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18 février 2014

Dans les nuages ! Visibilité presque nulle

Dimanche soir, Laura a été enveloppé dans un nuage. La brume s’est installée, forçant l’annulation de l’épreuve de biathlon. Lundi, à mon arrivée sur le site vers 14 h, les conditions n’étaient guère mieux. Les équipes étaient en attente. La cantine débordait de bénévoles qui mangeaient et tuaient le temps en attendant le rapport météo pour la soirée.





Le verdict est tombé vers 16 h 30. L’événement va se tenir. Nous sortons et prenons connaissance de nos positions et de notre rôle pour la soirée. Dans un premier temps, je surveillerai une barrière que des spectateurs ont tendance à enjamber pour sauver du temps, traversant ainsi le parcours de ski de fond, parallèle à celui du biathlon. Dans un second temps, je me déplace plusieurs centaines de mètres plus loin, pour favoriser le départ des spectateurs par le biais d’une gondole qui les montent à Priyut 2.

Je peux vous confirmer que la majeure partie des communications est non-verbale. Un jeune dans la vingtaine a sauté la clôture pour venir chercher quelque chose sur la piste. Je l’ai regardé et lui ai fait signe de revenir de l’autre côté. Il a fait semblant de ne pas me comprendre. J’ai haussé le ton en faisant des mouvements avec le bras. Croyez-moi, un “Move. Now. Get out of here!” répété de plus en plus fort avec des gestes forts éloquents provoque une obéissance immediate.

Lors de la sortie des spectateurs, je me suis à nouveau amusé avec les enfants, en leur donnant des épinglettes et des petits drapeaux canadiens. J’étais posté sur un palier, entre deux volées de marches. Plusieurs groupes chantaient. Cela m’a donné une idée pour la prochaine fois. M’adresser à la foule en anglais, en leur disant que je suis canadien et que j’aimerais qu’ils me chantent des chansons russes! Je pourrai les enregistrer. Et les faire sourire.

En début de soirée, Sylvie, l’enseignante de Félix en sixième année à Richelieu, m’a écrit. Elle serait prête à faire un test Skype à 12 h 15. J’étais dehors, le site était rendu presque désert, j’avais la pleine puissance du réseau 3G de Megafon presque à moi seul. Test concluant. Ils me rappelleront au retour du dîner. À 22 h 40. Je retourne en bas de la montagne et m’installe sur un banc. À l’heure précise, Skype s’active. Je suis à côté des anneaux olympiques. Une famille se prend en photo. Je montre le panorama aux élèves. Les deux classes de sixième année sont réunies dans celle de Sylvie. C’est la nuit pour moi, il fait six degrés. À Richelieu, le soleil brille. Un à un, les jeunes se lèvent et viennent devant la webcam pour me poser leur question. Trop génial !

Des questions d’enfants, qui, dans le fond, sont aussi des questions d’adultes. Qu’est-ce que tu manges ? Est-ce que ton lit est confortable ? Ce à quoi je leur réponds que c’est comme dans un camp de vacances. De la nourriture de cafétéria, simple et nourrissante. Un lit avec un matelas en mousse de trois pouces d’épais. As-tu vu des athlètes de près ? Oui, à tous les jours. Sauf que je ne les connais pas. J’ai une photo avec un champion olympique canadien, Pierre Harvey. Est-ce que les russes sont gentils ? Oui très gentils. Et en leur répondant cela, un couple passe devant moi et m’adresse la parole, en russe. Je leur montre le téléphone et dit deux mots : Skype. Canada.

Voilà. Tout est dit! Une autre journée se termine. Le décompte du départ est débuté. Plus que six journées au pays des tsars. Une incroyable aventure humaine prendra fin.

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