre pour les Canadiens mettons … D’autant plus que MES joueurs des Nordiques n’étaient plus avec l’Avalanche.

Je suis devenu officiellement un partisan du Canadiens le 18 novembre 2006, lorsque le chandail de Serge Savard a été retiré au Centre Bell. Avez-vous vu les jeunes hockeyeurs qui patinent avec un drapeau juste avant l’entrée des joueurs sur la glace? Ce fameux soir de novembre, Mathieu, qui est défenseur, portait le drapeau en question. La fierté vous dites? Wow, wow et re-wow! Mon gars sur la glace du Centre Bell, devant 21 273 spectateurs!

Ce soir, assis sur le rebord du divan, j’ai vu défiler deux décennies de ma vie. Devant mes yeux, je vois une équipe soudée comme jamais, qui est prête à défendre chacun de ses joueurs. Ils sont petits, ils étaient underdogs, ils se battent maintenant l’un pour l’autre. Je ne vois pas de vedettes dans cette équipe. Juste une vingtaine de gars prêts à se défoncer pour se protéger l’un l’autre. Aura-t-on la chance de vivre une vingt-cinquième parade de la Coupe sur Ste-Catherine? Pourquoi pas? Après l’Impact et les Alouettes, Go Habs Go!

Vaincre ses peurs: Georges Brossard

Lorsque vient le temps d’organiser l’AGA de la CIGM, je dois choisir un conférencier de marque, qui intéressera un maximum de membres. À la mi-mars, en discutant d’olympiens avec un bureau de conférenciers, le nom de Georges Brossard est venu sur la table.
Qui ne connaît pas le volubile fondateur de l’Insectarium de Montréal? Avez-vous vu le magnifique film Le Papillon bleu? Courrez le louer! Quand on parle de la force des rêves, en voici un exemple fantastique.

Je soumets l’idée de Georges Brossard et sa conférence Vaincre les peurs qui nous empêchent de réussir à ma patronne, au chef de la direction et au président du C.A. Tous approuvent. Je contacte M. Brossard pour lui expliquer le contexte de l’AGA, de la nouvelle Loi sur le courtage immobilier, de la place grandissante d’internet, de Centris.ca, qui regroupe les inscriptions de l’industrie, de la peur des agents face à tous ces changements. Je ressens son énergie au téléphone. Il me promet « tout un show ». Je lui demande de faire 45 minutes, il insiste pour 90. Après discussions à l’interne, je réussis à lui obtenir 60 minutes.

Mardi 4 mai. 15 h. Je suis debout derrière la régie vidéo. Alain Girard vient m’annoncer que M. Brossard m’attend. Je vais à sa rencontre dans le hall d’entrée. Poignée de main franche, regard allumé. Le contact est établi. Je l’aide à transporter ses six gros bacs en plastique bleu, remplis d’insectes naturalisés. Il les installe sur deux tables. Les participants pourront en acheter.

15 h 50. J’invite M. Brossard à me suivre dans la salle. Le technicien audio lui installe son micro lavalier. Je lui apporte de l’eau, m’assure que tout est OK pour lui sur la scène.

Lights off. La chanson thème du Papillon bleu envahit la salle. Georges débute, raconte sa jeunesse, sa passion pour les insectes, ses quinze années de pratique notariale. La décision de vendre et l’incrédulité de son père à qui il répond: « Papa, j’ai travaillé 3x plus que tout le monde, j’ai fait 3x plus d’argent, je passe à autre chose. »

Ses rencontres avec les jeunes, qui lui disent : « Le monde est fucké Georges. L’école est fuckée, les profs sont fuckés, les parents sont fuckés, la planète est fuckée. Tout est fucké. » Il leur répond : « Ah oui? Tu penses que c’est fucké ici? Je vais t’emmener ailleurs sur Terre. Tu verras qu’ici, c’est le paradis!!! À toi de vaincre tes peurs, de le changer le monde! »

Mes collègues Marie-Josée et Linda montent sur scène et Georges dépose une maman tarentule sur la paume de leur main, à leur grand désarroi. Jean-Luc Leclerc hérite d’un scorpion! Ouf!!

