Le 30 avril, je reprenais le collier à la CIGM, question de finaliser la préparation de l’assemblée générale annuelle, qui se tenait le 2 mai à la TOHU. Lors de l’événement, auquel participaient plus de 300 de nos membres, j’ai eu l’impression d’être « absent ». Je connais tant de courtiers, leur vie, leurs espoirs, leurs histoires. Tous voulaient me serrer dans leurs bras. Steven Finn, ancien joueur des Nordiques de Québec, a prononcé une conférence. D’habitude, je prends des notes, mon cerveau carbure à deux cent à l’heure. Pas cette fois-ci. J’étais assis en haut dans les gradins et mon cerveau était au neutre.
Je suis retourné à plusieurs reprises à Québec pour poursuivre le travail de succession. Mon père est « officiellement » décédé, suite à la réception de l’acte de décès. Il a été émis la journée de mes 45 ans. Jeudi dernier, nous avons rencontré le notaire qui nous a remis les résultats de la recherche testamentaire. Vendredi matin, j’ai rencontré la banque pour l’ouverture d’un compte de succession. Les choses avancent.
Le weekend dernier s’est avéré des plus pénibles. Je suis revenu de Québec vendredi à l’heure du souper, juste à temps pour célébrer l’anniversaire de Félix. 11 ans! Wow! Samedi, à deux reprises, et dimanche matin, nous nous sommes retrouvés à l’aréna, où Félix jouait dans un tournoi de hockey d’été AAA. Dois-je vous dire que les cris des parents dans les estrades me harcelaient littéralement? J’ai pris conscience que mon niveau de tolérance à l’imbécilité humaine est disparu complètement. L’irritabilité n’est jamais bien loin sous la surface.
Dimanche, Nathalie et les gars s’en allaient à Noyan et Roselyne en camping avec une amie. J’ai décidé de me couper du monde et de rester à la maison. Un incroyable sentiment de désespoir m’a envahi. J’ai compris ce qui m’arrivait hier, en recevant la publication « Auprès de vous » de la part de la Coopérative funéraire des deux Rives. Dans cet outil de soutien dans le deuil, ils expliquent qu’il y a tout d’abord le choc de la mort, suivi du déni, qui permet de gérer ce choc. On essaie de vivre comme si le décès n’était pas survenu, le temps de tout organiser. Vient ensuite la phase de désorganisation, où l’on perd le contrôle de ses émotions. Je m’y trouve en ce moment.
Selon Dale Carnegie, le meilleur moyen de vaincre les soucis est de s’occuper. Dimanche, je me suis donc lancé dans le ménage dans la maison, pour ensuite m’installer devant la télé pour écouter le film Rebelle de Disney. C’est fou ce qu’un bon film peut vous remonter. Sa conclusion est fort intéressante :
La vie se poursuit. Je fais des randonnées à vélo sur le bord du Richelieu. J’ai l’immense privilège de vivre dans une région magnifique pour faire du vélo. Merci la vie de m’avoir fait poser mon sac ici, à Richelieu, en 1995.
Merci à tous ceux et celles qui m'offrent de l'aide. Pour le moment, j'ai surtout un grand besoin de solitude, de lecture et d'écriture.
Merci à Nathalie qui la "grande oreille" de maman. Elle l'appelle souvent, l'écoute sans couper la parole ni porter de jugement.
Merci aux enfants qui acceptent mes comportements "bizarres" ces temps-ci.
C'est le contrecoup d'un décès... On dit que perdre son conjoint, ses enfants ou ses parents est un des événements les plus difficiles pour nous, humains... Reste dans ta bulle, vie ton deuil, prends soin de toi, on t'aime et on te comprend Christian ;)Quand tu seras prêt, on sera toujours là pour toi et heureux de te revoir :)
RépondreSupprimerLyne xxx
Même chose ici, on pense à toi et on t'envoie plein de bonnes énergies. Appelle si tu as besoin, Je ne suis jamais bien loin! Bises XXX
RépondreSupprimer