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31 janvier 2014

Vaincre la peur

Une question revient sans cesse depuis quelques jours. « Tu n’as pas peur d’aller à Sochi? Les menaces terroristes… » Je suis un optimiste de nature. Un rêveur. Qui passe à l’action et qui concrétise ces visions notées sur des pages blanches. En entrevue, j’ai souvent comparé l’expérience des Jeux olympiques à une bulle. Nous vivons à l’intérieur d’une bulle de paix, où tous fraternisent, dans le calme et une totale ouverture d’esprit et de respect. Je vous avoue qu’à force de me faire poser cette question, le champ de force de ma bulle a quelque peu faibli.

Il faut dire qu’avec mes préparatifs, j’ai délaissé l’entraînement depuis une dizaine de jours. Je constate que la fameuse phrase « un esprit sain dans un corps sain » trouve ton son sens. Pas d’entraînement, moins d’endorphine sécrétée. La bulle affiche des signes de stress. Et la maudite petite voix, celle que je tente de taire, refait surface. « Tu devrais peut-être pas y aller… Tu as une famille… ». Aujourd'hui, je lui réponds: "Tu la fermes ta gueule ??!!!!"

Mercredi matin, je me suis levé aux aurores pour me rendre dans les studios de l’émission Ça commence bien!, à V Télé. Ceux qui l’ont visionné m’ont écrit pour me dire qu’il s’agissait de ma meilleure. Que j’avais l’air super heureux, comme un poisson dans l’eau. Je l’étais. Trop heureux de raconter une histoire. Mon vieux rêve de vivre de ma plume, d'être auteur et conférencier, cogne de plus en plus à la porte...


Ma passion dans la vie, c’est connecter avec des humains. Créer des liens. Découvrir leur vie, les lieux qu’ils habitent, leurs histoires. Faire du sens. Vous ne me croirez peut-être pas, mais ce que j’aime le plus dans ces entrevues, c’est voir ce qui se passe derrière la caméra.

À V Télé, au 13e étage d’une édifice du centre-ville de Montréal (me semblait que ça existait pas, les 13e étage…), j’ai découvert un espace restreint, où chaque pied carré est occupé. L’équipe de Ça commence bien! est jeune, dynamique, enthousiaste. Lors des pauses, les chroniqueurs viennent consulter les recherchistes, les monteurs vidéo. Si vous saviez à quel point j’étais heureux d’observer tout cela !


Mon chiffre de vie est le 34/7 (Dan Millman, Votre chemin de vie). Devinez ce qu’a capté mon regard, alors que j’attendais mon tour pour l’entrevue, à quelques pas de François Landreville. Je suis le bloc 7 de l’émission ! L’univers m’envoie, VOUS envoie, un signe que tout ira bien pour moi à Sochi. D’ailleurs, un ami virtuel bénévole, policier d’expérience dans une autre province canadienne, qui se trouve à Sochi depuis quelques jours, m’écrivait qu’il est impressionné par le travail de ses collègues russes. Il s’y sent en parfaite sécurité. Je vous invite à lire son plus récent billet, qui exprime à merveille la magie des Jeux.

Il y a tant de partage d’information sur les médias sociaux, par ceux qui sont déjà là, que j’aurai une forte impression de déjà-vu lors de mon arrivée en sol russe mardi prochain.

Je suis un optimiste de nature. Un rêveur. En février 2010, à l’intérieur du pavillon de Sochi, je m’étais juré de participer au succès de cet événement qui signifie beaucoup pour les russes. Dans 92 heures, je franchirai le sol de la Russie. Une vision entrevue en août 1990 se réalisera.

Merci de me lire. Merci de partager mon blogue avec vos ami(e)s.

28 janvier 2014

Salut, bonjour ! Rencontrer Martine Salomon. Wow !