Après sa conférence, il retourne à sa table et vend papillons et insectes. Le cocktail débute (vous vous souvenez, celui raconté ici). Vers la fin, je vais le voir. Il me regarde, me demande si j’ai des enfants et leurs noms. « Trois. Mathieu, Roselyne et Félix ».

Il saisit une boîte et écrit au verso. « Tiens Christian. Donne leur ça. Ils sont notre futur. Ils doivent rêver. Merci pour ta grande humanité. » Il m’avait parlé de ce papillon en après-midi, emblème de la Malaisie.

Quelle merveilleuse rencontre! Merci Georges pour cette énergie! Vaincre mes peurs. Voilà ce à quoi je dois maintenant m’atteler.

9 mai 2010

Merci aux mamans de ma vie!

Elles sont partout dans ma vie. Les mères : la mienne, ma blonde, ma belle-mère, mes cousines, tantes, collègues de travail, voisines. Ce billet s’adresse à vous toutes, qui, chacune à votre façon, avez façonné ce que je suis.

« Je pleure. Il fait si froid ici. Tiens, ces yeux qui me regardent en pleurant, ces mains qui me serrent : je les reconnais. Je vivais dans sa chaleur. C’est ma mère. »

« Bonjour. Je m’appelle Charlot. J’ai quatre ans. Je suis grand moi. Ma maman est gentille, elle me laisse aller jouer dehors tout seul dans la belle neige blanche. Ma maman elle aime pas ça le froid. Elle me regarde par la fenêtre et quand je rentre, elle me prépare du chocolat chaud!!! »

« M’man, qu’est-ce qu’y a à manger? Ah, c’est poche. J’veux pas ça! Aaaaaahhhhh, tu m’énerves. Laisse-moi tranquille!! »

« Allo, maman? Tu sais, ta recette, oui oui, celle-là! Comment on la prépare? »

« Maman, tu pourrais venir à la maison? Nous aimerions aller au cinéma. »

« Maman, ma petite maman, tu devras quitter ta maison, car elle est trop dangereuse pour toi. »


Bébé, nous savons que notre maman est là pour tous nos besoins. Nous pleurons? Nous nous retrouvons dans ses bras confortables. Enfant, alors que papa fait la discipline, hausse le ton, maman écoute, réconforte, nous serre contre son cœur. Adolescent, nous la trouvons souvent plate, notre mère. Elle veut savoir où nous allons, nous conseille sur tout et rien. Jeune adulte, face à l’inconnu du rôle de parent, elle réapparaît dans notre vie. Elle offre ses conseils, prend la relève pour soulager la nouvelle maman. Peu à peu, nous comprenons ce qu’elle a vécu. Les mots ne sont plus nécessaires. Un regard suffit. Puis vient la sournoise perte d’autonomie, la douleur de voir sa maman chérie ne plus nous reconnaître. Le cycle de vie se complète.

Dans la vingtaine, la maternité fait peur. Donner la vie fout les jetons. « Serai-je à la hauteur? Vais-je être aussi bonne que ma mère? Répéter ses erreurs? Que penseront mes enfants de moi? ». Certaines paralysent, d’autres foncent. Un, deux, trois, quatre enfants viennent. L’instinct maternel prend le dessus. La vie est plus forte que tout. Il suffit de lui faire confiance.

Dans la quarantaine ou cinquantaine, un mot s’ajoute : grand. Pensez à vos grand-mères. Fermez les yeux. Les images, les mots, les caresses, les odeurs remontent n’est-ce pas? Les bonbons, la discipline relâchée, la complicité. « Aaaaaah, aller chez grand-maman! »

Le lien viscéral des neuf mois de grossesse ne vous quitte jamais. Ma mère, ma blonde, mes tantes, mes cousines, des collègues, toutes les mamans de ma vie se sont inquiétées de moi pendant mon séjour à Vancouver. Que serais-je devenu sans votre présence réconfortante?

