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22 mai 2014

Quand la peur de l’inconnu paralyse

Je m’offre une petite pause bouquin afin de visiter le blogue. Lorsque vous entreprenez un nouveau projet, que ressentez-vous ? Avez-vous peur ? Avez-vous l’impression, devant cette page blanche, d’être sans ressources ? Hier, j’ai mis un terme à mon rôle de liquidateur de la succession de mon parrain Jean-Paul. Papa s’en occupait et lors de son décès soudain, le 17 avril 2013, j’ai « hérité » de deux successions. Je n’avais jamais fait cela de ma vie. Dans les premières semaines, je n’aurais jamais pensé voir la conclusion. Je nageais tous les jours dans des eaux inconnues. Le stress et la peur de l’inconnu me paralysaient. Je me suis accroché. En ce matin lumineux de mai, le sourire et la joie m’habitent. Je l’ai fait.

Mardi, je rencontrais, pour la troisième soirée, mon groupe de douze étudiants chez Zoom Académie. Dans la salle du onzième étage des Terrasses Langelier, à St-Léonard, j’ai continué à tenter de leur transmettre ma passion de l’événementiel. Le système de climatisation fait des siennes, comme dans la plupart des édifices à cette époque de l’année. Il faisait chaud, nous manquions d’air. Le groupe, composé de deux gars et dix filles, fait face à la page blanche. Ils apprennent les rudiments du métier et ont à livrer, le 24 juillet, un événement qui amassera des fonds pour la Fondation Rêves d’enfants.

Je lis la peur de l’inconnu dans leurs yeux. Certains possèdent de l’expérience événementielle, d’autres pas. Le niveau de confort varie face à cette situation. Comment expliquer cette peur, ce sentiment d’avoir perdu le contrôle ? Que signifie cette sensation d’épuisement, alors que nous n’en sommes qu’aux balbutiements ?

J’ai découvert une partie de l’explication en observant tout simplement le minuscule écran de l’ordinateur de bord de ma Corolla 2009. L’un des affichages montre la consommation d’essence moyenne aux 100 km. Lorsque le feu de circulation passe au vert et que je j’accélère, la consommation moyenne monte au-dessus des 35 litres au 100. Une fois la vitesse de croisière atteinte, la moyenne se situe aux environs de 6,9 litres au 100. Toute une différence n’est-ce pas ? Même la Corolla vit de la « peur » et consomme une grande énergie pour se mettre en branle. Avez-vous déjà vu un lancement de navette spatiale américaine à la télé ? La trainée de flamme impressionne n’est-ce pas ? La quantité d’énergie requise est phénoménale. Pourtant, une fois en orbite, la navette effectue le tour de la terre en quatre-vingt-dix minutes !


S’il y a une chose que j’ai apprise dans ma vie, c’est donc celle que démarrer un nouveau projet exige une immense dose d’énergie. Pourtant, malgré cette connaissance, je m’inquiète toujours lorsque je sens l’énergie me filer entre les doigts. Après un mois d’avril intense à écrire tous les jours, des heures durant, j’ai ressenti un grand vide. Je me retrouve au même stade en débutant l'enseignement d'un nouveau cours. Étrange la vie hein ? La machine repart une fois de plus.

Chers étudiants, ne vous en faites donc pas. Votre projet prend forme, lentement mais sûrement. Le 24 juillet, vers 22 heures, vous ressentirez une immense fierté. Alors que vos invités quitteront la salle, vous vous regarderez, en vous disant : « Nous l’avons fait ! Ce n’était pas si compliqué que ça. On recommence ? »

Le message est aussi valable pour moi, l'auteur. Christian, ne t'en fait pas. Ton projet prend forme, lentement mais sûrement. En octobre prochain, lors du lancement de ton livre, tu ressentiras une immense fierté.