Après RDI le 26 décembre et LCN le 12 janvier, je me retrouvais hier, pour une troisième fois, sur un plateau de télé. Par le fait même, je rencontrais enfin, en personne, Martine Salomon. Notre amitié virtuelle se concrétisait. Elle était accompagnée de son conjoint, Rock, qui était à Vancouver et sera à Sochi pour les paralympiques.

Nous avons passé des moments magiques en compagnie de Gino Chouinard. Vous pouvez visionner l’entrevue sur le site de TVA (cliquez sur l'image).


Ma première impression (et comparaison) entre les canaux de nouvelles en continu et l’émission matinale la plus écoutée au Québec ? La grosseur de l’équipe technique sur le plateau. Le processus d’une entrevue est toutefois le même.

Les premiers contacts se font avec une recherchiste, qui nous demande d’abord notre disponibilité. Par la suite, elle effectue une pré-entrevue et rédige un dossier d’information pour l’animateur. La journée prévue, il faut arriver d’avance et passer au maquillage. Vous vous imaginez que c’est plus long pour les filles que pour les gars. Hier, un coiffeur m’a même replacé des couettes rebelles ! Une fois cette couche de fonds de teint sur le visage, hop, direction studio.

Un technicien vient nous installer le micro-cravate sans fil. Ensuite, c’est l’attente. Étant donné que j’organise des événements, observer l’équipe de production s’affairer derrière les caméras me fascine au plus haut point. Hier, à notre arrivée sur le plateau, Gino Chouinard avait en main ces notes, avec des passages soulignés en jaune et des notes manuscrites.

Lors de la pause commerciale, nous nous sommes installés sur les fameux divans blancs de Salut, Bonjour ! Gino nous a expliqué rapidement le fil conducteur de l’entrevue. Retour de pause. À quelques pas, les chroniqueurs font leurs présentations. L’horloge sur le moniteur situé sous la caméra indique 8 h 59. Notre tour arrive. La conversation débute.


J’ai l’impression d’entrer dans un bulle dans laquelle il n’y a que Martine, moi et Gino Chouinard. Le reste n’existe pas. Les conférenciers, blogueurs et auteurs le disent souvent : trouve ta voix, exprime toi avec tes trippes et tu verras, ça se fera tout seul. Ils ont bien raison. Je ne ressens aucun stress à faire ces entrevues en direct à la télé. Parce que je parle avec mon cœur, de ce qui me passionne le plus. Découvrir des gens et des lieux et trouver les liens entre eux.

L’entrevue se termine, ils passent à une pause commerciale. Nous nous serrons la main, la technicienne, originaire de Baie-Comeau (trouver les liens je disais?), nous retire nos micros. L’équipe passe déjà aux préparatifs du dernier segment de l’émission. Nous quittons le studio.

Martine est actuellement en vol, entre Moscou et Sochi. Dans cinq jours, je prendrai moi aussi le chemin de la Russie. Il est fascinant de voir, sur les groupes de bénévoles Facebook, tous ces messages et photos de bénévoles internationaux effectuant leur arrivée en sol russe. Nous ressentons l’énergie envoyée par vos commentaires.

Merci de me suivre !

26 janvier 2014

En direct à Salut, Bonjour! lundi matin

À 9 h, demain, je participe, en direct, à l'émission Salut, Bonjour! Alors, à vos enregistreurs. Pour ceux qui ne pourront être devant la télé, l'émission est diffusée sur le Web.



Dans douze heures donc, je serai à l'entrée de l'édifice de TVA, sur le boulevard Maisonneuve, à Montréal. Je retrouverai une partie des lieux que j'ai visité le 12 janvier. Mon rêve olympique se poursuit. 

J'y rencontrerai enfin Martine Salomon, après des mois d'échanges par courriel, par Facebook et par téléphone. Martine était bénévole aux Jeux de Vancouver et le sera à nouveau à Sochi. J'ai hâte de faire sa rencontre !

Et dans sept jours, à cette heure-ci, je serai assis dans un McDonnell Douglas MD-11 de la compagnie aérienne KLM. Nous survolerons l'Ile-du-Prince-Édouard, à une altitude de 35 000 pieds. Après une escale à Amsterdam et une autre à Istanbul, je rejoindrai des milliers de bénévoles à Sochi, le 4 février.