Jadis, vous gériez toute la maison, pendant que l’homme travaillait à l’extérieur. Le bien-être quotidien de la famille vous incombait. Aujourd’hui, vous accomplissez des miracles car vous avez joint le marché du travail. Vous jouez un rôle ingrat, où les remerciements ne viennent que rarement. Peut-être est-ce dû à ce lien viscéral? Nous savons que vous étiez là à chaque microseconde pendant neuf mois, que vous serez toujours là.

Grâce à vous, le monde évolue. Grâce à votre amour, le monde continue d’évoluer dans la tempête. Merci!

Crise à l'Étoile: réaction du traiteur

Grâce à mes étoiles du jour, Florence et Isabelle, le cocktail de l’AGA fut un succès. L’organisation d’événements emmène son lot de stress et d’imprévus de toutes sortes. Trois qualités sont essentielles pour réussir dans ce domaine : posséder un très grand souci du détail, un esprit de débrouillardise avancé et un sang-froid à toutes épreuves.

Mon retour de Vancouver s’avère pénible. La gaffe de l’AGA le prouve. J’ai agis sur le pilote automatique, l’esprit ailleurs. La concentration déserte mon esprit par moments. C’est pour cette raison qu’en aviation, nous suivons des checklists. Pour éviter l’erreur humaine. L’aviation se développe en apprenant des erreurs et en ne les répétant pas.

Mercredi matin, j’ai écris à Yan, de la Maison Demers Traiteur. Je m’attendais à recevoir un message du genre : « Nous avons encouru des frais, vous devrez nous payer la presque totalité de la soumission. Vous avez signé le contrat, bla bla bla. »

Jeudi matin, je découvre une réponse surprenante, toute à l’honneur de la Maison Demers Traiteur. Une réponse qui fait preuve de compréhension, qui démontre leur grand professionnalisme et leur souci de satisfaire leur clientèle. En voici des extraits :

… Tout d’abord je suis soulagé de savoir que vous avez pu trouver, avec l’aide de l’Étoile, quelqu’un pour vous servir des bouchées. Comble de malheur, lorsque j’ai appris qu’il y avait eu erreur de date mardi midi, tout mon personnel était sur des événements, je n’avais donc personne au bureau pour nous dépanner.

Toute l’équipe de la Maison Demers Traiteur est désolée qu’un tel événement soit arrivé… Nous sommes toutefois conscient que nous avons des clients très occupés et qu’un moment d’inattention et vite arrivé et peut avoir des conséquences graves. C’est pourquoi La Maison Demers a déjà prit des mesures correctives afin de faciliter la tâche de nos clients en élaborant un document «Devis estimatif» qui remplacera nos soumission. Ce document sera beaucoup plus élaboré, plus clair et annotera efficacement tout les points cruciaux d’un événement. Ce changement permettra à tous nos clients corporatifs et dirigeants d’entreprises de repérer facilement et rapidement les informations afin de s’assurer qu’un tel événement ne se reproduise plus.

Pour ce qui est du paiement et du dépôt, il est clair que vous n’aurez pas à payer la totalité de la facture… Bien entendu dans le cas présent, nous sommes très conscients qu’il ne s’agit pas d’une annulation de l’événement mais plutôt d’un grand malentendu. J’ai discuté avec ma patronne hier, nous avons pu canceller une bonne partie des commandes reliés à votre événement qui était cédulé pour nous le 11 mai. Nous avons donc pris entente de vous créditer 50% de votre dépôt. Nous considérons qu’il ne serait pas honnête de notre part de conserver la totalité du dépôt étant donné que nous n’aurons pas à payer les frais en totalité.

