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22 octobre 2010

On finit toujours par trouver... même quand on ne s’y attend pas!

Depuis mon retour des Jeux olympiques, une idée me trotte en tête. J’aimerais envoyer un livre illustré de la ville de Québec à Laura et Larry, mes hôtes à North Vancouver. J’ai cherché dans les Archambault, IndigoChapters et Renaud Bray de ce monde, même sur Amazon. Je n’ai rien trouvé. Le 10 octobre dernier (tiens, tiens, le 10 du 10 du 10…), ma bonne étoile, dans une série de hasard (existe-t-il vraiment, le hasard?) presque incroyable, a mis dans mes mains ce fameux livre tant cherché!

Mon plus vieux, Mathieu, grand gaillard fort qui fait probablement tourner les têtes à sa polyvalente, joue dans le Midget BB cette année. La majeure partie de ses matchs se jouent en soirée les weekends. Il y a deux semaines, nous avions rendez-vous à 20 h à l’aréna Mont-Royal, contre le CDJR. Le lien sur le site Lehockey.ca pointait vers l’aréna de ville Mont-Royal. « Drôle de lieu pour une équipe de Rosemont », me dis-je. J’effectue des recherches, trouve le site du CDJR (Comité des jeunes de Rosemont) et leur horaire. Même lieu, même carte Google. Il semble toutefois y avoir un aréna Mont-Royal dans le Plateau. Mystère. 17 h 30, nous prenons la route vers ville Mont-Royal. 18 h 20, nous nous stationnons face à l’entrée, en même temps que les parents d’un autre joueur. Nous trouvons les lieux bien calmes pour un dimanche soir. Quelques jeunes pratiquent. Étrange. Je suis fier d’être en avance et en même temps, la petite voix intérieure ne me quitte pas : « té pas à la bonne place mon homme… ». L’employé de l’aréna, un jeune début vingtaine, vient vers nous. « Vous n’êtes pas d’ici? » « Hein, ça parait tant que ça? Ils ont commencé à étendre le fumier dans les champs dans notre coin, notre odeur vous importune-t-elle? » « Match contre le CDJR? C’est à l’aréna Mont-Royal, dans le Plateau. Venez, je vous donne la feuille des indications routières. » Préparé le gars, préparé!!! La moitié de l’équipe fera la même erreur…

Je me dirige donc vers ce nouveau lieu. Le soleil se couche. Les néons s’allument. J’emprunte Côte-Ste-Catherine, puis l’avenue du Mont-Royal. Mathieu découvre la ville en soirée. Je passe devant le bureau de La Capitale du Mont-Royal, lui dit que je viens souvent ici rencontrer ma collègue et amie Marie-France Vachon. Je me stationne là, à gauche, sur de la Roche. Arrivée à l’aréna. 19 h. Mathieu entre et va se préparer. Je n’ai que 10 $ dans mon portefeuille. Je prendrais bien un café pour me réveiller. Mes pas m’emmènent sur Mont-Royal. J’aperçois les néons d’un Café Dépôt. Le mercure indique 12C. Je m’installe sur la terrasse, grand café d’un bord, carnet Moleskine et stylo à encre bleue de l’autre. Ma montre indique 19 h 15. Je possède 40 minutes à moi, pour faire ce que j’aime : observer les gens dans leur quotidien. J’ai l’impression de revivre mon séjour à Vancouver. Seul dans une ville, tous les sens en éveil, pendant que ma famille vaque à ses occupations.

En marchant vers le café, mon œil a capté le nom Colisée du livre. Adolescent, j’avais mes habitudes à la succursale de la rue St-Jean. Je montais la rue avec mon ami Donald, prenait l’autobus No 7, débarquait au coin du Colisée et y ressortait avec des livres et des disques usagés. La majeure partie de mes vinyles provient de là. 19 h 25. Assez d’observation de la faune montréalaise, allons retrouver les livres pas chers.

J'entre et mes narines captent l’odeur poussiéreuse des milliers de livres. Les conversations des clients réguliers au comptoir, la musique, du Pink Floyd. Est-ce que vous vivez ça parfois, des moments de pure grâce, où tous vos sens vous transportent dans vos souvenirs, puis dans votre avenir? Une grosse collection d’Agatha Christie m’attire. Je choisis Le crime de l’Orient Express. Agatha m’impressionne. Elle a écrit plusieurs de ses romans en accompagnant son mari dans ses voyages autour du monde. Elle observait les gens dans les lobbys d’hôtels. J’imagine mon futur. 'Moi, le chum de Nathalie qui l’accompagne dans des congrès autour du monde, installé dans les lobby à observer et écrire… Vous vous souvenez que je n’avais que 10 $ sur moi? Il m’en reste 6 $. Le livre coûte 4,99 $. Je passe devant l’étal des livres de voyage. Il me reste 15 minutes avant le début du match. J’y jette un coup d’œil.

Et tout d’un coup! Bang! IL est là! Le livre dont je rêve depuis des mois. Photo prise des remparts, sur l’avenue Saint-Denis. Le Château Frontenac à l’avant plan, le fleuve, les Laurentides à l’horizon. Je le feuillette. Repars dans le passé et le futur. Incroyable. La réalité me rattrape. « T’as juste 6 $. Le livre vaut 6,99 $ ». Meeeeeerde! Qu’est ce que je fais? Je laisse Agatha dans une pile, m’assure qu’il y a suffisamment de copies de MON livre de Québec, sors, cours vers l’aréna, débarre l’auto, ouvre le petit pot de monnaie pour les parcomètres, cours dans l’autre sens, saisis le livre, le paye. Le commis me regarde d’un drôle d’air.

20 h. Je retrouve l’aréna. Le match sera des plus ordinaires pour notre équipe. Pas grave. Grâce à un match de hockey, j’ai découvert ce que je cherchais. Morale de cette histoire? Quand vous avez une idée en tête à laquelle vous croyez fortement, elle se réalisera. Une preuve? Jetez un coup d'oeil à l'affiche de cette lunetterie, située tout près du Colisée du Livre. Me lance-t-elle un message vous pensez?  Laura, lis-tu encore mon blogue pour pratiquer ton français? Surveille ton courrier. Le livre est en route.

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