Comme plusieurs d'entres eux, la fébrilité me gagne. 

25 janvier 2014

Sortir de sa zone de confort.

Pourquoi bénévole si loin de la maison ? Pourquoi voyager ? Pour sortir de ma zone de confort. Pour me confronter au monde. Lois Gilbert, une canadienne travaillant pour le comité organisateur des Jeux de Sochi, a résumé sur son blogue sa rencontre avec deux bénévoles russes. Une jeune et un homme dans la cinquantaine. Ces quatre phrases me touchent :
It was a very satisfying 2hours that I hope other International Volunteers can experience. We need to step out of our comfort zone and get to know our hosts. Although I am relating this to the Olympics in Sochi, this applies to everyone who has the opportunity to travel. You will return home a much richer (in spirit and understanding) person.
Je confirme qu’en voyage, sortir des sentiers battus permet de se découvrir. Je me souviens encore comme si c'était hier de mon séjour à Kozubnik, dans le sud de la Pologne, du 6 au 13 août 1990. J’y étais pour le EUNO Congress de l’AIESEC.
Plus de 300 jeunes de 35 pays s’y trouvaient pour une dizaine de jours. Quelques mois auparavant, le mur de Berlin était tombé. Le bloc de l'est se fissurait peu à peu. En décembre 1989, le président américain Bush et le président de l’Union soviétique, Michael Gorbatchev, proclamaient, à Malte, la fin de la Guerre froide. Ma jeunesse, dans les années 70 et 80, a été bercée par cette guerre froide. Alors quand j’ai su qu’une délégation d’URSS se trouvait au congrès, mon objectif est devenu clair : m’approcher d’eux, discuter avec ces jeunes.

Imaginez l’incroyable énergie de renouveau qui nous habitait ! Nous étions plus de 300, dans la jeune vingtaine, en train de refaire le monde.

J’ai réussi à créer des liens avec ces délégués de l’URSS. J’ai passé une soirée mémorable (surtout pour le mal de tête le lendemain…) à discuter (et boire de la vodka russe…) avec Akhmed Bedredinov, vice-président d’AIESEC USSR. Il m’a donné son chandail d’AIESEC USSR, au verso duquel était écrit « A chance for perestroika ». Un autre délégué, Vahur Karniol, provenant de Tartu en Estonie, se promenait toujours avec ses couleurs nationales. Il disait à tous qu’un jour, son pays renaîtrait. Il m’a laissé son drapeau!


Vous savez quoi ? Dans ma tête de jeune nord-américain, bercé par la guerre froide dans les années 70 et 80, l’union soviétique représentait l’ennemi. En discutant de longues heures avec mes nouveaux amis, j’ai constaté qu’il n’en était rien! Un jeune de 20 ans, d’où qu’il provienne, aspire à faire sa place dans le monde adulte, réaliser ses rêves, rendre le monde meilleur.

Au début des années 90, le groupe allemand Scorpions a écrit une chanson qui est devenue un hymne à la paix et au changement dans le monde. Winds of change. Ayant vécu cette époque de près, j'ai des frissons à chaque écoute, même 24 ans plus tard !



Lors de ce congrès en Pologne, j’ai rencontré Céline Legrand, une française originaire de la banlieue de Paris. En quittant Kozubnik, j’ai transité par la Tchécoslovaquie, en visitant Prague (aujourd’hui la République Tchèque), Bratislava (aujourd’hui la Slovaquie) et Innsbruck, avant d’aller passer une journée chez Céline. Quelques années plus tard, elle est venue à HEC Montréal pour compléter sa maîtrise en management, avec Nathalie. Toutes deux ont poursuivi vers le doctorat. Depuis août 1990, nous n’avons jamais perdu le contact. À l’été 2012, nous l’avons visité chez elle, à Nantes, en compagnie des enfants. Souvenirs mémorables!