Cette entreprise familiale est en affaires depuis 1957. Nul doute dans mon esprit qu’elle le sera encore longtemps. Au lieu de jeter tout le blâme sur moi, ils ont constaté leurs lacunes et pris action pour y remédier.
Je constate une fois de plus l’importance de s’entourer de professionnels. Je réalise une fois de plus que l’industrie de l’événementiel fonctionne beaucoup sur la confiance. Ceux qui y réussissent ont à cœur de rendre service. Merci à tous mes fournisseurs, partenaires de mes succès!

7 mai 2010

Crise évitée de peu au Quartier Dix30

Mardi 4 mai, j’organise ma huitième assemblée générale annuelle (AGA) de la CIGM, à la salle de spectacle l’Étoile, au Quartier Dix30 à Brossard. Voici l’histoire d’une catastrophe évitée de peu.

Le jour de l’assemblée, je coordonne le travail de quatre fournisseurs (la salle, le conférencier principal, l’audio-visuel, le traiteur), en plus du personnel de la CIGM. Pour harmoniser toutes les équipes et assurer le succès de l’événement, nous planifions tout à la minute près. Le scénario de la journée se déroulait ainsi :
  • Avant-midi : tests de son et de projection, installation de l’aire d’inscription dans le hall d’entrée;
  • 12h à 13h inscription;
  • 13h à 16h assemblée générale;
  • 16h à 17h conférence de Georges Brossard;
  • 17h à 19h cocktail.
10h45. J’entre dans le Salon Vert, afin de m’assurer que le lunch du personnel est prêt. Rien. 11h. Nourriture toujours absente. Les breuvages, responsabilité de l’Étoile, y sont. « Au moins, nous avons des calories liquides … ». J’appelle le traiteur. Pas de réponse. Je vérifie avec Florence, la coordonnatrice d’événement de l’Étoile. Silence pour eux aussi. 11h15. Isabelle, la comptable, saute dans son auto rendre visite au traiteur. À son retour, elle achètera des sandwiches chez Première Moisson. J’avise l’équipe d’inscription, qui retourne à son poste le ventre vide.


Vers midi, enfin des nouvelles : « Désolé, nous n’avons rien dans le calendrier aujourd’hui. Toute l’équipe est sur un autre événement. » « Quoi? T’es pas sérieux? Tu n’as rien? » « Non. Nous l’avons pour le 11 mai… »

Le cœur arrête. Le cerveau manque d’oxygène, refuse ces mots. Je cours comme un fou dans les corridors, arrive dans la salle, cherche le contrat. Je lis avec stupéfaction : « 11 mai 2010 ». Je récite quelques messes, invoque tous les Saints du Ciel. Cette AG est la 4e et dernière de notre président, Claude Charron. Si je ne trouve pas 2 100 bouchées dans les soixante prochaines minutes, j’ai la conviction que mon aventure à la CIGM se termine. Les précieuses leçons apprises de Dale Carnegie refont surface. Accepte le pire (être congédié), puis passe à l’action et trouve une solution. Heureusement, l’Étoile fournit les consommations.

Retour en bas. Je lis « t’es dans marde en maudit mon gars » dans les yeux de Florence et Isabelle. Elles travaillent déjà à un plan d’urgence. Le restaurant Kabana nous fournira 1200 bouchées et du personnel pour 17h. Plusieurs traiteurs ne peuvent nous fournir la nourriture en raison du délai trop court.

12h50. L’AG débute dans 10 minutes. Je monte dans le hall d’entrée, croise plusieurs membres de mes comités et agents qui me connaissent bien. Tous veulent me parler. « Désolé, pas le temps, je suis sur un rush ». Nous sommes rendus à 240 personnes inscrites. Je soupire un peu. « 1200 divisé par mettons 300, 4 bouchées par personnes… Ok. Pas si pire ».

Vers 13h10, un de mes traiteurs réguliers, Avec Plaisirs, filiale de Agnus Dei, me confirme qu’il peut m’envoyer 1000 bouchées pour 17h. Je suis sauvé! La catastrophe est évitée.

