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9 février 2014

1er quart de travail avec spectateurs

Attention. Tout ce que vous lirez dans les prochains paragraphes est une répétition presque mot a mot de l'expérience que j'ai vécue à Vancouver en 2010. Il s'agit donc de la normalité d'une immense machine composée d'humains qui se met en branle.

Je suis planificateur d'événements depuis mon entrée à l'université. D'abord des congrès étudiants, puis des trade shows, ensuite des conférences et assemblées générales. Les mouvements de foule sont théoriques, peu importe le niveau de planification qu'on y met. Tant que le jour J n'est pas arrivé, il s'avère difficile de tout prévoir à 100%. Alors, on s'ajuste au jour le jour. C'est ce que nous avons faits à Cypress Mountain et c'est ce que nous ferons à Laura.

La différence majeure entre les Jeux et, par exemple, le Grand Prix de Formule 1 ou un festival extérieur, c'est que les lieux et le noyau du personnel sont identiques. Il est beaucoup plus facile de tirer des leçons pour l'année suivante.

Je remarque, en comparant Vancouver et Sochi, ainsi qu'en discutant avec mes collègues qui étaient à Londres, qu'il existe "une recette" pour les sites. La disposition des tentes et des axes de circulation se ressemble. La signalisation est quasi identique. Remplacez le branding Vancouver, l'anglais et français par le branding Sochi, en russe et anglais, et vous vous retrouvez chez vous.

L'expérience de la première journée est donc similaire à celle de Vancouver. La majeure partie du personnel, en plus de s'adapter à une nouvelle vie, un nouveau mode de fonctionnement, au manque de sommeil, doit apprendre vite. S'adapter. On ne sait pas trop encore qui fait quoi, ou est situé tel lieu, quel temps faut-il mettre pour s'y rendre. Nous sommes tous en mode apprentissage accéléré. Mon prof à la maîtrise, Jean-François Roussel, serait fier de voir que je fais des liens avec les cours et ce que je vis ici, sur le terrain. Je trippe à fonds!


À l'œil, plus de 90% des spectateurs sont russes. Ils portent presque tous des vêtements aux couleurs de leur pays. La fierté se lit dans leurs yeux. Mes jeunes collègues m'apprennent des mots et des phrases. Je devrais être pas pire en revenant (heu....vraiment?). Quand je dis qu'un humain est un humain, peu importe sa langue, sa race, sa religion, en voici un autre exemple. J'ai une très grande facilité à connecter avec les enfants. Je ne parle pas russe. Et pourtant, je les fais sourire, ce qui, en échange, fait sourire les parents. Un enfant est un enfant. Ici aussi, le samedi matin, il y a des "petits bonhommes" à la télé!

Je l'ai vu à Vancouver, je le vois ici. Certaines femmes arrivent à la montagne en "pitoune" à talons hauts , petite veste chic et pantalons ajustés. Et elle sont en maudit parce qu'elles doivent marcher plusieurs kilomètres dans toutes les conditions pour atteindre les estrades!  "Come on! Tu t'en viens en montagne chérie!! À plus de 4,200 pieds d'altitude! Tu pensais quoi? Qu'il y aurait des porteurs népalais pour toi?"

Je reviens souvent, dans ce blogue sur le fait que nous sommes tous intereliés. Voici un autre incroyable exemple. Ne pensez pas que j'invente, je ne suis qu'un fin observateur qui aime jaser avec les gens.

En janvier, j'ai été rencontrer le notaire de mon père à Lévis. Je portais mon manteau du Canada. Après la rencontre, j'ai jasé avec les notaires et secrétaires. L'une de ses personnes, une femme, m'a mentionné que son amie était la conjointe de Pierre Harvey (je venais de dire que j'étais à Laura). La conversation se termine ainsi.

11 h hier matin. Je suis près d'un grillage, côté securisé. Une femme, carte en main, s'approche du gardien. Il sait que je parle anglais, alors il me demande de venir. Une jeune russe m'aidera au besoin. Premières phrases en anglais. Nous relations assez vite que nous avons le même accent québécois! Vous me voyez venir. Il s'agit de Carole, la conjointe de Pierre Harvey et belle-mère d'Alex!!! Nous jasons des jeux et de nos vies pendant 10-15 minutes. Je lui relate ma visite au notaire. Elle me confirme que son amie y travaille. 

J'ai déjeuné à 6 h. Nous n'avons pu aller manger pendant la journée (encore là, expérience similaire aux premiers jours à Vancouver). On s'assoit pour la première fois vers 18h. En haut de la montagne, enfin au soleil et à la chaleur. Parce que mon équipe était en bas, à l'entrée du site. A l'ombre dans la vallée. L'humidité était prenante comme celle de Montréal. 

Depuis mon arrivée ici, je marche entre 5 et 10 kilomètres par jour. Je réalise que je suis en bien meilleure forme que la majorité des gens, incluant les jeunes. Planificateurs d'événement, petit conseil. Demeurez actifs, car un corps en santé signifie meilleur contrôle du stress et gestion des longues heures de travail sous pression.

Je pars à mon compte et je réalise une fois de plus que ma force réside dans l'humain. Je suis fasciné par les gens qui s'impliquent bénévolement. Je pense donc que je m'enlignerai vers la gestion des bénévoles. Quel est le profil recherché? Comment les recruter? Les former? Les intégrer? Et lors de l'événement, les mobiliser et les garder motivés? Ici, je suis plongé dans la plus fantastique école de vie qui existe.

Je suis convaincu qu'avec ma capacité à créer des liens, j'arriverai à me bâtir une belle clientèle qui me permettra de voyager, en tant qu'expert en gestion de bénévoles. 

Je viens d'écrire ce billet dans l'autobus, entre la côte et la montagne. Nous arrivons dans quelques minutes. Excellent timing!!

Jour 2 des compétitions. Alex Harvey compétitionne aujourd'hui. Je lui souhaite un podium !!

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