Aux Olympiques de Vancouver, j’avais retrouvé une partie de cette ambiance d’ouverture et de respect entre les peuples. Je pense bien la revivre à Sochi. Déjà, de par le profil que je me suis créé sur le média social russe VK, j’établis des liens avec des russes. Ils sont curieux, veulent pratiquer leur anglais, veulent avoir d'où je viens.

Sur les groupes Facebook de bénévoles, j’ai des connaissances d’un peu partout dans le monde. Dans quelques jours, nous nous retrouveront tous dépaysés, dans un environnement complètement étranger à ce que nous connaissons. Nous n’aurons pas le choix de sortir de notre zone de confort. De baragouiner le russe.

À Sochi, 23 000 jeunes russes seront plongés dans l’ambiance internationale. Ne croyez pas tout ce que racontent les médias occidentaux à propose des russes. Dans les prochaines semaines, je vous raconterai ces histoires de jeunes, semblables à ceux d’ici.

Il me reste huit nuits à la maison. Ensuite, je me lance dans l’inconnu. Une vision datant d’il y a 48 mois deviendra réalité.

J’ai hâte !

21 janvier 2014

Entrevue au Canada Français, à Saint-Jean-sur-Richelieu

Jeudi dernier, j'ai rendu visite à la journaliste Myriam Tougas-Dumesnil, dans l'édifice de l'hebdomadaire le Canada Français, situé à Saint-Jean-sur-Richelieu. Pendant presque une heure, j'ai répondu à ses questions sur l'aventure que je m'apprête à vivre. Dans ses yeux, et dans ceux du photographe Rémy Boily, je lisais la curiosité et l'envie de voyager qu'inspirent mes propos.

Le Canada Français appartient, depuis quelques années, à Transcontinental Média. L'empire TC Média possèdent plusieurs hebdos régionaux au Québec, dont le Chambly Express. Je me retrouve donc, aujourd'hui, sur la page couverture de l'édition papier.
La nouvelle se retrouve aussi sur la une de leur site web. En cliquant sur l'image, vous accéderez au texte. 


Le journal est situé sur la rue Richelieu. Lorsque je suis retourné à mon auto, stationnée face à l'entrée du Canal de Chambly, une magnifique petite neige tombait. Le mercure indiquait +2C. En levant les yeux, vers la gauche, mon regard a porté sur cet immense panneau collé à un complexe de condos en construction. 



N'est-ce pas un message fantastique que me lance la vie une fois de plus ?

Jeudi, l'article devrait paraître dans Le Canada Français. Je vous donnerai le lien. 

18 janvier 2014

Sochi : départ dans 15 jours

La fébrilité s’empare de moi. Je la ressens aussi dans les groupes de bénévoles sur les réseaux sociaux Facebook et VK. Certains quittent pour la Russie dès la semaine prochaine. Dans mon cas, ce sera le dimanche 2 février. Quel sera mon rôle ? À quel endroit ?


Tout comme lors des Jeux de Vancouver, je serai dans l’équipe de service aux événements. D’une façon simple, l’équipe EVS constitue la “face des Jeux”. Nous accueillons les spectateurs, employés, athlètes et dignitaires sur les sites. Tous, comme dans les aéroports, doivent passer par un portique de détection de métal. Nous vérifions les billets des spectateurs (avec l’aide d’un lecteur optique). Nos dirigeons les gens vers et dans les estrades. Nous surveillons les points d’accès. Au centre de l’action quoi !

Je travaillerai onze des treize jours de compétitions. Des quarts de travail variant de neuf à douze heures par jour. Ajoutez à cela trois heures de transport entre le village des bénévoles, situé sur la côte, et la montagne. De l’autobus, du train, de la télé-cabine! 1 h 30 à l’aller, 1 h 30 au retour. Le 10 février, mon quart se termine à minuit. Je recommence à 9 h le lendemain. La nuit sera courte !