15 mai 2014

Comme un poisson dans l’eau

Il y a un an, je traversais la pire tempête de ma vie et je m’obstinais à me battre contre les éléments. Ma réserve d’énergie et de positivisme se vidait à un rythme d’enfer. J’étais si enfoncé dans la noirceur que l’idéaliste que je suis n’avait plus aucun rêve. Je me suis plutôt fait discret sur ce blogue depuis mon retour de Sotchi, le 28 février, y publiant six billets seulement. Que se passe-t-il dans ma vie ? Suis-je replongé dans la noirceur ? Oh que non ! Je nage en plein bonheur et file la zénitude la plus totale. Le titre de mon billet me vient d’ailleurs du dessin que j’ai fait la semaine dernière, lors de ma rencontre avec Mme Heller, l’art-thérapeute qui m’a permis de voir clair dans ma vie. Je vous invite à visiter son site web, qui explique ce qu'est l'art-thérapie.


Silence sur le blogue ne signifie pas pour autant que mon cerveau est au repos. Au contraire. Depuis le début avril, mes doigts s’activent tous les jours sur le clavier du MacBook Air. Je consulte mes journaux personnels, mes agendas, certains travaux universitaires et rédige ce fameux livre dont je rêve depuis tant de décennies. J’ai déjà soumis plus de 240 pages à mon éditrice. Certaines sections en sont à la deuxième version. Je m’attèle maintenant à la dernière partie, celle où je tirerai les conclusions de mes expériences de bénévolat au fil des années. Mon objectif, avec ce livre, est d’inciter les gens à s’impliquer eux aussi, afin de se développer et de faire une différence dans leur communauté.

En parallèle à l’écriture, je viens de replonger dans l’enseignement chez Zoom Académie. De 2011 à 2013, dans le cadre du programme Lancement d’une entreprise en organisation d’événements, j’enseignais la rédaction d’un plan d’affaires. Cet été, je sors de ma zone de confort et explique à ma classe de douze étudiants comment on planifie des événements. La vie m’envoie une superbe occasion de procéder à l’écriture du guide pratique d’organisation d’événements que j’avais structuré l’automne dernier. Tel un humoriste qui développe son show un numéro à la fois dans des salles de province, je pourrai tester mes idées semaine après semaine. Ce n’est donc pas un, mais deux livres que je rédige en ce moment ! Sans compter un travail d’intégration qui résumera mes apprentissages des deux dernières années dans le programme de maitrise professionnelle en gestion de la formation de l’Université de Sherbrooke.

J’ai donc eu besoin de plier l’échine et de m’abandonner dans la tourmente afin de renaitre. Je me suis donné la permission, j’ai lâché prise et j’en ressors grandi. Je n’arrive pas à exprimer à quel point je suis heureux en ce moment, à voir mes doigts filer sur le très ergonomique clavier du Mac. Je me sens en liberté totale, en paix avec moi-même.

Au début janvier, lors d’une autre rencontre avec Mme Heller, j’avais dessiné ma vision de l’année 2014. Je vous la partage, avec mon interprétation de sa signification.


Je me retrouve sur une petite colline, observant l’année à venir. Les montagnes et les sapins à gauche représentent Sochi. À droite, un vieil édifice industriel en brique, reconverti en lofts. Ces édifices dégagent de la chaleur. Ils possèdent une histoire et une âme. Un peu à l’image de notre maison à Richelieu, construite en 1933.

L’eau du ruisseau coule vers moi. Je pense que le message est d’être attentif, de laisser venir. Calme, je saisirai les occasions qui se présenteront à moi.

Ma passion de rassembler, partager, communiquer se retrouve au centre, avec le groupe d’humains qui se trouvent dans la petite prairie verdoyante.

Nouvelle première dans mes dessins. J’ai laissé des zones blanches. Je me laisse de la place pour respirer et saisir les opportunités. Je prends le temps. Je veux simplifier. Les deux zones du cerveau? Le côté droit et le côté gauche? La créativité et la logique?

Une chose est sûre. Je suis enfin en paix avec moi-même. Installé devant la page blanche, je ne ressens plus d’effroi. Je suis le harfang des neiges, solitaire, qui observe. Je suis la mésange, qui chante avec ses congénères.

Assez de nouvelles pour aujourd’hui. Je retourne dans le livre. A+

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