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29 août 2013

L’appui des amis, ça compte.

Le cœur de certains a sursauté il y a deux semaines, lorsque, le temps d’une soirée et d’un avant-midi, j’avais remplacé ma photo de profil Facebook par un carré noir et une date. J’y pensais depuis longtemps, en fait depuis la publication de cet excellent article sur le sujet dans Fast Company.

Je suis introverti et ma savante blonde m’a écrit cette semaine qu’un introverti fonctionne par penser-agir-penser. Les extrovertis eux, seraient de nature agir-penser-agir (tiens, ça me fait penser à un célèbre vidéo sur YouTube, chest-bras-chest-bras …). En ce dimanche soir 11 août, j’ai donc fais de moi un extraverti en mode agir-penser-agir. Le lendemain, j’ai corrigé le tir en modifiant l’entête de ma page et en publiant un billet.

Quelques personnes ont commenté, d’autres ont abordé Nathalie à l’aréna : « ton chum est fâché de Facebook ? Il nous abandonne ? ». Je pense – est-ce que ça se dirait, j’agis – que plusieurs lisent mes statuts ou mes billets, aimeraient commenter, débutent un paragraphe et bloquent sur la ligne noire verticale qui clignote. Ils effacent alors leur élan, déçus, se disant que leur plume n’est pas assez belle. Il y a aussi ce grand inconfort que l’on ressent lorsque qu’un proche vit un deuil. Comment l’aborder ? Quoi lui dire ?

Le penseur que je suis s’est tourné vers Google pour tenter de comprendre ce que je vis à depuis novembre 2011 : des deuils à répétition. Mon oncle Benoit Roberge (billet), mon ami Ovina Horth (billet), mon parrain Jean-Paul Côté (billet), mon père (billet). J’ai découvert le site Traverser le deuil. Sur celui-ci, un article qui m’aide à comprendre mes réactions face au deuil vécu par autrui. Il pourra peut-être vous aider vous aussi à comprendre comment m’aborder.

En plongeant dans mes souvenirs d’enfance, mais surtout ceux de l’adolescence, du monde de jeune adulte et mes années récentes à la Chambre immobilière du Grand Montréal, j’ai constaté une chose. La vie a toujours placé sur mon chemin des êtres exceptionnels, parfois plus jeunes, parfois plus âgés, qui veulent mon bien et me servent de phare lorsque mon magnifique voilier s’égare dans la tempête.

Les nommer tous serait impossible, tant j’aurais peur d’en oublier. Aujourd’hui, je vous présente cependant un homme doté d’une grande sagesse, envers qui j’ai le plus grand des respects : Gaspard Fauteux, que j’ai rencontré il y a une dizaine d’année. Courtier immobilier, il fût membre d’un de mes comités de regroupements. Celui qu’Ovina présidait.

Gaspard, tout comme mon père, a surmonté le cancer de la prostate. En 2010, un peu avant de prendre sa retraite, il a monté une soirée bénéfice pour amasser des fonds pour Procure. Je lui avais donné un coup de main et avais eu l’immense plaisir de serrer la main de Jack Layton, qui était notre président d’honneur. 

Gaspard, le 12 août dernier, m’a envoyé un courriel qui débutait ainsi :
Mon cher Christian
Je ressens le besoin de réagir à ton premier billet publié plus tôt aujourd’hui.
Sans vouloir entrer dans ta vie je crois que l’ami que je suis ressent le besoin de t.’écrire la lettre que je t’inclus en attache.
Malheureusement ma plume n’a pas la même élégance que la tienne. Le message cependant est sincère et est ma façon de partager avec toi mon expérience de la vie et la grande amitié et respect que j’ai pour toi,
Je publie sa lettre, car elle contient une superbe métaphore qui m’interpelle au plus haut point.
Le nouvel icone sur ta page FB m’a troublé. Je me demandais ce qui t'arrive Je sentais bien que ça n’allait pas chez toi, mais quoi? Je voulais savoir, sans savoir, du moins savoir sans te le demander. Savoir, mais ne surtout pas demander aux autres. Je me suis donc tus.
Merci de ton blog aujourd’hui, et de partager avec tes amis l’angoisse que tu semble vivre présentement.
Il nous arrive tous de ressentir à un certain moment la nécessité de prendre un recul face à la vie. C’est, j’en suis convaincu qu’un arrêt momentané afin de mieux entreprendre le prochain tournant de ta vie.
Tu as encore cette énergie qui est tienne. Une énergie que tu a toujours su transmettre à ceux qui ont eu le plaisir de travailler et collaborer avec toi dans tes occupations diverses quelles soient familiales, professionnelles ainsi que dans les autres affaires que tu as entrepris…et tant d’autres. Cette énergie est innée en toi et elle ne te quittera jamais, elle t’appartient un peu comme to ADN.
Cette énergie n’a besoin que de faire le point afin qu’elle sache comment elle peut mieux t’aider à acheminer dans ce long parcours de la vie.
Te connaissant je suis certain que tu connais que trop bien d’où tu es parti plus jeune et là ou tu souhaites te rendre et c’est bien ainsi. Ceci dit où tu veux te rendre ne doit pas changer mais peut-être serait ce le moment de changer la route,
Tous les étés ou automnes je me rends dans le Maine, mon point de départ est toujours Montréal mais au cours des ans j’ai souvent diversifié mon trajet afin de couper la monotonie, l’habitude. Je m’étais aperçu qu'a force de prendre toujours la même USA 89 en quittant le Québec le paysage se ressemblait toujours, je m’arrêtais aux mêmes endroits pour bouffer, pour faire le plein d’essence. En changeant mon trajet je voyais le parcours différemment, J’ai aussi ‘a l’occasion sacrifié les autoroutes et j’ai pris le temps d’apprécier les routes qui m’étaient inconnues et je m’émerveillais et me permettaient d’apprécier les beautés que les paysages différents m’offraient.
Parfois je doublais le temps nécessaire afin de me rendre à destination. Mais peu importe le chemin que je prenais j’arrivais toujours à Wells. Non seulement j’atteignais toujours ma cible mais le voyage m’apparaissait plus agréable, moins stressant, et remplis de nouvelles expériences sans oublier les imprévus.
Non pas aujourd’hui, ni demain mais je sens qu’un jour qui ne sera pas si lointain tu voudras repenser si pour te rendre à ton objectif il n'y a pas lieu que tu changes de chemin.
Salut bien mon chum
Amitiés
Gaspard

Merci Gaspard d’avoir pris le temps d’écrire cette lettre. Par celle-ci, tu m’offres une autre perspective sur la vie, sur ma vie. Malgré les décennies qui nous séparent, je ressens l’impression que tu es mon grand frère. Tu te trouves présentement dans le Maine, je te souhaite d’y passer d’agréables moments.

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