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15 octobre 2010

Pourquoi avoir choisi de m’impliquer dans l’AIESEC en 1988?

J’ai terminé mon CEGEP en administration en décembre 1987. À l’hiver et au printemps suivant, j’ai travaillé à temps plein comme serveur au restaurant St-Germain de Plaza Laval à Ste-Foy. J’avais débuté comme plongeur, à l’été 1984, dans une autre succursale, située dans un hôtel du chemin St-Louis, près du pont de Québec. J’avais ensuite été commis-débarrasseur (trayboy ou busboy). Je ne le savais pas à l’époque, mais je débutais ma carrière dans les services et dans l’hôtellerie/restauration.

Étiez-vous hésitant sur vos choix de carrière quand vous étiez au CEGEP? Moi si. Le droit m’attirait, tout comme la comptabilité. Je voulais devenir riche, le plus rapidement possible! Je me suis donc inscrit en droit à Laval et Sherbrooke. En administration à HEC, Laval et Sherbrooke. En mars, mon grand ami Donald et moi sommes allés visiter l’université de Sherbrooke. La graine AIESEC fut plantée dans mon esprit ce jour-là. En marchant dans les corridors, nous sommes tombés sur la porte du local AIESEC. « Stages à l’étranger – réseau canadien et international ». Les filles qui étaient là nous vendent leur salade. « Peu importe où vous irez à l’université, joignez l’AIESEC. Vous ne le regretterez pas! »

Je m’inscrivais à plusieurs universités en pensant que les refus à certains endroits m’aideraient à prendre une décision. Pfffftttt! J’ai été accepté partout! Tant qu’à avoir été accepté à HEC, cette école prestigieuse, tant qu’à vouloir devenir C.A., autant s’établir dans la grande ville cosmopolite et être plongé au cœur des affaires québécoises et parfaire mon anglais.

Septembre 1988. La rentrée scolaire. La vie en appartement, loin de la famille, des amis, de tous mes repères. Tout, absolument tout est nouveau et inconnu pour moi. J’ai l’impression d’être un enfant qui découvre le monde. Êtes-vous déjà allé à Plaza Côte-des-Neiges un samedi matin? J’y étais la minorité visible! Un des rares blanc, francophone de surcroit! Tout un contraste avec ma blanche, catholique, francophone et uniforme ville natale!

La première chose que je vois en entrant dans l’édifice de HEC, par la porte au coin de Jean Brillant et Decelles, c’est le local AIESEC, avec ses dizaines d’autocollants provenant des quatre coins de la planète. J’entends la petite voix des filles de Sherbrooke « Implique-toi dans AIESEC ». Ma gêne d’alors m’empêche d’y entrer, intimidé par ces deuxièmes et troisièmes années qui semblent si à l’aise, occupés à discuter entre eux. Avec des élèves du groupe 7 - mon groupe de première année – je me présente à l’assemblée générale à la mi-septembre. J’y apprends qu’un congrès regroupant les dix universités membres au Québec se tiendra à Trois-Rivières au début octobre. « Wow! Rencontrer des jeunes des quatre coins du Québec! Établir un réseau de contact provincial, voire même national et international! Pouvoir aller en stage ailleurs dans le monde! Vraiment trop cool cette association-là! ».

Au congrès, je « lâche » la gang de HEC et me tiens avec celles de Laval, de Chicoutimi et de l’Abitibi. Je découvre toutes les opportunités qui s’offrent à moi dans cette association. Samedi après-midi d’automne. Le ciel est gris, il pleut, l’air est frais. Nous sommes réunis en plénière. Sur la scène, micro en main, François Pintal, président d’AIESEC Canada. Il raconte son cheminement AIESEC, nous dit que quand il a joint le local de Sherbrooke, il était gêné (tiens, me semble que cela sonne des cloches…), incapable de parler en public. En peu de temps, il est donc passé de membre à président de son local, puis à celui de président national. Je suis assis dans le fond de la salle de la base de plein air. Avez-vous déjà entendue celle-là : ceux qui réussissent dans la vie possèdent une vision claire de ce qu’ils veulent accomplir ?

Cette rencontre fut déterminante pour moi. Inspiré par la présence de François, je trace mon avenir. Je m’imagine président d’AIESEC Canada dans 4 ans. Je me visualise sur une scène, en train de motiver des nouveaux membres, lors du congrès régional d’automne 1992.

Je retourne à HEC gonflé à bloc. Je m’impliquerai dans l’AIESEC pour aller en stage à l’étranger, pour me découvrir, pour apprendre à parler en public, pour mettre en pratique la théorie apprise en classe. Je bâtirai ce savoir-faire et savoir-être qui me permettront de me démarquer lorsque je rechercherai un emploi à la fin de mon baccalauréat.

Je complète un formulaire de demande de stage, m’implique dans l’équipe qui recherche des stages à Montréal pour augmenter mes chances de partir. En novembre, à la suggestion de plusieurs troisièmes années, je pose ma candidature comme VP échanges. Je suis parti pour une maudite belle aventure qui dure encore!

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