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16 octobre 2010

Me réinventer encore une fois.

J’occupe le poste d’agent de liaison à la Chambre immobilière du Grand Montréal depuis janvier 2003. J’y coordonne le travail de sept comités formés de bénévoles. Une quarantaine de personnes dévouées qui organisent une cinquantaine d’activités de réseautage par année. Je suis comme une pieuvre qui jongle avec plusieurs balles, supporté par une belle équipe à l’interne. Il y a un hic. Je roule sur le pilote automatique. Réserver une salle, de l’équipement audiovisuel, un traiteur, gérer des inscriptions, je sais faire. Très bien. Je pourrais continuer ainsi. Ce faisant, j’interromprais ma croissance, je m’éloignerais de ma raison d’être. Que faire? Je dis depuis toujours que nous avons le choix.

J’aurais le choix de faire comme certains. Prendre mon trou et faire du « présentéisme » : me présenter au boulot, ouvrir l’ordi et attendre que la journée se termine, en tentant le plus possible d’avoir l’air occupé. C’est plus facile aujourd’hui, avec internet : Facebook, MSN, Twitter, les forums de discussions. Tes collègues te pensent occupé parce qu’ils entendent les clics de ton clavier. J’aurais le choix de faire comme d’autres : me lever et aller offrir mon aide à mes collègues. J’aurais aussi le choix ultime de remettre ma démission et repartir en neuf ailleurs.

Ma plus profonde motivation est simple : je veux aider les autres. Je veux bâtir un monde meilleur, étant encore — eh oui, à 42 ans — idéaliste sur les bords. Je ne peux donc me contenter du présentéisme, ni de démissionner. Je ne peux aller offrir mon aide à mes collègues, car mon assiette est déjà très garnie. Il ne me reste qu’à rouler mes manches et faire ce que j’ai toujours fait depuis mon arrivée à Montréal en 1988 : me réinventer. J’aime trop ma gang, malgré toute la houle qui traverse l’industrie immobilière. Je dois proposer à mes patrons une nouvelle façon de fonctionner. Faire évoluer mon rôle afin que je puisse faire ce que je sais faire : bâtir, rassembler les gens, partager une vision. Trouver une façon pour que l’attention se porte sur ce qui va bien et non sur ce qui va mal.

Je vis intimement depuis longtemps cette citation de Meeting Professionals International : When We Meet, We Change the World. Un congrès AIESEC, une foire commerciale, une réunion des ventes, une rencontre d’association, un congrès de formation. Prenez plusieurs personnes et regardez-les interagir. La technologie est bien belle, mais c’est encore le langage non verbal qui domine dans les échanges. 93 % de la communication y passe. Les gens se synchronisent et vibrent ensemble.

Une chose est sûre. Je dois rester dans le domaine des réunions, qu’elles soient associatives, éducatives ou corporatives. Je m’ennuie parfois de cet incroyable feeling que je ressentais en arrivant dans un hôtel à l’autre bout de l’Amérique, ou encore dans une base de plein air en Pologne. Rencontrer des gens provenant de tout horizon, échanger nos visions du monde, constater que nous sommes tous pareils, malgré les différences de langue, de religion, de vue politique. Poser des questions. Puis écouter. Imaginer l’environnement que les gens me décrivent.

Je dois rester dans le domaine des réunions, car il me permet de travailler dans des lieux différents toutes les semaines. Passer ma vie derrière le même écran d’ordinateur ou encore dans le même lieu serait ma perte. J’ai besoin du contact humain. De la diversité. De la découverte de gens et de lieux, afin de nourrir mon insatiable curiosité.

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