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25 avril 2013

Et si je me pointais ici tous les jours…

La nuit est encore nuit. Ma montre a sonné à 3 h 50. Ma belle grande fille Roselyne se trouve en ce moment dans un autobus Bell Horizon, en route vers New York avec son groupe de PEI (programme d’éducation internationale). Imaginez ce que dois représenter ce voyage pour elle! New York. Ville mythique. Cet après-midi, balade et magasinage sur la 5e avenue. Ce soir, repas sur Time Square. Demain, Central Park, le American Museum of Natural History, Wall Street, mémorial du 9/11 et la comédie musicale Spiderman sur Broadway. Samedi, Manhattan, Chinatown et retour. Wow!

Je suis de retour à la maison. Véro prend ma relève auprès de maman ce matin. La vie doit poursuivre son cours. Hier soir, j’ai soupé seul en tête avec maman à sa table, la 23, au restaurant Saint-Germain à Ste-Foy. J’y ai travaillé en tant que commis-débarrasseur puis serveur de 1986 à 1988. Je pense souvent à ces femmes qui m’ont poussé dans le derrière pour que je poursuive mes études et parte à la conquête du monde. Je leur dois en bonne partie cet intérêt envers les gens, leurs histoires et les lieux qui les ont marqués.

L’une de celles que j’appréciais le plus y travaille encore. Anne est dans la section du bar. Elle compte plus de 30 années de service à cet endroit. L’équipe de serveuses actuelle compte plus de quinze années d’ancienneté. Elles ont donc connu mes oncles et tantes, les frères et sœurs de ma mère, qui y étaient clients. Maman, lorsqu’elle s’y retrouve, se sent en famille. D’ailleurs, toutes les filles pleuraient à l’annonce du décès subit de papa. Ce que je trouve étrange, c’est que maman réconforte les autres. Oui, à la maison, quand j’étais dans le sous-sol, royaume de mon père, je l’entendais parfois pleurer ou « chicaner ». Cette semaine, j’ai découvert la force de caractère de ma mère.

En effectuant le ménage dans le bureau, j’avais parfois l’impression d’être voyeur. Vous savez, quand la curiosité envers la vie privée de vos parents vous prend et que vous n’osez pas trop, par pudeur et respect, fouiller dans les documents? Le décès de papa m’autorise à tout regarder, tout lire. J’en ai appris des bonnes durant ces sept jours. Papa est le seul diplômé universitaire des deux familles (12 de son bord et 13 de celui de ma mère). Je pensais qu’il avait un baccalauréat. Et bien non, il était titulaire d’une maîtrise en sciences commerciales (comptabilité)! Mieux encore, il a reçu son bacc avec mention cum laude. Je comprends donc l’extrême fierté qu’il avait envers Nathalie, docteure en administration et Véro, docteure en médecine familiale. Pas pour rien que dans l’avis de décès qu’il avait lui-même rédigé pour nous faciliter la vie (un vrai comptable prévoyant!!!), il appelait Nath et Véro docteure.

5 h 45. Le soleil se lève. Le ciel est gris pour la première fois en plusieurs jours. Le vent souffle, faisant rebrousser les poils de Kit Kat, notre minou gris et blanc. Il veut entrer dans la maison, miaule sur le rebord de la galerie en m’observant écrire. Et si je me pointais tous les matins devant le clavier, afin de publier un billet?

Je ne suis pas vraiment satisfait des premières semaines du reste de ma vie. Travailler moins pour écrire plus? En ayant quatre journées de travail? Dream on my friend. Pourquoi ne pas plutôt étaler mes 28 heures du lundi au vendredi, en travaillant de 10 h 15 à 16 h ? J’éviterais le traffic matin et soir et je pourrais me consacrer à l’écriture dès le lever. De plus, en effectuant du télé-travail le mardi, je pourrais augmenter ma productivité. Hmmm... Concept intéressant. Sera-t-il applicable? À suivre.

La trame d’un livre m’habite depuis plusieurs années. Les personnages principaux apparaissent dans ma vie à intervalle régulier. Embourbé dans le quotidien, je les écarte. Ils ont la couenne dure, car ils reviennent me hanter. Hier, installé sur une roche sur le bord du fleuve, j’ai créé une carte mentale de l’organisation du texte. Le choc de la mort soudaine de papa, qui était en pleine forme et devait s’éteindre dans plus de 12-15 ans, vient de déclencher un nouveau sentiment d’urgence.

Tout en haut de ma liste de rêves à réaliser trônent, depuis l’adolescence, plusieurs choses :

  • être un auteur connu qui publie autant pour les enfants que les ados et les adultes (ça s’en vient!)
  • piloter des avions (c’est fait depuis 2009! Je suis pilote privé)
  • toujours être jeune d’esprit (quoi de mieux que d’avoir trois beaux enfants et une blonde fantastique pour réaliser ça tous les jours!)
  • effectuer un tour de l’Amérique à vélo (j’ai retrouvé les cartes routières et le début de planification d’un itinéraire dans ma chambre à Ste-Foy!)
  • faire la piste Appalaches de la Géorgie au Maine (le cadeau de mes 50 ans?)
  • naviguer sur les mers du monde à bord de mon voilier (des nouvelles là-dessus bientôt)
  • découvrir les petites routes rurales de l’Amérique en roulant sur ma Harley Davidson

La liste est encore longue. Avoir des rêves à réaliser, ça maintient en vie. Je suis très fier du chemin parcouru à date et de celui à venir. L’urgence me portera à publier un livre. Dans cinq années, je pourrais partir de la Géorgie et me retrouver, 180 jours plus tard, dans le Maine. Je viens de trouver une raison de m’entraîner au Nautilus. Google m’a mené au site 5 millions de pas, qui relate le périple de Christian Letendre sur la Trail en 2010. Magnifique réflexion qui abonde dans le sens de mes réflexions actuelles :


La piste constitue en fait une excellente métaphore pour illustrer la vie. Les deux ont un début, les deux ont une fin; ce qui se passe au milieu ne regarde que vous. Il est facile de s’arranger pour arriver rapidement au bout et avoir l’impression de ne pas en avoir profité. Le mieux est de la vivre à son propre rythme, de prendre des pauses quand on est fatigué, de demander de l’aide quand on en a besoin et de vivre chaque moment pendant qu’il passe. Sur le sentier, on se fait souvent dire “Hike your own hike”. Appliquez la même philosophie à la vie, vous obtenez “Live your own life”.

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