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10 février 2014

Jour 2 - Au stade de biathlon

** Tiens. Je vais vous faire vivre en direct la rédaction d'un billet. Il est 7 h 15. Je viens de monter à bord du Workforce2. Il est à l'arrêt de notre village. On verra à quelle heure je le publierai, en fonction des transferts et marches. Nous sommes mardi le 11, je raconte le dimanche 9. **

La routine s'installe déjà. Nous connaissons les horaires de bus, de train, nous savons où aller. L'humain constitue une fabuleuse machine d'adaptation! Je prends l'autobus qui relie Parc olympique et site de montagne. On peut y apporter à manger et à boire, contrairement au train qui est "stérile".

Aujourd'hui, mon équipe, dirigée par Darima, 35 ans, originaire de Sibérie et résidant à Moscou, se nomme Team Tribuna B. Nous contrôlons l'accès des spectateurs dans les estrades, au site de ski de fond. Nous sommes situés derrière et nous ne voyons donc pas l'action. Chacun porte une radio, avec oreillette. Je suis Tribuna B6. Mon rôle est trop cool: je suis au point d'accès des équipes de télédiffusion. Je risque donc de croiser Pierre Harvey!

** 7 h 23. Interruption. Arrivée du bus au parc olympique. Marche pour me rendre à l'autre bus. Go!

7 h 36. Je suis assis dans le bus B11. Manteau et bottes enlevés. Nous sommes une vingtaine dans un bus ultra confortable de style Prévost. **

Contrôle d'accès au broadcast donc. Je croise les commentateurs de tous les grands réseaux internationaux. Les suisses romands et les français sont heureux de parler leur langue. Les américains aiment entendre l'anglais. Je m'amuse comme un fou, essayant de deviner, à la vue du manteau, dans quelle langue les aborder. Un manteau radio-canadien s'avance. Je lance un "Bonjour Radio-Canada!". Il s'agit d'Alain Gravel. Il est 12 h 30, la compétition de ski de fond (2x15 km, en classique puis en libre) débute à 14 h. Discussion fort intéressante sur nos expériences réciproques. Alain (et oui, ici, loin de la maison, les monsieur et madame n'existent pas. On y va avec le prénom, dès le début)     raconte qu'il a skié la liste avec Pierre et qu'elle est rapide, très exigeante. Pierre la fait tous les jours, tout comme plusieurs autres analystes, afin d'avoir le feeling du jour et décrire de façon plus juste la compétition.


Pierre finit par arriver, seul. Il passe devant moi, en prenant machinalement sa badge pour la montrer (il s'attend à un russe vous savez...). Mon "Bon matin Pierre! Je souhaite un grand succès à Alex" le fais arrêter. Il se retourne, surpris. "Tiens, un gars de Québec ici!!!" "Et oui! J'ai même jasé avec ta conjointe hier. Le monde est petit n'est-ce pas?" Dans ma tête, c'est clair, je veux une photo avec lui après l'événement. 

En face de ma position, j'aperçois le site de descente alpine. Trop cool. Pour atteindre le stade de ski de fond, nous avons pris, à partir du chalet Laura, une gondole pour monter à Pryut2 et une chaise quadruple pour redescendre dans une autre direction. Il s'agit du point le plus élevé du site. La vue est presque sur 360 degrés. Le soleil plombe, le ciel est bleu. M. A. G. N. I. F. I. Q. U. E.

Une fois la compétition en cours, c'est relaxe pour moi. Je suis le tout en direct grâce à l'excellente application olympique de CBC. Déçu pour Alex.

J'obtiens ma photo avec Pierre Harvey. Le ti-gars de Québec qui faisait du ski de fond dans son enfance est au 7e ciel. Une photo avec un double champion olympique! Wow. Me semble que ce mot, je le répète des centaines de fois tous les jours.

La journée se poursuit avec le privilège d'assister à une compétition de biathlon. Quand une compétition débute, les bénévoles peuvent aller dans les estrades. On retourne notre manteau de bord afin d'être moins visible à la caméra et on joint les spectateurs. Ces athlètes donnent vraiment tout ce qu'elles ont. D'où je suis, je vois les arrivées et départs du stand de tir. On regarde sur les écrans géants. Le commentateur maison est Roger Archambault, de Gatineau. Ça fait drôle d'entendre parler québécois dans les haut-parleurs! Ils sont d'ailleurs plusieurs ici. Sebastien Goulet, journaliste sportif à TVA Sport, est au hockey. Il y en a un autre au patinage de vitesse courte piste. 

Le retour est long. Nous montons à pieds vers les chaises quadruples qui nous mènent à Pryut2. De là, télécabine géante (30 personnes) vers le Hub Krasnaya Polyana. Dans le jour, par temps clair, la vue doit être magnifique.

Une autre journée s'achève dans mon aventure de bénévole à Sochi. Je n'ai jamais retiré mes bottes de la journée. La peau des talons est rendue blanche. Je ne ressens cependant pas la sensation d'ampoules en devenir. Je devrai faire plus attention dans les prochains jours.

Demain, jour de congé. Je ferai la grasse matinée, laverai des vêtements (à l'ancienne, dans une bassine suivi de séchage à l'air) et compte bien aller voir du patinage de vitesse courte piste. C'est très spectaculaire à la télé, il y a plusieurs athlètes québécois, alors imaginez ce que ça doit donner live!!

Merci de me lire et de commenter sur Facebook. Vous m'envoyez ainsi de l'énergie!

** 8 h 20. Nous arrivons à la gare routière Esto Sadok. Le seul arrêt entre mer et montagne. Le jour de lève. Le ciel est gris. A l'arrivée à ma destination finale, dans une dizaine de minutes, je vais m'acheter une barre Snickers et une bouteille de jus d'orange. Ensuite, marche de 20 minutes vers la base des télécabines de Laura. Je crois qu'aujourd'hui, je travaillerai à la base, car l'équipe a rendez-vous au hub.

Demain, les compétitions font relâche à Laura. Je retournerai au Parc Olympique. À moins de venir en montagne, afin de voir de la descente ou du saut à ski. Si les canadiennes jouent au hockey, ce serait une autre option...

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