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1 avril 2015

Avril – et ce n’est pas un poisson

Un mois chargé en émotions m’attend. Un stress quasi incontrôlable me submerge depuis hier. En le nommant et l’écrivant ici, j’espère arriver à m’en détacher et à l’observer de loin. Parce que la sensation est telle que toute la zénitude accumulée lors des sessions matinales de vingt minutes de méditation semble m’avoir abandonné.

Quel est ce stress ? Il prend deux formes. La première consiste à faire le deuil de la maison familiale à Québec. En vente depuis le 5 janvier, elle fut visitée à plus de 35 reprises. Benoit Lepage, notre courtier immobilier, fait un boulot impeccable pour nous. Il a reçu une offre à la mi-mars. Suite à l’inspection et à l’estimation des travaux de rénovation, les acheteurs ont confirmé l’achat. Je lai su à mon retour de Paris. Nous passerons chez le notaire le 20 avril.

Demain, je fais un aller-retour, question de ramasser des papiers nécessaires à la transaction et poursuivre l’étape difficile de vider la maison. Elle représentait beaucoup pour papa. Né en 1931, il s’est décidé à acheter sa première – et seule – résidence en 1977. J’avais neuf ans. J’en ai 46. L’âge de papa lors de la transaction. Vous souvenez-vous des taux d’intérêts au début des années 80 ? L’économie allait très mal et en 1982, papa avait renouvelé l’hypothèque à nouveau pour cinq ans. À un taux de 18% ! Nous avions vécu cinq longues années de budget familial serré.

J’ai résidé au 728 du Château jusqu’en 1988, avant de déployer mes ailes lors de mon entrée à HEC Montréal. Dans les vingt-sept dernières années, la maison a représenté un ancrage dans ma vie. Chaque meuble, chaque objet, chaque fissure raconte son histoire.

Le curseur se pose ici. Clignote longtemps, alors que le vertige m’assaille à nouveau. Je jette un coup d’œil à ma droite. Le soleil brille, les aiguilles du pin se déplacent sous l’action du vent léger du nord. Mon esprit revient dans le présent. Je tente de me concentrer sur ma respiration, de voir les pensées descendre les rapides du Richelieu, sur le dos d’un petit canard jaune. Ça fonctionne un temps. Et le stress revient.

Vivre dans le présent. Passer à l’action, malgré la peur qui paralyse. Demain, je franchirai une étape importante, à l’aide de la compagnie 800-GOT-JUNK.

L'autre stress ? Le 17 avril marquera le deuxième anniversaire du décès de papa. Je me remettais à peine de ce choc, l’été dernier, lorsque maman l’a rejoint. Fort heureusement, j’avais pu lui remettre en main propre une copie dédicacée de mon livre. Copie qui, d’ailleurs, fût incinérée avec son corps et mis en terre au cimetière Belmont.

Nous avons emménagé en juillet 77. Par une drôle de coïncidence (en est-ce vraiment une?), l’adresse de la maison que nous venons de louer au Iles-de-la-Madeleine pour les vacances estivale porte l’adresse 77, chemin L'Éveil.

La vie m’envoie un beau message porteur d’espoir. Lie le passé au futur, en vivant ici, maintenant. Rappelle-toi, Christian, la conclusion de ton livre :

 « Tends la main, 
crois en la beauté de tes rêves… 
et la magie se produira! »

Lectrices, lecteurs de ce billet, je vous tends la main. Puissiez-vous, demain, mettre la vôtre sur mon épaule. J’en aurai grand besoin.

1 commentaire:

  1. Bonjour Christian, c'est une autre étape à passer... et je suis certaine que tu vas passer au travers! Je suis de tout cœur avec toi et tu es un grand garçon dont ses parents sont très fiers et qui t'accompagnent sans relâche d'où ils sont!
    Ta cousine Line XXX

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