Tant qu’à être aux Jeux d’hiver, autant les vivre en montagne, me disais-je lors des Jeux de Vancouver. Je fus choyé, vivant de près les exploits réalisés par Alexandre Bilodeau, Jennifer Heil, Maelle Ricker et Jasey-Jay Anderson à Cypress Mountain. Dans trois semaines, j’effectuerai mon premier quart de travail au centre de ski de fond et de biathlon Laura, situé à plus de 4 000 pieds d’altitude.

Hâte vous dites? Oh que oui ! J’espère bien croiser Alex Harvey et les autres athlètes canadiens !

17 janvier 2014

Au pied de la montagne, la trouille au ventre

L’an 14 débute, débordant de promesses. Dans dix-huit jours, je m’envole vers la Russie. En décembre, après onze années de service, je quittais la CIGM. Destination démarrage de mon entreprise. Je fais face au plus grand défi de ma vie professionnelle. Partir d’une page blanche.

Trouver un nom, définir mon ADN, ma mission, mes valeurs. Créer une image corporative. Monter l’offre de service, établir mon taux horaire. Partir à la chasse aux clients. Je viens de franchir l’étape de l’enregistrement du nom d’entreprise et de l’obtention des numéros de taxes. Je ferai affaires sous le nom Page blanche conseil. Je possède les noms de domaine .ca, .com et .fr. Parce que le monde, de par ma dualité de québécois aux racines françaises et son enracinement nord-américain, m’ouvre ses portes.

Il y a plusieurs mois, ces étapes de trouver un nom, de l’enregistrer et d’ensuite obtenir des numéros de taxes me semblaient insurmontables. J’avais oublié que gravir une montagne, si petite soit-elle, se fait en posant un pied devant. Puis un autre. À son rythme.

Pourquoi Page blanche conseil ? Parce que dans la vie, tout débute par une idée exprimée par un humain, à un autre humain. On sort une feuille et en écrivant dessus, la magie de l’encre s’imprégnant dans le papier opère. D’une feuille blanche naîtra un événement mémorable, une communication sincère, humaine, ou encore une formation dont les participants tireront profit.

Pour quelle autre raison ? Parce qu’en général, lorsque nous faisons face à l’inconnu, à la nouveauté, nous figeons. Votre patron vous fait venir dans son bureau. « Tu m’organiserais tel événement ? ». Vous dites oui, retournez à votre poste. Et la panique s’installe. « Quoi? J’ai jamais fait ça moi? ». La page blanche paralyse, tue les élans créateurs.

La page blanche, c’est aussi avoir peur de raconter une histoire. Ou de commenter un texte que l’on vient de lire. Combien d’entre vous, en lisant un article, un billet sur un blogue, avez eu l’idée de commenter ? Le curseur clignotant sur la page vous a nargué n’est-ce pas ? Vous êtes passé à autre chose.

Des événements. Des histoires à raconter. Ma vie professionnelle lie le marketing, la communication interne, l’événementiel et le service. L’apprentissage et le développement des compétences me touchent au plus haut point. Au centre de tout cela, l’humain. Je suis un créateur de liens. Un créateur de sens. Je suis habité par l’esprit de communauté. Pour moi, le succès consiste à partager et collaborer.

En ce 17 janvier 2014, je me trouve au pied de la montagne. Elle est là, devant mes yeux, enneigée au sommet, belle à en pleurer. J’ai la chienne. Le défi est-il réalisable ? Un pas à la fois. Souviens-toi de cela, un pas à la fois.

Dans les prochains mois, à mon retour de Sochi, je partagerai le processus de création de mon entreprise. Ne vous gênez-pas pour commenter. Montrez au curseur qui est le patron !

15 janvier 2014

En route vers SOCHI : une entrevue au canal LCN

Dans les derniers mois, j’ai eu l’occasion, par le biais de l’art-thérapie, d’effectuer un retour sur ma vie. Ce faisant, j’ai réalisé l’essence même de mon ADN. Je suis immensément curieux et passionné des gens. Je suis un créateur de liens et de sens. Le journal de Chambly m’a surnommé, en 2010, athlète de la découverte du monde. Avant d’aborder l’entrevue à LCN en tant que telle, je vous raconterai donc les liens m’ayant mené à elle.


