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25 janvier 2014

Sortir de sa zone de confort.

Pourquoi bénévole si loin de la maison ? Pourquoi voyager ? Pour sortir de ma zone de confort. Pour me confronter au monde. Lois Gilbert, une canadienne travaillant pour le comité organisateur des Jeux de Sochi, a résumé sur son blogue sa rencontre avec deux bénévoles russes. Une jeune et un homme dans la cinquantaine. Ces quatre phrases me touchent :
It was a very satisfying 2hours that I hope other International Volunteers can experience. We need to step out of our comfort zone and get to know our hosts. Although I am relating this to the Olympics in Sochi, this applies to everyone who has the opportunity to travel. You will return home a much richer (in spirit and understanding) person.
Je confirme qu’en voyage, sortir des sentiers battus permet de se découvrir. Je me souviens encore comme si c'était hier de mon séjour à Kozubnik, dans le sud de la Pologne, du 6 au 13 août 1990. J’y étais pour le EUNO Congress de l’AIESEC.
Plus de 300 jeunes de 35 pays s’y trouvaient pour une dizaine de jours. Quelques mois auparavant, le mur de Berlin était tombé. Le bloc de l'est se fissurait peu à peu. En décembre 1989, le président américain Bush et le président de l’Union soviétique, Michael Gorbatchev, proclamaient, à Malte, la fin de la Guerre froide. Ma jeunesse, dans les années 70 et 80, a été bercée par cette guerre froide. Alors quand j’ai su qu’une délégation d’URSS se trouvait au congrès, mon objectif est devenu clair : m’approcher d’eux, discuter avec ces jeunes.

Imaginez l’incroyable énergie de renouveau qui nous habitait ! Nous étions plus de 300, dans la jeune vingtaine, en train de refaire le monde.

J’ai réussi à créer des liens avec ces délégués de l’URSS. J’ai passé une soirée mémorable (surtout pour le mal de tête le lendemain…) à discuter (et boire de la vodka russe…) avec Akhmed Bedredinov, vice-président d’AIESEC USSR. Il m’a donné son chandail d’AIESEC USSR, au verso duquel était écrit « A chance for perestroika ». Un autre délégué, Vahur Karniol, provenant de Tartu en Estonie, se promenait toujours avec ses couleurs nationales. Il disait à tous qu’un jour, son pays renaîtrait. Il m’a laissé son drapeau!


Vous savez quoi ? Dans ma tête de jeune nord-américain, bercé par la guerre froide dans les années 70 et 80, l’union soviétique représentait l’ennemi. En discutant de longues heures avec mes nouveaux amis, j’ai constaté qu’il n’en était rien! Un jeune de 20 ans, d’où qu’il provienne, aspire à faire sa place dans le monde adulte, réaliser ses rêves, rendre le monde meilleur.

Au début des années 90, le groupe allemand Scorpions a écrit une chanson qui est devenue un hymne à la paix et au changement dans le monde. Winds of change. Ayant vécu cette époque de près, j'ai des frissons à chaque écoute, même 24 ans plus tard !



Lors de ce congrès en Pologne, j’ai rencontré Céline Legrand, une française originaire de la banlieue de Paris. En quittant Kozubnik, j’ai transité par la Tchécoslovaquie, en visitant Prague (aujourd’hui la République Tchèque), Bratislava (aujourd’hui la Slovaquie) et Innsbruck, avant d’aller passer une journée chez Céline. Quelques années plus tard, elle est venue à HEC Montréal pour compléter sa maîtrise en management, avec Nathalie. Toutes deux ont poursuivi vers le doctorat. Depuis août 1990, nous n’avons jamais perdu le contact. À l’été 2012, nous l’avons visité chez elle, à Nantes, en compagnie des enfants. Souvenirs mémorables!

Aux Olympiques de Vancouver, j’avais retrouvé une partie de cette ambiance d’ouverture et de respect entre les peuples. Je pense bien la revivre à Sochi. Déjà, de par le profil que je me suis créé sur le média social russe VK, j’établis des liens avec des russes. Ils sont curieux, veulent pratiquer leur anglais, veulent avoir d'où je viens.

Sur les groupes Facebook de bénévoles, j’ai des connaissances d’un peu partout dans le monde. Dans quelques jours, nous nous retrouveront tous dépaysés, dans un environnement complètement étranger à ce que nous connaissons. Nous n’aurons pas le choix de sortir de notre zone de confort. De baragouiner le russe.

À Sochi, 23 000 jeunes russes seront plongés dans l’ambiance internationale. Ne croyez pas tout ce que racontent les médias occidentaux à propose des russes. Dans les prochaines semaines, je vous raconterai ces histoires de jeunes, semblables à ceux d’ici.

Il me reste huit nuits à la maison. Ensuite, je me lance dans l’inconnu. Une vision datant d’il y a 48 mois deviendra réalité.

J’ai hâte !

1 commentaire:

  1. Je viens justement de publier un livre sur comment sortir de sa zone de confort. Le titre de mon livre est Sorties de Zone. Il est disponible sur www.sortiesdezone.com

    Bonne lecture!

    Daniel Blouin

    RépondreSupprimer

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