Translate my blog

28 octobre 2011

Tisser des liens à bord du Train du Massif

Prenez un lieu magique. Ajoutez-y des gens. Créez l’ambiance et laissez la chimie des relations humaines faire le reste. Vendredi dernier, le passionné des gens que je suis a vécu une expérience mémorable à bord du Train du Massif de Charlevoix: une croisière ferroviaire! Cet appel reçu de France Guillot du Massif un jeudi fort occupé d’octobre a ouvert la porte aux souvenirs et m’a permis d’en forger de nouveaux.

Charlevoix. Mot quasi mystique qui évoque les montagnes, le fleuve, la paix et le bien-être. Beaupré, la côte de La Miche, Baie-Saint-Paul, Saint-Joseph-de-la-Rive, La Malbaie, autant de paysages, de lieux plus époustouflants les uns que les autres, tous liés par la route. La balade annuelle automnale dans Charlevoix était un incontournable pour notre famille. En 2005, j’avais redécouvert Baie-Saint-Paul lors du rassemblement de l’Association des Fortin d’Amérique, fondée par mon oncle André en 2002. Le temps de vivre. La gentillesse. Voilà ce que je retenais de mes visites dans ce coin de pays. Qu’allais-je découvrir en ce vendredi 21 octobre?

Le rendez-vous était fixé au Parc de la Chute-Montmorency à 9 h 30. Le ciel était gris. L’agenda fort chargé. « Qu’est-ce que je fais ici? J’ai tant à accomplir au bureau! » Ma patronne avait semé le doute dans mon esprit avec son « J’aimerais comprendre ton objectif pour cette journée? ». Je n’avais pas de réponses à lui fournir. Elle s’est imposée d’elle-même à bord du train.

Qu’est-ce que l’événementiel? Ne s’agit-il pas d’occasions créées pour favoriser les liens entre des humains? Et votre vie? Prenez-vous le temps d’arrêter pour observer la nature, écouter les oiseaux chanter, regarder l’autre et l’écouter, sans penser à cette To-Do List sans fin? Cet automne, je roule à toute allure. Alors, imaginez mon désarroi lorsque j’ai réalisé que les ondes cellulaires se faisaient plutôt rares entre montagne et fleuve! Adieu le monde virtuel pour me concentrer sur le présent. « Ils attendront mon arrivée à La Malbaie! Ça suffit, ce besoin de répondre à tout instantanément! ». Ce lâcher-prise fût le prélude à une suite ininterrompue de Wow!

Tout d’abord, le iPad à chaque table, avec les noms des passagers. Tout au long du trajet de 140 km, des vidéos et des informations pertinentes assouvissent notre curiosité. Ensuite, la luminosité dans la voiture. La hauteur et l’impression de grandeur. La vue imprenable sur le fleuve. Que dire de la nourriture? Un pur délice mettant en vedette les produits du terroir charlevoisien! Un trois services à l’aller, un quatre pour le retour. Vous avez un environnement extraordinaire et une nourriture impeccable, que manque-t-il au succès de votre équation? Le personnel. L’équipe du Train de Charlevoix est exemplaire. Nous avons eu un plaisir fou à échanger avec Réjean et Xavier, nos serveurs. Ils connaissent leur produit, peuvent tout nous raconter à son sujet et adorent leur métier. Xavier disait d’ailleurs qu’il possède le plus beau bureau du monde, avec ses 140 km de fenêtres. Je n’oublierai jamais ces gens aux abords des passages à niveau, plus particulièrement ce monsieur à Baie-Saint-Paul.

Parcourir cette distance en 3 h 30 permet de tisser des liens. « Pourquoi passes-tu une journée à bord d’un train Christian? ». Parce que pour avancer dans la vie, il faut se poser une question. Pas le traditionnel « Comment faire? », mais plutôt le « Qui l’a fait? ». Dans le Train du Massif, j’ai pu discuter de l’intégration des médias sociaux dans les événements. J’ai découvert une « qui l’a fait », qui m’expliquera ensuite le comment.

Regarder le paysage défiler. Se laisser envoûter par les histoires de ceux qui nous accompagnent. Connecter avec des humains. Des gens. Des lieux. Des histoires. La trame de ma vie. À bord d’un train, au gré des vagues du fleuve et des montagnes de Charlevoix, plusieurs flashbacks des Jeux olympiques de Vancouver ont surgi pendant ce voyage hors du temps. Nul doute dans mon esprit qu’un jour, le Massif sera hôte des Jeux d’hiver!