Ma mère dit souvent, en parlant de sa défunte sœur Jacqueline « mon ange ». Je la nommais plutôt Jackie. Souriante, espiègle, elle a toujours su m’écouter et me conseiller. Je crois que mon amour inconditionnel pour les oursons en peluche et les mascottes me vient d’elle. Aujourd’hui, je suis moi aussi entouré d’anges. Grâce à deux d’entre eux, Gaspard Fauteux et Mélanie Raymond, je me suis retrouvé dimanche dernier dans les studios de LCN à Montréal.

Gaspard a été membre d’un de mes comités pendant plusieurs années. J’ai été membre de l’un de ses comités pendant quelques mois, pour monter une soirée bénéfice au profit du cancer de la prostate. Nul autre que Jack Layton en était le patron d’honneur! Qu’avons-nous en commun ? Trois choses :

  • la passion d’aider des jeunes qui se développent
  • l’implication dans des associations à titre de bénévole
  • participer activement à faire progresser des causes que nous avons à cœur. 

J’ai raconté, le 31 octobre 2010, l’histoire de la soirée bénéfice. L’animateur de cette soirée est un survivant du cancer de la prostate, tout comme Gaspard et mon père. Jean Pagé, commentateur sportif très connu, agit à titre de porte-parole pour Procure.

Mercredi dernier, le 8 janvier, je reçois une copie d’un courriel que Gaspard a envoyé à Jean. Intitulé « Christian Fortin, un gars à connaître », il me décrit ainsi : C’est une personne à la fois passionnée, excellent communicateur qui s’intéresse à tout et qui est constamment à la recherche d’expériences qui le feront grandir. »

Vendredi, je suis en classe à l’université de Sherbrooke. Le cours porte sur la gestion par compétences. En début de soirée, je prends mes messages vocaux. Une recherchiste de LCN a communiqué avec moi. Ils aimeraient m’avoir en entrevue dimanche matin. Le cœur palpitant, je retourne son appel, tombe sur sa boîte vocale. C’est alors que je pense à mon amie Mélanie Raymond, qui a été ma collègue de bureau pendant plusieurs années à la CIGM. Elle travaille depuis quelques années à LCN. Nous échangeons sur Facebook Messenger. Elle fait des suivis à l’interne et me confirme, samedi, que je serai en onde le lendemain.

Incroyable n’est-ce pas ? En étant ainsi curieux et passionné des gens, des lieux et des histoires qui les unissent, j’arrive toujours à trouver des liens. Un peu comme si, partout où mes pas me mènent, je me retrouvais en compagnie d’âmes sœurs. Cela explique peut-être pourquoi je n’ai pas peur de voyager, de partir à la découverte du monde. Parce que je sais que nous sommes tous, du point de vue d’un astronaute en orbite dans la station spatiale internationale, liés par cette belle grande planète bleue.

Je suis arrivé au 1600 boulevard de Maisonneuve Ouest à 8 h 50. Suis descendu au 1er sous-sol pour me faire maquiller. Ensuite, direction le dixième étage, où j’ai été accueilli par Mélanie. J’entre dans le studio. Je me suis revu à CNN à Atlanta, lors d’une visite à la fin des années 90. Des techniciens derrière des écrans, des caméras robotisées avec télésouffleur, des lumières, des écrans. L’enfant en moi s’émerveille à nouveau. Le régisseur de plateau vient me poser des questions sur les Jeux.

Pause commerciale. Je m’installe aux côtés de Jean Pagé. Nous parlons de Gaspard. La lumière rouge s’allume. Il entre en onde. Voici l’entrevue.