Merci à Florence et Isabelle de l’Étoile. Merci à Kabana. Merci à Martin de Avec Plaisirs.

Ah oui. J’oubliais. J’ai avisé ma patronne seulement mercredi midi. Elle m’a félicité pour la gestion de cette crise. Demain, je vous raconte la réaction du traiteur.

3 mai 2010

Un défi pour le mois de mai

Je me lance un défi pour le mois de mai. Rédiger quinze billets qui compteront chacun 555 mots et 5 images. Pourquoi tant de cinq? Tout simplement parce que nous débutons le cinquième mois de l’année. Retour hier, dimanche 2 mai.

Après une randonnée en vélo de 50 km m’ayant mené sur le Chemin de la Montagne au Mont Saint-Hilaire, me voilà rendu au Parc des Rapides à Chambly. Le clapotis de l’eau sur les roches. Le vacarme de la rivière qui franchit le barrage et laisse à son pied un mur d’écume blanche et des colonnes d’eau qui montent parfois jusqu’à 2-3 mètres dans les airs. L’application Météo Média installée sur le iPhone m’apprend qu’il fait 27C, que le vent est d’ouest à 19 km/h et qu’avec le facteur humidex, la température ressentie est de 32C. Avant-goût de l’été à venir! Parfois, une brise de fraîcheur se rend à moi. Le weekend dernier, des centaines de braves s’étaient élancés dans les flots tumultueux pour la descente des rapides de Chambly.


Je l’ai fait à deux reprises, en 2005 et en 2007. Se laisser emporter par le courant constitue toute une expérience! Le départ s’effectue au pied de la chute et la sortie au Fort Chambly, 1.7 km en aval. Je me demande si quelqu’un a filmé sa descente et l’a téléchargée sur YouTube? La réponse est oui!

Voulez-vous bien me dire pourquoi nous désirons souvent être ailleurs? Pourquoi vendredi soir, après le visionnement du film Millenium 3 au cinéma Capitol à Saint-Jean, je me disais : « J’aimerais tant visiter Stockholm et vivre en Europe ». Pendant ce temps, les européens envient nos grands espaces et notre nature sauvage! Parfois, je m’ennuie de ma ville natale, Québec, et aimerait retourner y vivre. Pour être à proximité du fleuve et des montagnes, marcher dans les rues du Vieux Québec et me plonger dans l’ambiance de la Nouvelle-France.

À l’occasion, j’aimerais vivre sur l’Ile de Montréal, pour ses cafés, ses petits restaurants de quartier, sa vie animée. Pour la possibilité de descendre sous terre, prendre le métro et remonter à la surface dans un quartier totalement différent du mien. Pourtant, combien de montréalais envient notre grand terrain à la campagne, l’air plus pur que nous respirons, le calme relatif de l’environnement ?


Pourquoi est-ce si difficile d’apprécier ce que nous avons dans la vie? En ce moment, installé sur les roches, devant la rivière, je me dis que je vis dans le plus bel endroit du monde. Je suis dans ma bulle, au Parc des Rapides à Chambly. Les seuls sons qui entrent dans ma caboche sont ceux de l’eau. Les gens payent des centaines de milliers de dollars pour résider sur le bord de l’eau. Je n’ai qu’à enfourcher mon vélo, emprunter le Chemin des Patriotes, puis la 1ère rue, traverser le Pont Yule, tourner à droite sur la rue de Richelieu et m’y voilà. 3.8 km. 12 minutes. Les pieds dans l’eau.
En poursuivant ma route sur 1.2 km, je me retrouverais au Fort Chambly, dans cette ambiance Nouvelle-France dont je parlais plus haut. Et sur la Bourgogne, plusieurs petits cafés, restaurants et vie animée m’attendent: le Fourquet Fourchette, Bedondaine & Bedons Ronds,
le restaurant Au Coin de la Baie, les écluses et la crème glacée.

555 mots. 5 images. Bienvenue en mai!

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