Il me tarde de découvrir le Massif en train l'hiver! Imaginez la scène: vous montez à bord avec vos skis, descendez à la gare de Petite-Rivière-Saint-François, utilisez le télésiège à quelques pas du quai pour monter en haut! Génial!

Je remercie France Guillot de l’invitation et vous invite à lire les billets de Lyne Branchaud (ma bonne étoile de l’événementiel) et Anne Marie Brassard (une étoile en devenir) sur leurs blogues respectifs (Guide événements et Guide organisateur).

13 octobre 2011

Une saison de hockey élite – qu’est-ce que ça représente?

Mes deux garçons jouent pour le Blizzard du Haut-Richelieu. Il s’agit des équipes élites BB et CC, des niveaux atome à midget. Les joueurs proviennent des villes de Carignan, Chambly, Marieville, Richelieu, Rougemont, St-Césaire, St-Mathias et St-Paul d’Abbotsford. Depuis l’avènement de Facebook, mes statuts de fins de semaine ressemblent souvent à ceci : « à l’aréna de Ville, match de hockey » « À Alma, tournoi de hockey » « pratique ce soir ».


Lors de la saison Bantam AA de Mathieu, pour les Patriotes du Richelieu, j’avais rêvé de monter un fichier Excel (j’entends mes collègues de bureau rire de moi…) qui contiendrait le kilométrage effectué. Je viens de passer aux actes. Qu’est-ce qu’une saison dans le hockey élite?

Ce n’est pas tant le kilométrage qui impressionne (1 100 pour les pratiques, 2 500 pour les parties régulières et près de 4 200 pour les tournois). Après tout, je roule 60 km tous les jours pour me rendre au boulot. 300 km par semaine, soit 9900 le temps des 33 semaines requises du début du camp d’entraînement à la conclusion des séries éliminatoires. Vous l’aurez deviné à la lecture du nombre de semaines : le temps est la denrée à gérer.

Tout d’abord, le temps de déplacement entre la maison et l’aréna dit local. Le Blizzard pratique dans les trois arénas de l’organisation : Chambly, Marieville, St-Césaire. Une pratique chacun par semaine, pendant les 22 semaines de la saison régulière : 44 sorties. Lors d’un entraînement, les coachs aiment que les joueurs arrivent 45 minutes avant pour se préparer. Temps requis moyen pour une pratique : deux heures.

Ensuite, les parties. Félix jouera vint-deux fois dans quatorze arénas différentes en Montérégie. Mathieu : vint-huit fois dans dix-sept arénas, dont quatre à Montréal. Cinquante-quatre matchs. Arriver une heure d’avance cette fois-ci. Compter une heure trente pour la partie. Ajouter le déplacement. Temps moyen requis par rencontre : 3,8 heures. Cette durée varie de 2,7 heures pour une joute à Chambly et 5 pour celle disputée à Sorel!

Ah, j’oubliais. La coutume au Québec veut que chaque équipe participe à quatre tournois. Félix aura le plaisir de jouer à Marieville, Pont-Rouge (près de Québec), Sorel et Verdun. Mathieu visitera Alma, Châteauguay, Marieville et Trois-Rivières. Un autre 4 200 kilomètres et huit weekends occupés. Généralement, chaque équipe joue au minimum trois fois dans un tournoi. S’ils se rendent en finale, on parle de 5-6 matchs en trois jours.

Donc, pour la saison régulière, nous roulons en moyenne chaque semaine 70 km pour Félix et 94 pour Mathieu. Une pratique et un match (je ne compte pas les tournois) par semaine en moyenne, pour un total de treize heures pas semaine dédiée aux sportifs. Cela vous semble gros? Pas tant que ça.