Et voilà. Je viens de raconter une fois de plus ce qui me passionne : les gens et leurs histoires. La vie, quoi. Je rejoins Mélanie et elle me montre son poste de travail. Quatre écrans, deux claviers. Wow! C’est elle qui est allé chercher les photos sur mon blogue. Elle a aussi monté les sous-titres et les enchaînements, en plus d’écrire les textes qui apparaissaient au télésouffleur.

Merci à mes anges, Jackie, Gaspard, Mélanie. Merci à l’ange qui me côtoie tous les jours depuis mai 1990, Nathalie.

Papa, en ce 12 janvier 2014, jour de ton anniversaire de naissance, j’ai beaucoup pensé à toi. Tu aurais célébré ton 83e anniversaire cette année. Merci de veiller sur nous !

11 janvier 2014

Départ pour Sochi dans 22 jours !

Je ne vous apprendrai rien en écrivant ceci : le temps file à une vitesse folle. Il s’agit peut-être d’un effet de distorsion qui apparaît avec l’âge… Qu’en pensez-vous ? Une nouvelle année débute. La quatorzième de ce nouveau millénaire. Elle s’annonce palpitante au plus haut point. Je déploie en effet mes ailes et prends mon envol, dans tous les sens du terme.

J’ai quitté, le 5 décembre, mon emploi stable d’agent de liaison à la Chambre immobilière du Grand Montréal. Stable parce que j’y étais depuis janvier 2002. Je fais le grand saut, équipé de mon bagage d’expérience professionnelle et personnelle. Je joins les rangs des travailleurs autonomes.

Dans vingt-deux jours, je m’envole pour la Russie. Un vol Montréal-Amsterdam le 2 février, suivi d’un Amsterdam-Istanbul le 3 en après-midi et Istanbul-Sochi dans la nuit du 3 au 4. Grâce à la magie des groupes sur Facebook, je sais que je serai accompagné, sur ce vol, par Igor Natanzon, de Floride, Jolanta Jokubaityte, de Lithuanie, Catherine & Kevin Kornegay, de San Jose, Californie et Andrea Sobotova, d’Ottawa. Accompagné de cinq amis « virtuels », je foulerai le sol russe le mardi 4 février, à 5 h. La vision entrevue en février 2010, lors de mon séjour à la maison de Sochi aux Jeux de Vancouver, se réalisera.

Ces jours-ci, je me fais souvent poser la question suivante : « tu n’as pas peur pour ta vie, sachant les récents attentats et les menaces? ». Tous les événements d’envergure planétaire sont ciblés par les fanatiques. Il faut montrer patte blanche, exactement comme dans les zones sécurisées dans les aéroports, pour se trouver à l’intérieur des zones où se tiennent les compétitions. À Vancouver, il y avait des policiers partout. J’imagine sans peine que M. Poutine, très fier de ses JO (quand tu dépenses 51 milliards en infrastructures et construction de toute sorte, tu veux que ça fonctionne!), fait le maximum pour sécuriser les dizaines de milliers de personnes qui convergent vers Sochi. Aux milliers de policiers s’ajouteront donc des milliers de militaires. En quoi m’en offusquerais-je ? Il y a bien des patrouilles armées dans les aéroports de Paris !

Je ne m’empêcherai donc pas de vivre parce que des extrémistes menacent les honnêtes gens. Ce serait leur donner raison et pour moi, ce serait la fin de la paix dans le monde. Je serai donc vigilant. Je veux revenir ici pour vous raconter mes histoires!

En événementiel, j’ai développé le don d’observer une foule. Mon regard se promène continuellement. À Sochi, je serai logé par le comité organisateur dans des résidences construites à proximité du parc olympique. Tous les jours donc, je passerai de la mer à la montagne. Que demander de mieux ?

Internet fonctionne très bien là-bas. Une canadienne, Lois Gilbert, y est déjà et nous raconte ses journées sur son blogue. Elle publie tous les jours sur Facebook. Je commence déjà à vivre l’atmosphère trépidante des Jeux, trois semaines à l’avance. 

J’ai hâte !

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