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22 mars 2011

Red Bull Crashed Ice – sortie de gars!

Je brise le silence en racontant le magnifique week-end que je viens de vivre avec mes gars. Qui n’a pas entendu parler du Red Bull Crashed Ice dans le Vieux-Québec? Qui ne sait pas que les athlètes passent du Château Frontenac au niveau du fleuve en dévalant à toute vitesse une piste glacée, revêtue de leur uniforme de joueur de hockey? Bain de foule pour Mathieu et Félix, aperçu de mon travail de planificateur d’événement, utilisation du transport en commun, voir les effets de l’alcool sur le corps, week-end de premières!

Ai-je déjà écrit que je carbure à l’événementiel? Partir d’une idée et aboutir à l’événement. Observer le montage, les pratiques, puis le spectacle. Souhaiter que tout se déroule selon le plan. Samedi 19 mars Québec. Ciel bleu, mercure au-dessus de zéro, vents nuls. Journée paradisiaque. Je roule sur le boulevard Champlain, en direction du « Vieux ». La marée est descendante, le fleuve recouvert de glaces. Je stationne l’auto au terminal de croisières, tout juste à côté du quai de la traverse Québec-Lévis. Je tripe déjà! Nous passons à côté du « village des médias » : les semi-remorques de Dome Productions, les roulottes de la production. J’explique aux gars que la mise en ondes de l’événement se fera d’ici. Aux olympiques, chaque site de compétition comptait son « village des médias ».

Nous arrivons à la Place de Paris, lieu de l’arrivée des compétiteurs. Ils sont en séance d’entraînement. Nous les voyons arriver, reprendre leur souffle, les cuisses en feu après ces cinquante quelques secondes d’efforts extrêmes. Mathieu remarque une scène et deux gars qui y placent des fauteuils. « Papa, ce sont les fauteuils de l’antichambre! ». Il reconnaît aussi le jeune qui vient d’effectuer une descente : le skieur Éric Guay, commandité par Red Bull. Mes gars sont branchés pas à peu près!

Nous poursuivons notre exploration du parcours, en ayant un objectif en tête : quel est le meilleur endroit pour observer la course ce soir? J’explique au gars qu’idéalement, nous serions collés sur la piste, nous verrions un écran géant et il y aurait des toilettes à proximité. Dans ma tête, je prévois aussi les échappatoires possibles, les endroits où le petit Félix (pas si petit quand même, il aura neuf ans dans deux mois!) sera en sécurité en cas de mouvement de panique dans la foule. Bingo! Nous trouvons l’emplacement idéal. Nous descendons la côte de la Montagne et reprenons le chemin de la maison.

J’achète des billets d’autobus (pas vraiment des billets, le RTC vend maintenant des cartes qui contiennent une puce électronique) et nous revêtons quelques couches pour résister au froid. Je compte sur vous pour ne pas le crier sur tous les toits : Mathieu portait des combines sous ses jeans. Félix avait son pyjama. Pendant la soirée, il a eu un peu froid et il m’a dit : « Papa, la prochaine fois, je vais mettre mes salopettes ». Belle leçon! Il l’a constaté par lui-même! 16 h 20, nous montons à pied en haut de la rue du Château. Nous attendons la 7. Je pense bien que les gars prenaient le transport en commun pour la première fois de leur vie (mis à part des tours en métro à Montréal). Dernière rangée, les fesses au chaud au-dessus du moteur. « Vous saviez pas ça hein? Les bus ont des sièges chauffants! » Pendant que Félix trouve ça long, je plonge dans mon histoire. Le Cégep Ste-Foy, l’Université Laval, le Cégep F.X. Garneau, le Colisée du Livre sur la rue Saint-Jean, Place d’Youville. Je décris à Math ces lieux qui ont marqué mon adolescence. L’autobus se remplit de jeunes qui filent vers le Red Bull. J’éprouve le sentiment que j’augmenterai la moyenne d’âge…

Le Ashton déborde, le McDo est plein. 15 minutes pour commander 8 minutes d’attentes pour obtenir ces centaines de calories. À 18 h 10, nous arrivons à notre poste pour la soirée. La longue attente débute pour Félix. Mathieu et moi userons de nombreux stratagèmes au cours des 3 h 40 qui suivent, afin de vivre le Red Bull jusqu’à la finale des hommes. La passion du hockey qui nous unit les trois y est sûrement pour quelque chose! Nous rêvons même d’un trio Fortin au Red Bull! Qui dit événement festif dit excès d’alcool. Pas pour nous. Pour nos voisins.

Ils étaient là à 18 h 10, à siroter leur bouteille de Pepsi. Nous apprendrons assez vite que le Pepsi sert de diluant pour le rhum… Et plus la soirée avance, plus nos amis deviennent joyeux, riants pour rien. Vers 21 h 15, l’un des trois gars n’en peut plus : « toilette, toilette, ça urge! ». Il ne reviendra pas, expulsé par les policiers. Les gars viennent de vivre en direct les excès de l’alcool!


Félix ne le réalise pas encore, je pense. Il a un grand frère extraordinaire! Math a en effet accompagné Félix en bas de la côte, vers le départ, question de lui permettre de se réchauffer. Ils ont vu tuques et casquettes et sont revenus me voir, pour redescendre acheter ces objets qui feront leur fierté. Ah, la force d’un logo et d’une marque… Je suis un peu jaloux!

22 h 30, nous nous retrouvons Place d’Youville, en ligne pour la 7 vers Ste-Foy. 23 h 15, nous entrons dans la maison, la tête emplie de souvenirs pour la vie. Dans mon cas, des flashbacks du passé et de l’avenir.

J’éprouve une immense fierté envers Félix, qui a réussi à vaincre le froid et l’attente entre les vagues d’athlètes. Une immense fierté envers Mathieu, qui a accompagné son papa et son jeune frère dans une aventure où il aurait très bien pu être seul. Je vis une vie de rêve tous les jours et je ne le réalise pas… Merci!

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