Les joueuses du hockey féminin ou de la ringuette se déplacent encore plus, car qui dit petit bassin de filles dit plus grand territoire pour monter une équipe et plus grande distance entre les villes de la ligue. Ou encore ceux, comme la famille Turcotte de Richelieu, qui comptent quatre sportifs. Les deux fils de mon ami Marco Grenier, qui réside à Val d’Or, se déplacent pas mal en Abitibi pour une saison! Et ceux du Saguenay-Lac-St-Jean ou du Bas-du-Fleuve…

« Wow! Que d’heures en voiture et dans une aréna! Et l’argent? Ça coût combien? ». 235$ pour la saison dans le Blizzard (chandails, bas, gaine, location de glace pleine), 130$ pour un manteau, 125$ pour les tournois. Près de 500$ par joueur donc, en sus des frais d’inscriptions à son association de hockey mineur. Laissons faire les calculs d’essence, d’hôtels, de nourriture et boisson (et oui, les parents prennent parfois une bière avant un match, question de se détendre!).

Toute cette organisation repose sur le travail acharné des entraîneurs et gérants, tous bénévoles. Au temps calculé ci-haut, ajoutez la préparation. Alors si vous lisez ceci et êtes parent d’un joueur, je vous demande votre indulgence. La perfection, elle n’existe pas! Je puis vous assurer que personne ne pense consciemment faire mal. Tous y vont au meilleur de leurs connaissances et expérience de vie.

Vous voulez suivre nos péripéties virtuellement cet hiver? Sachez que le Blizzard du Haut-Richelieu possède son site web. Les pratiques y sont affichées. Le plus intéressant lien pour les férus de statistiques comme moi se nomme Classement POC. Toutes les équipes élites du Québec s’y retrouvent. Par exemple, saviez-vous qu’il y a 136 équipes Atome CC au Québec? Qu’il y a 12 ligues dans cette catégorie? Dans le Midget BB, 76 équipes et 9 ligues. On peut même jeter un coup d'oeil aux statistiques des années précédentes.

Ah, en passant, le Blizzard du Haut-Richelieu Midget BB, mené par Patrice Cournoyer de Richelieu, est 1er au Québec. Pas mal n’est-ce pas? Si vous me cherchez dans les prochains mois, vous saurez où me trouver : dans un aréna près de chez vous! Bonne saison!

2 octobre 2011

Sortir de sa zone de confort!

Demain soir, je débute une nouvelle aventure. Une aventure dont je rêve depuis ma sortie de HEC Montréal, en 1992. Enseigner. Ce projet avait même fait l'objet d'un travail de session dans l'un de mes cours au certificat en créativité, à la fin des années 90! "Mieux vaut tard que jamais", qu'ils disent. Demain soir, je me retrouverai devant vingt étudiantes de Zoom Académie, à Laval. D'ici le 30 novembre, j'enseignerai à sept reprises, de 18 h 30 à 21 h 30. Au menu: la rédaction d'un plan d'affaires, dans le cadre du cours "Lancement d'une entreprise en organisation d'événements".

Ai-je le droit de le dire? Oui! Au diable les convenances. Cet après-midi, au retour du match de hockey de Félix, le trac s'est emparé de tout mon être. À quelques heures de cette grande première, le doute se fraye un chemin, tente de fissurer cette belle confiance envers ma destinée. Avant le souper, je ne valais pas cher la livre! Depuis 19 h, je révise la matière, je visualise les questions que je poserai, je me laisse aller à cette aisance que j'ai une fois le trac tombé. Enseigner, ce doit être comme raconter une histoire. Il y a un début, un développement et une fin.

Dans 24 heures, je roulerai sur l'autoroute 10, en direction de la maison. J'aurai brisé la glace, affronté mes peurs. Je serai fier de moi et je planifierai déjà la prochaine soirée, prévue ce mercredi. Autant ces derniers jours je me demandais ce qui me poussait à ainsi vouloir sortir de ma zone de confort, autant ce soir je le comprends. J'aime les gens, suis curieux de tout connaître de leur histoire. Ce rôle d'enseignant à temps partiel me mènera à un rôle de formateur et consultant à temps plein d'ici quelques années. Je veux poursuivre ma découverte du monde dans les trente prochaines années. Le Québec ne me suffit pas. Il y a tant de peuples à côtoyer, d'histoires à entendre puis raconter.

Merci à mon ami Jadrino "Indiana Jad" qui me pousse à aller de l'avant. Je remercie Lyne Branchaud qui m'a ouvert les portes chez MPI Montréal & Québec et chez Zoom Académie. Merci des milliards de fois à Nathalie, ma complice de tous les jours depuis 1990. Christian 2.0, c'est un départ!





Lecture suggérée ...

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...